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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURNotre bibliothèque circulante « Si toutes les couronnes du monde m'étaient offertes en échange de mon amour pour la lecture, je les refuserais toutes dédaigneusement. » FENELON. Les Entretiens sur l'Education possèdent une bibliothèque, le saviez-vous ? Une bibliothèque bien fournie, puisqu'elle aligne sur ses rayons près de 500 livres. J'entends déjà plusieurs d'entre vous murmurer: « Cela ne m'intéresse pas, je n'ai pas le temps de lire !» Oh ! pas toutes ! Non ! Nous connaissons de fidèles abonnées qui sont aussi de fidèles lectrices et qui régulièrement demandent un livre à notre administration. Ainsi, chaque année quelque 400 livres sortent de nos rayons pour apporter leur message en divers points de notre pays. La proportion des demandes, pourtant, n'est pas bien grande si nous pensons à nos 1734 abonnés en Suisse. « Je n'ai pas le temps de lire, dites-vous, et, si j'avais dix minutes supplémentaires dans mon programme, ce serait du temps perdu que de les employer à cette récréation. » Je sais bien que vous trouverez toujours une paire de chaussettes, quand ce n'est pas un monceau, à raccommoder, un parquet à cirer, un repassage qui vous attend depuis plusieurs jours, une lettre à écrire. « Inutile de discuter, ajouterez-vous, je ne les ai pas, ces dix minutes-là. » Vraiment, vous pouvez affirmer que vous ne les trouveriez pas? N'est-ce pas dix minutes que vous avez passées l'autre matin à bavarder sur le bord du trottoir avec Mme Durand ? N'est-ce pas dix minutes que vous avez perdues, hier soir, au téléphone, à appeler votre cousine à qui vous n'aviez rien à dire? N'est-ce pas plus de dix minutes que vous avez consacrées à la lecture du journal, ce qui ne vous a rien appris, mais au contraire dispersée dans l'actualité? N'est-ce pas dix minutes, par contre, que vous pourriez gagner en organisant mieux vos journées, en groupant les courses à effectuer, en établissant un plan précis de votre travail, en préparant vos menus à l'avance? N'est-ce pas dix minutes dont vous feront cadeau vos enfants en acceptant une tâche ménagère à leur portée ? Non, ce ne sont pas les dix minutes qui vous manquent, mais peut-être, tout simplement, le goût de la lecture. Il n'est pas en mon pouvoir de vous le donner. Mais je ne puis croire que nos lectrices soient de celles dont R. de Gourmont disait, avec beaucoup de pessimisme : « Est-ce vraiment la peine de dépenser tant de millions, tous les ans, pour apprendre à lire à des êtres qui, dès qu'ils savent lire, ne lisent plus? » J'aime mieux croire, et c'est pour cela que nous tenions à vous présenter notre bibliothèque, que vous faites partie de cette aristocratie dont parlait Valéry Larbaud, « une aristocratie ouverte à tous, mais qui n'a jamais été nombreuse en aucun pays, une aristocratie invisible, dispersée, et pourtant plus brillante qu'aucune autre. Vous pouvez faire partie de cette aristocratie, elle vous y invite, elle vous attend, et la seule condition qu'elle exige pour vous admettre, c'est que vous vous soyez livré immodérément et pendant des années à une certaine forme de plaisir qu'on appelle la lecture ». Immodérément! Voilà un programme un peu lourd pour une mère de famille, j'en conviens, aussi ne vous en proposons-nous pas autant. Mais croyez-moi, essayez de vous réserver des instants pour lire, convainquez-vous et convainquez votre entourage que ce n'est pas du temps perdu. Si votre mari comprend votre désir de vous instruire, de vous informer ou simplement de vous récréer sans négliger votre tâche de mère de famille, peut-être prendra-t-il lui-même le livre et à haute voix, pendant que vous ferez diminuer le monceau de raccommodages, vous lira-t-il un chapitre. Quelle joie, quel enrichissement de partager vos réflexions, vos conclusions, votre plaisir ! Etes-vous convaincues, Mesdames ? Alors ouvrez notre catalogue (quelle couleur engageante ont ces feuillets) et choisissez : Des biographies, des ouvrages d'éducation, de psychologie, de religion, des romans, des récits de voyages vous attendent… Montrez aussi cette liste à vos enfants, ils choisiront, à leur tour, le bon livre qui les distraira pendant que vous-mêmes serez plongées dans un ouvrage passionnant. (Pas celui du soir, réservé à la lecture en commun. Que dirait votre mari? Ne lui volez pas le plaisir de vous lire, lui-même, le chapitre palpitant !) Comment fonctionne notre bibliothèque? - Par carte postale (Entretiens sur l'Education, Petit-Lancy, Genève) ou par téléphone (25.05.21), les livres désirés seront demandés à notre administration. Vous pouvez également verser à notre compte de chèques postaux I. 542 le montant des frais de port (30 ct. pour un paquet de 3 à 4 volumes, le retour est gratuit) et de prêt (20 ct. par livre, 10 ct. par brochure) ; indiquez au dos du talon de versement les titres des ouvrages désirés. Ceux-ci ne sont pas toujours disponibles, ne perdez pas patience, votre demande est notée et les livres vous seront adressés dès que possible. Pour renvoyer les volumes, utilisez l'emballage dans lequel vous les avez reçus, retournez l'étiquette qui accompagnait votre paquet et sur laquelle était inscrite votre adresse. Attention, la poste n'autorise pas la correspondance dans ces envois de « livres en circulation ». Ne gardez pas les livres trop longtemps (maximum un mois) et s'il s'agit de nouveautés, très demandées au moment des vacances, renvoyez-les le plus vite possible par égard pour ceux qui les attendent. En juin et en décembre, de nouveaux livres viennent enrichir notre bibliothèque. A ce moment-là vous adjoindrez la liste des acquisitions nouvelles au catalogue déjà existant. Et voilà, direz-vous, on a essayé de nous allécher par des titres certes tentants, de nous convaincre des bienfaits de la lecture, mais en somme, quels sont-ils ? Faites l'expérience, vous les découvrirez. Pourtant en voici quelques-uns ; vous compléterez vous-mêmes la liste. Si vous en avez le temps, vous nous la communiquerez. Ce serait une charmante façon de nous prouver l'utilité de notre bibliothèque. 1. Exercice et culture de l'esprit (vous prenez bien le temps de soigner votre visage et parfois d'exercer vos muscles). 2. Nourriture spirituelle (vous prenez bien le temps de manger). 3. Divertissement, aussi nécessaire à votre hygiène mentale que la promenade est utile à votre hygiène corporelle. Ces bienfaits ne seront pleinement ressentis que si vous vous appliquez à une lecture réfléchie, bien assimilée, faite dans la tranquillité, sans radio ronronnante ni enfants bruyants à vos côtés. « Mais, voilà, justement, que ferai-je des enfants… » Ne discutons plus, voulez-vous, essayez et vous adopterez. Mais, je vous en prie, pas toutes à la fois, notre pauvre secrétaire ne saurait plus où donner de la tête et n'aurait plus le temps… de lire ! |
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