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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La mère de famille

Saint Pierre nous fait connaître ce qu'est la vie intérieure de la femme chrétienne, lorsqu'il nous dit que l'ornement caché du coeur et l'incorruptibilité d'un esprit doux et paisible sont d'un grand prix devant Dieu, Saint Paul demande aussi qu'elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sanctification avec modestie. Ce caractère fondamental de la femme chrétienne ne s'obtient ni ne se conserve par une force propre et naturelle. L'esprit doux et paisible, la foi, la charité sont les fruits de la prière, d'une constante communion avec le Seigneur.
On ne saurait taxer trop haut l'influence de la prière sur la prospérité intérieure et extérieure de la famille. Avec la Parole de Dieu, elle en est elle en est l'âme, elle en est la vie; et sans cette vie on n'y trouve ni joie, ni paix, ni bonheur. Mais comme chacun des membres de la famille a soif de joie et aspire du fond de l'âme au bonheur et au bien-être, il cherche à étancher ailleurs cette soif, lorsqu'il ne trouve pas le bonheur au foyer domestique; il va aux citernes crevassées du monde, il puise, loin de la maison, à ces eaux troubles qui semblent douces d'abord, qui enivrent, mais dont l'âpre amertume empoisonne bientôt la vie individuelle et la vie de famille.
Toute mère est responsable du bien-être de ceux qui l'entourent ; il tient à elle de rendre son foyer aimable, de satisfaire la soif profonde de bonheur qui se trouve dans le coeur des siens. Car la mère, c'est la famille ; elle y imprime son caractère ; ce qu'elle est sa maison le sera. Nous appelons le père le chef, la tête de la famille, mais la mère en est assurément le coeur. Or, c'est le coeur qui constitue la valeur ou l'indignité de notre être. Le mari, la tête, peut être excellent, et toutefois la famille n'est pas heureuse, ne prospère point, parce que la mère, le coeur, ne vaut pas grand' chose. D'autre part, le mari peut laisser beaucoup à désirer sans que la famille cesse d'être un asile de paix et de bonheur, parce que la mère est attachée à ses devoirs, qu'elle est sage et pieuse. Mais quand la tête et le coeur s'entendent, quand tous deux sont de qualité supérieure, qu'ils comprennent la haute portée de leur tâche et se complètent dans une sainte harmonie, la famille est ici-bas l'asile idéal de l'amour.
Les sujets d'intime entretien du coeur avec Dieu, les occasions de prier en silence notre Père et de faire monter à lui ses soupirs ne sauraient manquer à aucune mère de famille. Que de choses un oeil maternel ouvert et vigilant ne voit-il pas chaque jour qui poussent à la prière, à l'action de grâce et à la supplication, soit qu'elle regarde à elle-même, à son mari ou à ses enfants!
C'est sur elle-même avant tout qu'elle doit journellement porter son attention, car elle ne peut donner que ce qu'elle a d'abord reçu. Etre toujours mieux fondée dans la foi, s'attacher avec toujours plus de confiance aux promesses divines, arrêter fortement son ancre au Rocher des siècles, tel est le premier devoir de la femme qui veut travailler à son propre salut et à celui des siens. Il faut qu'elle étreigne la main paternelle de son Dieu et que, se laissant conduire par lui, elle demeure, malgré sa faiblesse, paisible et courageuse sereine et sûre de la victoire, au milieu des orages qui peuvent assaillir sa maison.
Cette vie de la foi doit avoir pour effet de la faire demeurer dans l'amour, au milieu des labeurs d'une vie souvent traversée et pleine de difficultés, la mère de famille chrétienne doit trouver sa meilleure joie et la source de sa force dans le sentiment de cet amour miséricordieux du Sauveur qui dépasse toute intelligence. Cet amour doit être son refuge dans ses peines, le soleil qui l'éclaire et la vivifie, un durable élément de joie et de vie, hors duquel elle ne saurait subsister.
Le sentiment de la charité dont elle est l'objet nourrit de plus en elle cette charité dans laquelle saint Paul veut qu'elle persévère. Souvent les relations étroites qui subsistent entre les membres d'une famille donnent malheureusement lieu à bien des incidents qui troublent la paix et l'amour. Dans ces cas, la mère doit être l'élément pacificateur, le lien de la charité. Si l'esprit d'amour l'abandonne, si, perdant patience, elle prend un ton irrité, toute la maison sort des gonds. Là où manque cette charité qui endure tout, qui supporte tout, qui espère tout, le foyer domestique ressemble à un morne paysage d'hiver, incessamment balayé par les vents et la tourmente. Combien donc il importe que toute mère apprenne à demeurer dans l'amour de son Dieu et à vivre de cet amour !
Enfin, saint Paul veut que la femme chrétienne persévère dans la sanctification et l'humilité. Chaque jour elle doit aller à la source du salut pour y laver toutes les tâches, toutes les faiblesses qu'elle découvrira. Soumise à la discipline du Saint-Esprit, elle le laissera lui découvrir sans cesse ses fautes connues ou ses maux secrets. Dans la mesure seulement où, par une repentance journalière, elle fera des progrès dans la sanctification, elle en fera aussi dans la foi et dans la charité. C'est là l'ornement de l'homme caché et du cÅ“ur qui, comme nous le dit saint Pierre, est d'un grand prix devant Dieu.
(A suivre)









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