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Aux prises avec un problème d'arithmétique

La préparation d'un problème d'arithmétique avec de jeunes enfants est délicate. Comment peut-on s'y prendre?
Ils savent opérer une multiplication et même une division, mais l'utilisation de ces techniques les embarrasse. Ils procèdent par tâtonnements, un peu comme un singe à qui l'on donne une boîte à ouvrir et qui la retourne dans tous les sens, la secoue, la mord, pour essayer de trouver le « truc ».
L'enfant se dit : je vais multiplier, puis soustraire. Pourquoi ? Il ne peut pas l'exprimer ; c'est du pressentiment, de l'intuition.
Quand, enfant, je partais pour l'école, mon père avait coutume de me dire : « Fais bien attention à tes problèmes; lis-les au moins trois fois avant de commencer les calculs ».
La recommandation était judicieuse. Après une lecture, est-on sur d'avoir tout compris, ne va-t-on pas céder à la première idée. Connaître exactement la situation donnée, n'est-ce pas l'élémentaire de la tactique ?
Avec l'enfant, lisons et relisons notre problème, pour apprendre à ponctuer, c'est-à-dire à séparer les affirmations. Des erreurs de prononciation, des phrases mal détachées nuisent à la compréhension.
Assurons-nous aussi que tous les mots de l'énoncé sont compris. Expliquons ou faisons trouver le sens des termes inconnus.
Parfois, il ne s'agit pas seulement d'un mot mais d'une situation entière. Il vaut la peine alors de reprendre tout l'énoncé pour l'encadrer dans la réalité. Voici un problème où il est question d'un commerçant qui achète, qui revend. Précisons ces notions, revivons ces actes avant d'aborder la solution même.
Un bon moyen de contrôler la compréhension de l'énoncé est de le faire relire, les explications données, pour demander ensuite à l'enfant de le raconter sans s'inquiéter des chiffres.
Voilà le premier pas. Notre enfant a maintenant compris la supposition. Un problème bien compris est à demi résolu, à cet âge. Comment conduire à la solution elle-même ?
Il ne s'agit pas de le bâtir sous les yeux de l'enfant et de lui demander ensuite de le recopier. Non, partons d'une idée, d'un bout d'idée même, d'une petite lueur. Relisons une phrase de l'énoncé qui peut nous acheminer. Si aucune pensée ne vient, reprenons le problème pour le schématiser. Le dessin, le graphique font souvent apparaître d'une manière plus distincte ce que, par le raisonnement, on a de la peine à discerner.
Sitôt une bonne idée émise, utilisons-là. Que l'enfant fasse le calcul et qu'il réalise le sens du résultat obtenu. Il est fréquent de constater que l'enfant, absorbé par l'attention qu'exige le calcul, oublie entre temps la signification du résultat. Il ne sait plus si le produit ou le quotient qu'il vient d'établir exprime des francs ou des mètres et pourquoi il avait décidé tout à l'heure d'effectuer telle opération.
Posons donc le crayon, retrouvons nos idées et une fois orientés, marquons à l'aide de quelques mots le sens du résultat obtenu. Poursuivons notre route lentement, patiemment, contrôlant nos calculs, jusqu'à la réponse.
Bien heureux serons-nous si l'enfant ne l'accueille pas avec cette exclamation déconcertante . « Alors, c'est là la réponse ? »
Exercice d'intelligence pour lui, Å“uvre de patience et de calme pour nous. A quoi cela sert-il de s'énerver? Les larmes brouillent les idées, font perdre du temps. La patience au contraire peut nous faire découvrir que l'enfant ne raisonnait pas comme nous, qu'il entrevoyait une autre marche à laquelle nous ne songions pas. Et surtout, elle nous conduira à cette joie d'avoir pu provoquer une étincelle de compréhension, un pas en avant. Cette joie n'est-elle pas la meilleure récompense que nous puissions ambitionner? H. J.

M. H. J. nous permettra sûrement de signaler à la suite de son excellent article un autre moyen - on n'en a jamais trop !- d'aider l'enfant à résoudre un problème : c'est de lui poser la même donnée avec des nombres très simples (inférieurs à 10). Il a fait ses preuves. C'est parfois la grandeur, la complexité des nombres, qui sont pour l'élève la pierre d'achoppement.









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