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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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CORRESPONDANCE

I.

A la seconde question posée dans le dernier numéro nous avons reçu les réponses suivantes :

L'enfant questionne, et si les réponses de sa mère ne les satisfont pas, il s'adressera plus loin et apprendra peut-être la vérité d'une manière qui le choquera et qui froissera ses sentiments. Il faut toujours user de franchise envers son enfant, il vaut cent fois mieux qu'il s'instruise auprès de sa mère qu'auprès d'étrangers ou par un camarade qui excitera en lui une curiosité malsaine. De cette manière, la confiance qu'il porte à sa mère grandira, il restera franc et ouvert; de l'autre il aura toujours quelque chose à cacher à sa mère ne sera plus sa première et sa plus chère confidente.
Une mère.

II.

De plus en plus s'affirme la condition que nous ne pouvons plus nous contenter de marcher dans les vieilles ornières d'une pruderie surannée en ce qui concerne l'initiation de nos enfants au mystère de leur origine. Ignorance n'est pas synonyme d'innocence ; et combien y en a-t-il parmi les enfants de nos écoles qui sont restés ignorants !
N'est-ce pas le devoir indiscutable de chaque mère de prendre elle-même en main cette délicate initiation et de ne pas l'abandonner aux domestiques ou aux camarades d'école ?… La mère éducatrice se laissera diriger dans chaque cas particulier, soit par l'individualité de l'enfant, soit par les questions qu'il lui posera ; l'amour maternel, la délicatesse féminine et le tact pédagogique la guideront dans ses réponses.
… Une mère passait l'été à la campagne avec son enfant unique âgé de 6 ans. Une brebis portante était la compagne de jeu du petit garçon ; un jour la brebis ne paraît pas dans la prairie ; l'enfant la réclame et on le mène à l'étable où il trouve la brebis tout amaigrie, allaitant son agneau.
-« Maman, pourquoi la brebis est-elle si maigre à présent ; est-ce que le petit agneau était dans son corps ?»-« Oui, mon chéri. » Après un instant de réflexion :-«Alors, maman, quand je n'étais pas encore né, est-ce que j'étais aussi dans toi ?» - «Oui, je t'ai porté et nourri sous mon coeur pendant bien des mois, jusqu'à ce que tu aies été assez fort pour vivre hors de moi. »-« Oh ! maman, comme je suis content d'avoir été en toi. Je t'aime encore mille fois plus maintenant que tu m'as dit cela !» - Et le petit garçon couvre de baisers ardents la chère maman.


- « Est-ce que les veaux ont poussé sur les vaches ? » demande une fillette à son père qui lui avait fait observer les pépins des pommes et celles-ci poussant sur les pommiers. - « Pas sur les vaches mais en elles ; au commencement ils étaient trop petits et trop faibles pour pouvoir vivre ailleurs. »-« Est-ce que nos petits chats ont aussi crû dans la chatte ?» - « Certainement. » - « Et moi, Papa, est-ce que j'ai aussi crû dans maman ?» « Oui, mon enfant, avant de venir au monde tu étais dans ta mère, c'est pourquoi elle te chérit tant et c'est pourquoi tu dois l'aimer toujours. Mais tu ne dois pas parler de cela à tes petits frère, ils ne le comprendraient pas encore ; ni aux autres enfants, ils te diraient peut-être des sottises parce qu'ils ne le comprennent pas non plus. Si tu veux savoir quelque chose tu dois toujours questionner papa ou maman. »

Un auteur américain, voulant montrer comment la mère en espérance doit se comporter vis-à-vis de son fils, nous fait voir tout d'abord la mère prude d'autrefois. Son garçon de huit ans a appris qu'on attend un bébé et interroge sa mère. Celle-ci le berne d'un conte invraisemblable qui ne convainc pas l'enfant. Il descend dans la rue et questionne un camarade plus âgé et bien avisé. Ce que le garçon taré murmure à son oreille, le trouble, le bouleverse. Il revient auprès de sa mère pour savoir si c'est vrai. La maman rougit, hésite et finit par dire que les enfants ne doivent pas faire de pareilles questions. - « C'est donc vrai, maman n'ose pas me le dire ; ne n'est pas à moi qu'on fera croire qu'on trouve les enfants dans des choux ou dans le lac bleu ! » Et d'un air moqueur et méprisant le garçon tourne le dos à sa mère ; il connaît maintenant « les trucs des grandes personnes » ; il a fait le premier pas dans le chemin qui mène au mépris de la femme et de l'humanité. A ce tableau en succéde un autre. Une mère en espérance voit accourir à elle son garçon de huit ans. Elle étend les bras pour éviter un choc et lui dit : Doucement, mon enfant, tu dois prendre garde de ne pas me heurter, car je porte en moi un petit frère ou une petite soeur que je dois nourrir de mon sang jusqu'à ce qu'il soit assez fort pour vivre de sa propre vie. Ce sont mes souffrances qui te procureront la joie d'avoir un compagnon de jeu. Pour toi aussi, mon enfant, j'ai souffert ; c'est pour cela que je t'aime tant. » Ne pensez-vous pas que ce garçon sera heureux et fier d'avoir une vaillante mère qui a souffert pour lui ?
Ailleurs, c'est une institutrice qui profite des leçons d'histoire naturelle pour initier ses élèves à la question de la reproduction. Mlle leur parle successivement des carpes, des grenouilles, du lézard, de la tortue puis du poulet qui se forme dans l'oeuf. C'est un un mystère qui s'accomplit dans la coquille impénétrable. « Connaissez-vous, dit-elle, des animaux plus parfaits que les oiseaux ? Comment viennent les petits des mammifères ? Ceux-ci conservent dans leur corps leurs Å“ufs délicats et tendres afin que les petits se développent bien gardés par la chaleur de la mère ; mais lorsqu'ils sont tout-à-fait formés, ils sortent du corps de la mère, comme l'oeuf sort de la poule. La tâche de la mère n'est cependant pas finie. Avez-vous vu des petits chats ou des agneaux boire le lait de leur mère ? Eh bien, c'est ainsi que les mamans donnent leur lait à leurs petits enfants. » Chez les enfants innocents ces explications n'occasionnent aucun trouble et leur serviront plus tard à tirer des conclusions.

Extrait et traduit par E. H. H. Rédaction du Bien public.
Auch eine Mutterplicht par E. STIEHL.

(On peut se procurer cette feuille en envoyant avec sa demande un timbre de 15 centimes à Mlle LUNGSTRASS, Versorgungshaus, Bonn.)









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