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Avant la naissance
- Pourquoi Dieu ne parle-t-il plus à nos enfants comme il parlait au jeune Samuel ? demandait une mère.
- Parce que, lui répondit-on, bien peu d'enfants ont une mère comme Anne qui, avant la naissance de son fils, fit ce voeu solennel :« Je le consacrerai à l'Éternel tous les jours de sa vie. »
Avant sa naissance ! Oui, la consécration de l'enfant doit dater du jour où la femme sait qu'elle va devenir mère.
L'enfant que Dieu lui donne doit être préparé à entrer dans la vie avec le plus de garanties possibles de santé, d'intelligence, de moralité, ce qui, dans une grande mesure, dépend de sa mère. Ses mois d'attente doivent être des mois de préparation. Ses dispositions morales et spirituelles influeront d'une manière mystérieuse mais réelle sur l'esprit, l'âme et le corps de l'enfant attendu. Elle devra, cela va sans dire, éviter tout accès de colère aussi bien que tout excès. L'excitation fiévreuse qui pousse aux paroles vives ou aux tristes pensées est due le plus souvent à la fatigue. Il faut donc s'épargner toute fatigue inutile et se conformer aux simples règles de l'hygiène physique et morale que nécessite la position de la mère. Lorsque celle-ci comprendra que de leur accomplissement dépend en grande partie l'avenir de son enfant, elle s'y soumettra volontiers.
Voici un exemple de l'influence exercée par l'humeur de la mère, ses désirs ou ses appréhensions, sur l'enfant qu'elle attend. Je connais deux frères de caractères tout-à-fait opposés : l'un aimable et gai fait la joie de ses parents, l'autre triste et irritable est pour eux une source d'anxiété continuelle. Cette différence très sensible dès leurs premières années, s'est continuellement accentuée durant l'adolescence et maintenant qu'ils sont adultes, elle fait l'étonnement de tous. La mère qui a pesé toutes ces choses et les a conservées dans son coeur pourrait en dire la cause. L'un des enfants avait été désiré, l'autre attendu sans joie. Dans le premier cas l'épouse, fière de ses espérances de maternité, les avait divulguées à sa famille bien avant que les apparences les eussent fait supposer. Pour l'autre, vexée de ce que contrairement à ses désirs, un second enfant suivît le premier de si près, elle avait gardé le secret aussi longtemps que possible. Ses mois d'attente avaient été remplis de murmures et d'anxiété ; il semblait que le petit être n'eût pas le droit de venir au monde. Quoi d'étonnant à ce qu'il fut dès sa naissance maussade et difficile à éduquer. Il est vrai que lorsqu'il fut pour la première fois déposé dans les bras de sa mère celle-ci commença à éprouver pour lui un véritable amour et lui prodigua autant de tendresse qu'à son frère, mais le mal était accompli et le tort fait à l'enfant ne put jamais être réparé. L'enfant dans ce cas, est-il condamné d'avance et ses tristes dispositions aussi bien que les vices et les penchants héréditaires sont-ils sans remède ? Oh ! non; béni soit Dieu ! Il y a une autre naissance à laquelle l'enfant à droit, cette naissance d'une âme qui croit en Jésus-Christ, car « Christ est la puissance du Dieu pour le salut de tout croyant ».
Nous avons tenu à avertir les jeunes mères, à les inviter a marcher pures dans leurs pensées et saintes dans toute leur conduite avec l'espérance que leurs enfants, nés ou à naître, participeront à leurs bénédictions.
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