
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Symphonie jaune
Les forsythias, bien nus et pas très réchauffés,
De cette symphonie jaune, ouvrent le feu doré.
La pâle primevère lui emboîte le pas,
Etalant largement les pétales qu’elle a
Besoin de ranimer au pâle soleil de mars.
Egayant les sous-bois, les jonquilles éparses
Lancent leurs étincelles sur les arbres noueux
Encore tout dépouillés sur leurs grands pieds boueux.
Viennent les dents-de-lion, dressant leur arrogance
Sur les bords des chemins, dans les prairies qui dansent.
Elles enverront bientôt leurs aigrettes au vent,
Colonisant, ainsi, chaque année plus de champs,
Tout comme le dictionnaire apportant sa culture
Aux êtres affamés de savoir, par nature.
Les colzas, regroupés en rectangles compacts,
Leur parfum de soufre que la brise réfracte,
Confirme à nos narines le retour du printemps.
Les frêles boutons d’or ondulant doucement,
Semblent nous demander si on aime le beurre,
Et si, sous notre cou, on veut mettre sa fleur.
Au-dessus l’alouette que rien ne décourage,
Ni le vent, ni la pluie, ni même un ciel d’orage,
S’élance en chantant dans de grandes envolées,
Plongeant d’un coup, d’un seul, sur son nid retrouvé.
Puis viendront les genêts, arbustes odorants,
Embraser nos talus de leur jaune flamboyant.
Fermant la marche, enfin, de cette symphonie jaune,
Les fleurs de tournesol nous feront bien l’aumône
De leurs belles parures tournées toujours vers l’Est.
De toutes les saisons, celle-ci est sans conteste
La période de la vie qui vaut bien un poème,
Celui de la nature et de la terre que j’aime.
|
|
|