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La solitude de la femme
Quand on parle de la solitude de la femme, on pense tout d'abord aux célibataires, puis aux femmes veuves ou divorcées.
Il y a une différence entre la célibataire qui n'a pu fonder un foyer, et la femme veuve ou divorcée qui a perdu le sien. La première n'a pas eu d'interruption dans son activité professionnelle et a conservé ses amitiés. Par contre, la seconde a subi un bouleversement dans sa vie. Elle doit faire face à une double réadaptation sur les plans professionnel et affectif. De ce fait, l'appui de sa famille et celui de ses amis lui sont doublement nécessaires.
Une veuve souffre de l'absence du compagnon qu'elle a aimé elle s'était habituée à une vie en commun et à une tendresse qui lui manque. Il lui faudra un certain temps pour assimiler sa souffrance et redonner un sens à sa vie. Sa famille et ses amis doivent faire preuve d'infiniment de tact et de compréhension en l'entourant. Un travail qui réponde à son besoin affectif sera pour elle d'un grand secours.
La question est différente pour la femme divorcée. Elle éprouvera un soulagement à être séparée de celui qui l'a peut-être fait souffrir. Suivant le métier qu'elle exerce, elle trouvera facilement des femmes qui ont passé par la même épreuve. Elles jouiront de leur liberté ensemble, elles auront besoin de s'étourdir pour oublier les heures pénibles qu'elles viennent de traverser. La femme jeune se laissera parfois entraîner plus loin qu'elle ne le voudrait. Les patrons, les camarades de travail se permettent beaucoup plus de liberté avec une personne divorcée. Celles qui désirent une vie droite souffrent de l'attitude des hommes et du manque de compréhension des femmes. Elles ont besoin d'être revalorisées et, là aussi, la profession et les amitiés peuvent les aider à retrouver leur équilibre.
Le problème de la mère veuve ou divorcée est un peu différent. Assumer la double tâche du travail professionnel et de l'éducation des enfants n'est pas une sinécure. Heureusement, la présence des enfants oblige la mère à sortir de son chagrin : les petits n'aiment ni les larmes, ni les vêtements de deuil.
La mère divorcée peut, dans les meilleurs cas, compter sur une pension du père des enfants, ce qui ne l'oblige à chercher qu'un travail partiel.
Une mère qui doit élever seule ses enfants a peu de temps pour sa vie personnelle. Ses chances de remariage sont moins grandes. Il se peut cependant qu'elle trouve une amitié masculine qui l'aide à porter sa lourde charge. La question est délicate, il faut surtout se garder de juger.
La femme mariée est parfois plus solitaire que toutes les autres. Je pense à ces vies héroïques où la mère maintient le foyer pour les enfants. Le mari est infidèle et il n'y a plus aucun lien entre les époux. La vie continue ou, plutôt, la comédie se joue chaque jour pour garder la face. Ces femmes n'ont pas la liberté des autres, elles cachent leur peine, et leur souffrance est grande. Les amies qui ont été les confidentes de ces drames doivent les aider de toutes leurs forces et les entourer d'affection et de prière.
Sans aller si loin, nombre de femmes n'ont pas de lien profond avec leur mari. Bien des couples vivent côte à côte et non pas ensemble.
Quand une femme est consciente de cet état de choses, il faut qu'elle mette tout en oeuvre pour s'approcher de son mari. Compréhension, patience, prière et surtout une attitude d'humilité qui lui fait reconnaître ce qui serait à changer en elle. Un jour, lors d'une maladie peut-être, une communion s'établira et tous deux pourront repartir ensemble. Une femme a une influence immense et, avec l'aide de Dieu, tout est possible.
La vie est complexe, pleine de nuances. L'esprit de jugement n'apporte rien et ferme les coeurs. Que celles qui sont heureuses fassent un effort pour comprendre les autres, qu'elles apprennent à écouter, qu'elles soient discrètes. Leur capacité d'amour grandira et leur vie en sera enrichie.
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