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L'Autorité de l'Amour

On parle souvent du manque de respect des enfants, de leur esprit d'indépendance, d'indiscipline. On se plaint qu'ils ne reconnaissent plus leurs parents comme une autorité à laquelle on doit obéir, mais les considèrent comme des égaux avec lesquels on peut discuter. Cela est vrai pour beaucoup, je le crois, mais au lieu de nous lamenter, de nous désespérer, de répéter : « Où allons-nous ? Que devenons-nous? » examinons la situation et voyons s'il n'y a pas moyen d'en tirer parti. D'abord une chose est certaine: c'est que nous ne ramènerons pas le monde à ce qu'il était il y a cent ans, où l'autorité paternelle était tellement indiscutable qu'un méchant homme pouvait tourmenter ses enfants sans que personne n'ait rien à lui dire. De nos jours, par les journaux, les livres, la liberté de la presse, par les assemblées populaires où les ouvriers ne se gênent pas de s'insurger contre leurs patrons (auxquels pourtant ils devraient aussi l'obéissance), par les conversations de toutes sortes qu'ils entendent chez eux ou ailleurs, nos enfants respirent un air de fausse indépendance, de révolte contre l'obligation du devoir, et nous serions étonnés qu'ils emboîtent le pas ?

Eh bien, quand j'y réfléchis, je trouve la tâche des parents plus belle maintenant qu'autrefois, parce que si l'autorité de la loi nous échappe, nous n'avons d'autre ressource que dans l'autorité de l'amour, et celle-ci n'est-elle pas supérieure à l'autre ?

L'autorité de l'amour, chères amies, n'est-ce pas celle que Dieu emploie avec nous? Il veut nous attacher à lui par le coeur, et il cherche des hommes et des femmes qui l'aiment assez pour faire sa volonté non par contrainte, mais par choix.

L' autorité de l'amour commence par nous prendre à partie, nous, les mères, les éducatrices, et nous fait faire aussi une enquête sur notre coeur, notre caractère, notre vie, et nous montre que nous sommes indignes d'élever des enfants, si nous-mêmes ne sommes pas tout ce que nous leur demandons d'être. Nous comprenons qu'il ne sert à rien de dire : « Tu obéiras, tu diras la vérité, tu seras poli, tu ne diras pas de mauvaises raisons, tu seras respectueux avec les grandes personnes », si nous ne faisons nous-même que ce qui nous plaît, si nous ne sommes pas vraies dans toutes nos paroles, ni polies, ni respectueuses... n'est-ce pas aussi simple que 2 fois 2 font 4? Oui, c'est très simple, mais difficile, si difficile même que nous serions tentées d'abandonner la partie, sachant que nous ne sommes pas capables d'être toujours un bon exemple.

Seulement ces enfants sont à nous, c'est nous qui les avons mis au monde et nous ne pouvons pas nous débarrasser d'une tâche que nous avons prise volontairement.

Alors, dirons-nous, il faut que quelqu'un nous aide ? - Oui ! Voilà où j'en voulais venir et à quoi j'en reviendrai toujours, quel que soit le sujet qui nous occupe. Il est inutile d'essayer de faire quoi que ce soit de bien si nous ne nous sommes pas mises d'abord sous la direction de celui qui est le Bien. Et Dieu lui est l'auteur de tout bien nous purifiera jour après jour, nous enseignera si nous ne savons comment faire, nous donnera la patience quand tout serait de nature à nous mettre en colère, la force et le courage quand nous sommes fatiguées ou malades, la persévérance quand tout va de travers dans nos ménages et qu'il semble que nos efforts sont inutiles. Et croyez-vous que nos enfants ne le sentiront pas ? Croyez-vous que leur instinct ne découvrira pas que leur mère a par devers elle un remède qui la guérit de toutes sortes de maux et alors avec cet esprit logique de l'enfant, il restera attaché à sa mère parce qu'il sait qu'il y aura toujours du secours de son côté. C'est à elle qu'il ouvrira son coeur dans ses chagrins et ses joies, sachant qu'elle sera compatissante et s'intéressera à ses soucis. C'est elle qu'il questionnera parce qu'elle lui dit toujours la vérité. C'est à elle qu'il confessera ses fautes, parce qu'elle pardonne et lui aide à faire mieux.

Une enfant avait une mère calme et confiante à travers bien des épreuves et des difficultés ; mais après une grave maladie il lui était resté une sorte de faiblesse qui la faisait s'inquiéter pour peu de chose, et un jour cette enfant lui dit : « Oh maman ! je t'en supplie, ne t'agite pas ainsi; vois-tu jusqu'à présent, c'est ta confiance et ton calme qui nous ont fait tant de bien ! ». Vous pouvez penser quelle secousse cette mère a éprouvée et comme elle s'est redressée énergiquement; il ne s'agissait plus de faiblesse maladive, il fallait à tout prix tenir élevé le flambeau de la foi pour ses enfants, et la force lui en fut donnée immédiatement. Et quand nous en serons là pour toutes les choses que Dieu nous demande, ne croyez-vous pas que l'obéissance et le respect viendront d'eux-mêmes ? Pas tout de suite peut-être, car nous avons toujours à compter avec le diable, qui travaille lui aussi sans se lasser à diviser, à irriter, à faire tout le mal possible, mais nous serons sur le chemin où l'on marche sans crainte, parce que le triomphe est au bout; car je me hâte de le dire, il y a des enfants de nature mauvaise, contre lesquels la conduite la plus parfaite vient se heurter inutilement, au moins en apparence.

Eh bien ! continuons à aimer, à prier, ne nous lassons pas de faire le bien, comme le commandait l'apôtre Paul; rappelons-nous combien nous avons nous aussi résisté à Dieu et qu'il a attendu jusqu'à ce que nous ayons répondu. Et, dans ces enfants mauvais, sommes-nous sûrs que nous ne récoltons pas de mauvaises graines que nous avons semées une fois ? Oh ! chères amies, en toute difficulté, en toute épreuve, et, avant de faire monter notre plainte vers Dieu et vers les hommes, arrêtons-nous et regardons si nous n'avons pas à constater là la conséquence de nos fautes. Commençons par nous humilier devant Dieu, par lui demander pardon, le priant, au nom de ses compassions, de réparer les brêches que nous avons faites. Je suis persuadée que dans bien des cas, Dieu ne peut pas nous bénir parce que nous n'avons pas pris notre vraie place vis-à-vis de Lui. Nous lui avons demandé de nous faire droit et Il ne peut que nous faire grâce.

Ne cessons pas de semer le bien dans le coeur de nos enfants et de croire que Dieu fera lever la semence en son temps, même si nous devions mourir sans l'avoir vu !









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