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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Nos garçons (1)

Que nous les comprenons peu, nos garçons, neuf fois sur dix, et combien nous sommes injustes à leur égard ! Il semble que nous ne voyons en eux que l'être appelé à se faire une carrière ici-bas et à « se tirer d'affaire », et que, fermant les yeux aux aspirations de leur âme et aux besoins de leur coeur, nous prenions d'avance notre parti de leurs chutes morales et de l'abaissement graduel de leur idéal. Nous savons que tout concourt à les exposer à des tentations sans cesse renaissantes, et nous les lançons dans la bataille de la vie, sans armes, sans défense, en ayant même souvent pris à tache de les affaiblir au lieu de les fortifier contre le mal. Ils se rendent déjà compte que nous n'attendons ni lutte ni victoire dans le domaine moral, et que nous trouvons naturel qu'ils succombent. Ils entrent ainsi dans l'arène vaincus d'avance.
Il est vrai que, par un sophisme naturel au coeur humain, nous avons réussi à donner à cette défaite prévue et humiliante pour eux, comme pour nous, les apparences d'une victoire. Devenir des hommes, voilà leur but, et, foulant aux pieds ce qui les rendrait vraiment des hommes dignes de ce nom, des êtres énergiques, crées à l'image de Dieu, nous acceptons que, sous prétexte d'être des hommes, nos garçons fument à un âge où cela est déplorable pour leur santé, qu'ils fréquentent de mauvaises sociétés, assistent à des spectacles corrupteurs et que, finalement, j'allais dire fatalement, ils perdent après la pureté de l'âme et du coeur, celle de leur corps, qui aurait dû être « gardé pur et irrépréhensible pour le jour du jugement ».
Ce programme navrant n'a pas été suivi le sachant et le voulant, certes non. Cet enfant que sa mère berçait tendrement dans ses bras, elle n'a pas voulu en faire un jeune homme corrompu, un débauché, elle aurait frémi si elle avait pu voir d'avance où sa faiblesse conduirait le jeune homme, qui maintenant lui fait verser des larmes amères, et cependant c'est en grande partie elle qui en est responsabe; il y a beaucoup de légéreté, d'insouciance, de préjugés et souvent d'ignorance, à la base de la mauvaise éducation donnée à nos enfants ; je voudrais ici étudier un peu les causes du mal et les moyens dont toute mère dispose pour les combattre.
C'est depuis la première enfance que la mère doit être préoccupée de la pureté de son fils et veiller sur ses habitudes, manifestant sa répulsion pour tout ce qui est malpropre ou inconvenant. Tout en fortifiant sa santé et développant sa force physique, elle doit lui faire comprendre, chaque fois que l'occasion s'en présente, que cette force purement matérielle ne vaut pas la force morale, l'énergie endurante dont beaucoup de femmes donnent l'exemple. Il y a chez tout jeune garçon un besoin de combattre et une soif de vaincre qu'il faut savoir diriger du bon côté, en lui faisant comprendre que : « Celui qui garde son coeur vaut mieux que celui qui prend des villes. » Ce n'est pas difficile, car le jeune garçon a au fond de son âme le sentiment de ce qui est juste et vrai. Il sentira qu'il y a plus de vrai à savoir dire « non » et à rester isolé, qu'à suivre le mauvais exemples par crainte du ridicule. Cet idéal sera compris bien mieux que nous ne le pensons. Si nous savons inspirer à l'enfant un saint enthousiasme pour ce qui est noble et pur, il sera fier de développer son énergie morale et même d'avoir parfois à souffrir pour la bonne cause. Il apprendra à résister à la gourmandise, à la paresse, à tout ce qui flatte les sens, parce que, éclairé par de sages conseils, il en sentira le danger. Il appréciera les soins de propreté, les bains froids, les lits durs et peu couverts, les exercices corporels, les courses de montagne, le travail manuel, tout ce qui pourra développer sa virilité dans le bon sens du mot.
Pendant que le jeune homme prend ainsi sainement conscience de lui-même, il est de la plus haute importance de lui enseigner le respect de la femme.
S'il a le privilège d'avoir des soeurs, la chose sera facilitée, car, dès l'enfance on aura mainte occasion d'établir l'égalité des droits des deux sexes, et de faire comprendre au jeune garçon comme à la jeune fille qu'ils sont appelés à se compléter et à s'entr'aider à travers toute la vie. Leurs devoirs réciproques sont grands en effet: la soeur doit faire respecter en elle la femme, le frère doit la protéger et mettre à sa disposition sa force supérieure. Il ne doit pas devenir son esclave. Qu'il ne soit jamais permis à un jeune garçon de parler d'une jeune fille avec ce ton méprisant qui s'exprime par cette phrase :« ce n'est qu'une fille »; la première fois qu'un petit garçon prononce cette parole, il a fait un pas dans la voie de l'immoralité ; mais ce sera pour lui l'occasion d'apprendre une utile et sérieuse leçon, si sa mère est assez judicieuse pour l'arrêter et lui faire entrevoir la grandeur du sentiment chevaleresque qui existe en lui, mais qu'il est en danger de perdre.
Quand un scandale éclate, quand une jeune fille est tombée, ne lui jetez pas la pierre devant vos fils, ô mères qui lisez ces lignes, mais saisissez cette occasion de leur rappeler que la faute a été commise par un coupable aussi bien que par une coupable et qu'en outre l'homme ajoute la lâcheté à sa faute, lorsqu'il laisse retomber toute la peine sur la femme. Faites au contraire vibrer la corde du mépris pour tout ce qui est moralement lâche.
Une mère doit parler à son fils du mariage, de ses futurs devoirs, de ses responsabilités comme père et comme époux, des joies de la famille, de la grandeur et la beauté des liens des époux et des parents, et tout cela trouvera un écho vibrant et sympathique dans ces jeunes coeur. Il va sans dire que ces sujets ne doivent pas être abordés légèrement ; d'ailleurs, si la mère sent elle-même la tristesse des histoires scandaleuses qui font trop souvent le sujet des conversations, elle s'abstiendra de tout ce qui petit éveiller une curiosité malsaine, et parlera saintement des choses qui procèdent de la loi de Dieu qui est sainte.
Toute mère, la plus humble comme la plus distinguée, en trouvera le secret dans son coeur si Dieu y règne, car Lui seul peut éclairer nos intelligences et nos consciences de sa pure lumière et inspirer nos paroles de telle sorte qu'elles deviennent une barrière pour ceux que nous voulons sauver des pièges du tentateur, et même une force pour ceux qui, comme nous, sont appelés à le combattre.


(1) Tiré de la feuille volante n° 49 Association du sou pour l'oeuvre du relèvement moral.









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