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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La souffrance dans la famille

Un enfant infirme est, dans une famille, la source de souffrances sans cesse renouvelées; mais, en bien des cas, il est aussi la sauvegarde morale de la famille, le foyer générateur de la pitié, de la tendresse, de l'amour; la mort agit en lui afin que la vie agisse en d'autres. Certes, il serait impie de souhaiter de telles épreuves à son prochain pour avoir l'occasion de le protéger, de le soigner, de l'aimer; mais, les faits étant ce qu'ils sont, indépendamment de la volonté humaine, jugez de l'adoucissement des moeurs qui peut se produire, du support mutuel, de l'affection, de l'esprit de sacrifice qui vont être cultivés. Car cet amour que les mères au coeur de mère ont pour leurs enfants déshérités, on le retrouve chez le père, chez les frères et soeurs, quand ils sont bien nés; il est le germe fécond des vertus qui affermissent et sanctifient les familles...

Il y a des souffrances pures qui ne sont pas accompagnées des défaites mais des triomphes de l'amour. Ces souffrances transforment progressivement les caractères, elles vivifient les affections naturelles et les cimentent indestructiblement.

C'est souvent au chevet de leurs enfants malades que des parents ont appris à prier ensemble. Auparavant, ils ne priaient point ou cherchaient séparément le secours de Dieu; mais, rapprochés autour de ces boucles blondes ou brunes, cherchant à saisir le regard dans ces yeux languissants et vides, ils sont tombé à genoux, côte à côte, vaincus par la même angoisse, unis dans le même déchirant appel, et leurs mains se sont cherchées pour la prière. Quoique s'aimant déjà, en mêlant leurs larmes dans une souffrance qui n'a rien d'égoïste, ni d'impur, ils ont appris à s'aimer davantage; leur amour s'est purifié, car l'amour que des créatures humaines ont les unes pour les autres a toujours besoin de purification....

Ne convient-il pas de bénir la souffrance qui a exercé cette influence bienfaisante et purificatrice ?

N'est-elle pas, pour la famille, la meilleure école de l'affection? N'adoucit-elle pas et ne trempe-t-elle pas, tout ensemble, les caractères? Ne fait-elle pas germer le dévouement dans les coeurs?...

Dans un rapport sur les "prix de vertu", le comte d'Haussonville fait l'observation suivante : « Une chose m'a particulièrement frappé en dépouillant ces archives de la vertu. C'est que l'exemple de ces vies toutes d'abnégation consacrées avec une passion héroïque au soulagement des souffrances d'autrui, est presque toujours donné par ceux dont l'enfance et la jeunesse ont été particulièrement malheureuses. C'est à l'école de la douleur que ces créatures d'élite ont appris le dévouement ... »

Retenons la part de vérité de cette observation. N'est-il pas digne d'attention que l'héroïsme soit comme la dotation particulière des déshérités ? Que le terrain des vocations désintéressées soit très souvent, au point de vue mondain, un terrain de maigre culture et labouré par la douleur ? Au lieu d'épuiser la charité, l'épreuve n'a fait parfois que de créer dans les coeurs des réserves inépuisables de dévouement.

La pauvreté, les soucis et les fardeaux de tous genres, en restreignant les jouissances, en entretenant l'habitude du renoncement, ont rendu capable d'accepter, en vue du service du prochain et de Dieu, des sacrifices que les heureux de ce monde ne sont presque jamais aptes à pratiquer.









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