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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Heureuses vacances

Un temps de six à sept semaines, libre de l'horaire scolaire et qui permettra des heures de repos, de fantaisie, la possibilité de réaliser maints projets caressés et demeurés en suspens ; libre de vivre autrement qu'à l'ordre du règlement et de la cloche et du maître. Faire un peu sa propre volonté, quelle volupté et quel réconfort. Joie, allégresse des vacances !
Pour faire d'heureuses et profitables vacances, il faut au moins se fixer certaines lignes de conduite, sans quoi la liberté elle-même devient une cause de difficultés et d'ennuis.
D'abord il faut être résolu en son esprit à être de constante bonne humeur; vouloir être heureux et aimable quoi qu'il arrive ; on a dit et répété que le bonheur ne vient pas du dehors, mais du dedans; chacun fait soi-même son bonheur! Les circonstances de la vie s'imposent à l'homme, la plupart du temps ; elles sont heureuses ou malheureuses suivant qu'on les prend d'une manière ou d'une autre. Il y a des natures heureuses pour qui tout est sujet de satisfaction et des natures mal tournées pour qui tout est matière à critiques et à plaintes. Si vous êtes de ces dernières, eh ! bien, employez vos vacances à changer votre nature; faites-vous une âme rayonnante; c'est là une occupation intéressante, utile et rare. Actuellement des milliers de gens mettent leur égoïsme et leur paresse sous la protection de phrases telles que :« On est ce qu'on est. - Comme on est né on vit et on meurt. » Ce sont là des demi-vérités, dangereuses comme tout ce qui est à moitié vrai et à quoi il faut opposer énergiquement la grande affirmation chrétienne qu' « avec l'aide de Dieu » l'homme parvient et doit parvenir à réformer sa nature ; toute l'activité humaine doit avoir pour but principal de développer l'idéal humain, de faire de l'homme animal un homme divin. Essayez donc de faire de vous un être content, heureux, optimiste, bienveillant et bienfaisant. Consacrez-y vos vacances… et vous en aurez le fruit.
Pour se faire « content », il faut user d'une certaine méthode qui y conduit. D'abord établir clairement ses propres désirs ; savoir ce qu'on veut, mais tout aussitôt mesurer ce qu'on peut afin que d'impossibles ambitions ne vous gâtent pas insensément l'existence. Certaines gens de position modeste ont décidé qu'ils ne seraient heureux qu'en possession d'une automobile ; et ils se tourmenteront leur vie durant de n'en avoir pas et même maudiront à journée faite le « satané sort » qui ne les a pas dotés d'une Buick à leur naissance, ce qui leur empoisonnera la vie, alors qu'en détournant leur désir de l'objet impossible, ils auraient pu être de joyeux et gentils compagnons.
Un précepte bon pour le temps des vacances, comme du reste pour toute la vie, c'est d'être content de ce qu'on a. Un peu de rêve est nécessaire pour la vie terrestre ; mais, bridé par le sens des réalisations possibles. Le rêve exagéré, impatient, jaloux, envieux, haineux parfois, devient un tourment pour celui qui s'y livre et pour son entourage.
Donc, faites votre joie des choses qui sont à votre portée: voyez ce que vous avez, et persuadez-vous que cela suffit à votre contentement présent : ne regardez pas trop à ceux qui ont autre chose que vous ou plus que vous; regardez plutôt à ceux qui ont moins que vous ; on a toujours plus pauvre que soi. Et regardez aux moins bien partagés, non pas pour sentir mieux vos privilèges et en jouir mieux, mais pour les apprécier mieux et en apprendre mieux votre devoir de contribuer au bonheur du prochain.
Si le bonheur des vacances, et de la vie, consiste à se donner des plaisirs permis, il consiste tout autant à donner de tels plaisirs à d'autres; être heureux est en large mesure rendre heureux ; faire le bonheur des autres c'est au cinquante pour cent faire son bonheur. Et non pas tant en leur faisant des cadeaux d'argent que, en leur rendant la vie plus facile et plus heureuse, en usant vis-à-vis d'eux de procédés attables, en créant autour d'eux une atmosphère de bienveillance compréhensive et joyeuse. Le contentement appelle le contentement.









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