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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURTout pour presque rien ou un peu moins pour mieux être ? Même troublée par les achats effrénés et les risques d’indigestion, la période de Noël reste un temps propice à des mises en perspective pour préparer l’an nouveau. J’en profite pour coucher sur le papier certaines réflexions qui me suivent durant l’année et me rattrapent en cette période de recherche de sens. Nous vivons à l’heure du « tout meilleur marché ». Nous racontons avec fierté le dernier appareil merveilleux obtenu à un prix incroyable. Trouver l’abonnement le moins cher pour son téléphone mobile, voyager loin pour rien, bref dénicher le meilleur pour pas grand chose est devenu notre nouvelle idéologie. « Le bon marché est toujours trop cher » disaient pourtant nos grand-mères. Mais aujourd’hui, ce sont des produits de qualité qui nous sont proposés à des sommes ridicules. La majorité des entreprises sont obligées de participer à ce jeu-là. Le montant que l’on paie ne correspond plus à la valeur de l’objet et la victoire appartiendra à celui qui tiendra le plus long temps en ne faisant pas payer ce que sa production lui coûte. Réalisons-nous que cette course aux prix cassés agit sur le fonctionnement de la société et, notamment, sur le marché de l’emploi ? Est-ce que les jeunes font le rapport entre le téléphone portable qui ne coûte rien, les problèmes financiers des entreprises et les licenciements qui parfois en découlent ? Je ne suis pas toujours certaine d’oser avouer que j’éprouve du plaisir à me restreindre un peu ou à payer un prix plus correct et laisser ainsi une chance à une meilleure qualité de vie et d’environnement. Quelques exemples : - Beaucoup de genevois courent acheter en France où les prix semblent avantageux. Mais cela n’est pas sans conséquence. Peut-être suffirait-il de déposer quelques yogourts et gâteries en moins dans le caddie pour compenser le « plus à payer » des produits achetés en Suisse. - J’ai dans mon quartier un boucher sympa. Sa viande est nettement meilleure que dans les grandes surfaces. Il connaît les paysans producteurs et est attentif à la provenance de ses produits. J’achète chez lui et, pour compenser les actions imbattables des supermarchés dont je ne profite plus, je mange moins de viande. Je ne m’en porte pas plus mal, et mes enfants, avec qui je parle de tout ça, ne s’en plaignent pas. - En juin dernier, les propriétaires de compte CCP pouvaient choisir l’option Internet pour leurs paiements. De quoi économiser quelques francs par mois. Une question : si tout le monde choisit les paiements en ligne, qu’adviendra-t-il des conseillers personnels inscrits en haut à gauche de nos décomptes mensuels ? Ces dames Muller, Martin ou Marella ? Vont-elles disparaître ? Moins de travail pour elles, et, pour moi, une maigre économie. Mes réflexions de fin d’année me donnent envie de parler avec mes enfants, clientèle du futur, de l’importance de réfléchir avant de consommer. Vivre c’est participer : tout choix a des incidences sur la vie des autres et sur la collectivité. Mais cela ne m’empêchera pas de boire un bon coup à Nouvel-An pour arroser mes restrictions futures, créatives et innovantes ! |
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