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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Le système des échanges

Il est difficile aujourd'hui, sauf pour les employées de maison et les cuisinières, d'obtenir à l'étranger une place rétribuée et même une situation au pair. De nouvelles restrictions sont partout apportées à l'entrée des travailleurs d'autres nations et l'on peut prévoir que, dans un avenir peu éloigné, tous les pays fermeront plus ou moins leurs portes à la maind'oeuvre étrangère.
Pourtant la jeunesse désire et doit apprendre les langues et peu de parents, à l'heure actuelle, ont les moyens de payer à leur enfant un séjour à l'étranger; que faut-il donc faire ? C'est alors que le système des échanges entre en jeu. Ne croyez pas que ce soit une nouveauté, il y a plus d'une centaine d'années que l'on fait des échanges entre Suisses allemands et Suisses français; j'ai lu, la semaine dernière, un journal du commencement du XIXme siècle dans lequel un citoyen d'Aarau demandait un « change » ou une « changeresse » pour son fils qui désirait passer un an en terre romande. Dans un canton voisin, je connaissais deux vieilles paysannes, au bon accent d'outre-Thièle mais portant un nom de famille vaudois, qui avaient épousé l'une son « change », l'autre le frère du sien.
Il faudrait que ce moyen économique d'apprendre les langues, de voir du pays, de connaître dans l'intimité de la famille un autre peuple, se développât parmi nous. Mais les Suisses romands, comme les autres peuples latins, sont extrêmement jaloux de leur vie de famille et répugnent à y introduire, pour un certain temps, un étranger; nous nous en rendons bien compte quand nous proposons un échange à des parents qui cherchent pour leur fils ou leur fille une place au pair sans la trouver.
Il y a cependant beaucoup d'échanges qui se font chaque année, soit pour le temps des vacances, soit pour une plus longue période et qui, le plus souvent réussissent. Ce sont des Universités, des écoles de tous genres, des sociétés, des groupements sociaux qui les organisent; dans certains pays ils se font entre citadins et campagnards afin que les diverses mentalités apprennent à se connaître, partant à s'aimer. Des échanges se sont faits, ces dernières années entre Français et Allemands ou Autrichiens, il y en a aussi entre Anglais et Français, Anglais et Allemands. Notre pays est resté, jusqu'ici, assez à l'écart de ce mouvement de jeunesse ; et pourtant les Amies de la Jeune Fille depuis trois ou quatre ans, ont cherché à en faire bénéficier les jeunes romands, mais sans succès; ici ou là une famille a profité de nos offres de service, mais les résultats sont minces en regard des efforts faits.
Ce qui est important, lorsqu'il s'agit d'échanges, c'est d'avoir des renseignements aussi exacts que possible sur l'une et l'autre famille qui désirent que leur enfant soit reçu à l'étranger. Il est nécessaire d'en connaître les circonstances morales, intellectuelles, sanitaires, matérielles, ainsi que le genre de vie et la position sociale; pour qu'un jeune homme, une jeune fille soit heureux dans la famille qui l'accueille, il faut que le milieu ne soit pas trop différent de celui dans lequel il a été élevé. Nous n'avons pas échangé, par exemple, une charmante fille de paysan du Jura contre un jeune aristocrate allemand dont les parents possèdent un yacht sur la mer Baltique; nous l'avons placée dans une famille d'artisans d'une ville wurtembergeoise, en échange d'un garçon qui aime la campagne; le yatchman lui, s'est trouvé fort heureux chez un professeur d'Université qui passe l'été dans les Alpes valaisannes et la fille de celui-ci a joui de belles vacances, tout imprégnées d'air marin.
Si quelques-unes des lectrices désiraient organiser un échange pour un de leurs enfants, je me chargerais volontiers de faire les démarches nécessaires auprès des dames allemandes ou autrichiennes qui s'occupent du service des échanges. Mais pensez-y assez tôt car les renseignements demandent, parfois, du temps. Si vous désirez aller en Angleterre, je ferai mon possible pour vous trouver un échange, mais ce sera plus difficile.
Je suis à la disposition de toutes celles que cette question intéresse.
ANNIE DU BOIS
Evole, 23, Neuchâtel

Cet article est reproduit de Vaillance organe de l'Alliance suisse des Unions chrétiennes de jeunes filles et de l'Union suisse des Amies de la Jeune Fille. Le numéro d'Avril de ce journal contient deux articles très intéressants sur les professions féminines.









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