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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Marque, ô marque, dis-moi qui je suis!

Vous, nous, et tous sommes au courant… les jeunes sont attirés par les marques. Ce que moi, par contre, je ne savais pas, c’est que Nike, sous peu, ce sera ringard. Ce que veulent les jeunes de 15 ans actuellement, c’est du Lacoste, Louis Vuitton et Burberry. C’est vrai, je vous le dis, cela est arrivé dans mon quartier, et pourtant, mon quartier, c’est pas du huppé. Alors, je suis tout simplement médusée.
Quand j’étais petite, ces marques-là représentaient le pire: l’adulte d’abord, l’archi-conventionnel ensuite. Je pensais que les jeunes étaient attirés par des marques jeunes. J’apprends que de nombreuses copines de ma fille possèdent des sacs Louis Vuitton, … j’en reste baba, mais pas cool!
Premier constat, les responsables de la communication de ces entreprises ont fait du bon travail: ils ont rajeuni leur marque. Deuxièmement, les enfants, de facto leurs parents, ont des moyens financiers en conséquence. Du moins, ils estiment que c’est un domaine dans lequel il vaut la peine d’investir. Troisième constat, nos enfants entrent par la grande porte dans le moule. A 15 ans, ils rêvent et agissent comme des adultes. Fi du côté rebelle, ou tout simplement de la notion « de mon âge ». La société, les médias proposent et les jeunes se l'imposent, sans broncher. Que voudront-ils plus tard? Yves Saint Laurent sera-t-il suffi samment « top » pour eux?
Ce qui est étonnant, c’est bien que nous acceptions de payer toujours plus pour être dans les normes. Même si les entreprises rajeunissent leur image, elle n’en baissent pas pour autant leur prix et les habits portés par les jeunes ne sont pas que des copies. Les parents cautionnent donc, plus ou moins directement, ces besoins si prématurés et futiles, me semble-t-il, de « prestige ».
Dans la tourmente de la consommation, je pense qu’il faut à tout prix, c’est le cas de le dire, rester debout. Face à la force de persuasion de la majorité, nous conservons le droit d’expliquer à nos enfants qu’ils peuvent dire non. Nous devrions encore et encore leur répéter ces phrases qui semblent si rabattues, et pourtant: « C’est l’intérieur qui compte. Toutes ces apparences n’ont aucune importance. Rassure-toi, tu es quelqu’un de bien, en marque de luxe ou non. ». Cela sonne comme des clichés, mais ces paroles sont essentielles. Notre monde environnant est en train de nous endormir, de nous calmer avec ou sans médicament, de nous servir nos rêves sur un plateau, de nous mijoter tous nos désirs. Le vent de l’uniformisation souffle violemment, mais, si nous le voulons, nous ne plierons pas…









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