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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUROuvre nos coeurs ! Je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le peuple, a dit l'ange aux bergers (Luc II, 10). Pourquoi y a-t-il tant d'êtres à qui la joie de Noël est refusée? Les extraits suivants sont tirés d'un journal religieux français Evangile et Liberté, qui porte la date du 27 décembre 1933. Hélas ! la situation économique ne s'est pas améliorée ; elle est au contraire, dans la plupart des pays, plus sombre que jamais : « Qu'il est poignant mon ministère au sein de cette population qui compte 60 % de chômeurs. A tout instant la porte d'un logis jadis heureux grâce aux gains du chef de famille, s'ouvre pour nous faire voir un foyer prostré dans le dénuement et le découragement. Certes notre coeur déborde de sympathie chrétienne, mais les paroles et les exhortations résonnent dans le malaise… Comme on voudrait pouvoir rendre tangible la Providence céleste en arrivant les mains pleines pour soulager l'indigence… Les ressources d'un budget d'évangéliste sont vite épuisées… Il est quatre heures et demie : en l'espace d'une heure, vingt enfants sont venus à ma porte demander un morceau de pain. Et voici dans quelques jours Noël. Mon coeur se serre à cette pensée : avec quoi dresserons-nous notre arbre de Noël ? avec quoi donnerons-nous de la joie à nos nombreux enfants ? » Et voici ce que nous écrit un de nos collaborateurs au travail dans la banlieue parisienne : « Les difficultés si tragiques que rencontrent ces gens laissent en eux des empreintes profondes : dégoût, découragement, haine et révolte ! Combien de fois n'ai-je pas entendu ces cris de détresse : « Qu'avons-nous fait pour être si malheureux? Est-ce notre faute si tout va mal ?…» En effet, malgré les allocations de chômage, il y a des foyers où le pain manque. Dans tel foyer, trois enfants, le père malade, la mère exténuée. Il faut des vêtements et du pain ! Dans telle autre famille, trois enfants, le père chômeur, la mère travaille quelques jours par semaine. Le père, qui assiste de temps à autre à nos réunions religieuses, vient un soir me trouver. En pleurant, il m'avoue n'avoir plus un sou, rien à manger et plus de charbon : « Nous en avons assez de souffrir… Oh! je sais bien que vous nous viendrez en aide, mais laissez-moi vous dire ma pensée :« Comment comprendre tout cela et croire au Dieu de justice et d'amour dont vous nous parlez? » Et comme je l'assurais que nous chrétiens nous ne l'abandonnerions pas, il s'écria : « Oui, il y aura pour moi une délivrance, mais il y a tous les autres ! » Et là aussi comme dans la plupart de nos postes, îlots chrétiens dans la mer païenne, on voit venir avec angoisse le jour de Noël, les mains vides… Les enfants attendent avec confiance la fête belle, entre toutes : « Tu sais, y paraît qu'y a pas d'argent cette année pour la Noël ! » « T'en fais pas, mon vieux ! M. L… (l'évangéliste), connaît le système D. » (1) Eh ! oui, un peu du «système D» avec beaucoup de foi voilà ce qui a permis dans les postes de la Mission, l'an dernier, ce que nous avons appelé « le miracle de Noël » . Mais cette année les difficultés sont plus graves encore. Par exemple cet ancien communiste qui l'an passé avait donné 400 francs pour la fête de Noël, connaît maintenant le chômage et ses privations. Notre collaborateur ajoute : « Avec nos faibles moyens, mais avec l'ardeur des disciples nous avons pu faire pénétrer un peu de joie et de courage dans bien des foyers et cela au nom de Celui qui a dit aux siens : « Donnez-leur vous-même à manger. » Le meilleur moyen de faire éprouver à nos enfants la vraie joie de Noël, ne serait-ce pas de leur donner l'occasion de la faire briller dans des foyers déshérités ? Il y en a partout, hélas ! Que Dieu ouvre nos veux et nos coeurs ! (1) Terme usité dans l'argot des casernes pour désigner quelqu'un qui est débrouillard. |
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