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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Nos enfants *

Manoach fit cette prière à l'Eternel : Ah! Seigneur, que l'homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous, et qu'il nous enseigne ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra! (Juges 13: 8).
Toutes celles qui réfléchissent au sujet de leurs enfants et qui les aiment auront dit comme Manoach, quand elles ont attendu un bébé ou lorsqu'elles ont reçu de Dieu le don précieux d'un enfant :« Enseigne-nous ce que nous devons faire ». Nous voyons que nous n'avons ni la sagesse, ni les forces d'élever nos enfants. Mais puisque nous sommes des chrétiennes, nous croyons et nous affirmons que, si nous nous adressons à Dieu comme Manoach, Dieu est amour, Il est fidèle, Il nous enseignera comment nous devons les élever. La vraie sagesse vient de Dieu. Personne ne peut dire qu'il a vaincu ou qu'il a trouvé une solution par ses propres forces ou par sa sagesse.
Il n'y a pas de milieu plus important que la famille pour l'éducation des enfants; personne ne peut prendre la place du père et de la mère. Nous ne devons pas rester à nous croiser les bras, en nous protégeant par les paroles du dicton :« Moi, j'ai donné la vie au corps, mais non au coeur » Mettons-nous à l'oeuvre, cherchons, comme Manoach, la direction à suivre auprès de Dieu ; repentons-nous et consacrons-nous tout à nouveau.
Nous, les parents, nous devons montrer de l'amour et du respect à l'égard de nos enfants, et à l'égard de chacun d'eux. Certains diront peut-être que c'est impossible. Les enfants sont des êtres comme nous ; ils font comme nous leurs observations. Quand ils grandissent au sein de la famille, ils apprennent quantité de choses par la vue, plutôt que par l'ouïe. Nos actions sont un enseignement bien plus important que nos paroles.

Les enfants doivent apprendre à dire la vérité. Or, nous, les parents, ne craignons pas d'enseigner aux enfants à mentir. Non que nous le fassions de propos délibéré, mais nous agissons de la façon suivante : par exemple, l'enfant pleure beaucoup ou refuse de rester à la maison quand nous avons l'intention de nous rendre ailleurs, ou de chercher du bois mort. Nous disons alors :« Tais-toi, je te rapporterai des douceurs. » L'enfant s'attend à recevoir des douceurs, il va à la rencontre de sa mère plein de confiance, mais ne reçoit pas les douceurs promises. Cet enfant aura-t-il confiance en sa mère ? Apprenons à dire la vérité à nos enfants, même s'ils nous posent des questions difficiles ; si nous ne leur disons pas la vérité et qu'ils s'en rendent compte, ils ne nous croiront plus.

Les enfants doivent apprendre à obéir à leurs parents et à tous ceux qui ont le devoir de leur donner des ordres. Cet enseignement commence dès la naissance. L'enfant est très habile, même quand il vient de naître ; il peut diriger sa mère qui devient son esclave.

Les enfants doivent apprendre à craindre de prendre un objet sans avoir demandé permission. Souvent, autour de nos habitations, il y a un champ de maïs ou des arbres fruitiers. Quand les fruits sont mûrs, ils sont aperçus par le premier venu, mais ils devraient être mangés selon la coutume, offerts par la mère. Il faut respecter la loi dans le cercle de famille et ne pas laisser les enfants en faire à leur guise. Accoutumons-les à cette discipline.

Les enfants devraient aimer leurs parents et les parents devraient aimer leurs enfants. Il y a parfois de grands insensés parmi les parents ; ils profèrent des mots qui blessent beaucoup ; ainsi, lorsque l'enfant a commis une faute, au lieu de le corriger avec amour, ils diront des paroles injurieuses; or l'enfant ne peut se défendre ; bien qu'insulté, il ne peut rendre la pareille. Ces mots demeurent dans le coeur de l'enfant, le blessent terriblement, il pense que sa mère ne l'aime pas ! Nous ne mesurons pas, parfois, les conséquences de nos paroles.

Nous devons témoigner notre reconnaissance quand nos enfants accomplissent de bonnes actions. Si nos enfants font le bien, remercions-les ; cela leur donnera des forces pour aller de l'avant. Ce n'est pas souvent qu'on les remercie quand il faut, et pourtant si l'on agit ainsi, on contribue à former leur personnalité.

Il ne convient pas que des enfants logent dans d'autres villages loin de leurs parents. De même, l'habitude d'élever les enfants chez leurs grands-parents, quand les parents ont leur chez-soi, n'est pas à recommander, car les grands-parents n'ont plus les forces voulues; ils ont déjà élevé leurs enfants. Autre constatation : souvent le petit-fils sait que s'il pleure, la grand-mère fera toutes ses volontés ; s'il se fâche, la grand-mère perdra courage et dira :« Oh ! enfant de mon enfant! » Dès lors cet enfant apprendra à refuser facilement les ordres.
Quand l'enfant est encore petit, de 2 à 6 ans, il ne désire obéir à personne d'autre qu'à son père et à sa mère. Nous sommes privilégiés qu'il y ait cette période pendant laquelle il a pleine confiance en nous. Pendant ce temps-là, nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour établir et développer cette confiance, afin qu'elle dure même quand il aura grandi ; ce lien d'amour et de confiance subsistera de telle façon que nous pourrons l'aider dans ses difficultés, dans son incapacité à comprendre bien des choses de la vie.
En outre, ne menons pas nos enfants à leur perte en les encourageant dans ce qu'ils font de mauvais : en effet, des parents discernent les fautes de leur enfant uniquement quand il leur a fait du tort à eux ; mais quand il a commis une faute à l'égard d'autres personnes, ils prennent son parti, ils prétendent qu'on a de la haine pour lui.
Notre « oui » doit en rester à « oui » et notre « non », lui aussi, doit être « non ». Si nous blâmons le mal, nous devons le blâmer vraiment ; si nous disons qu'une chose est mauvaise, elle est mauvaise, qu'elle soit le fait de ceux que nous aimons ou de ceux que nous haïssons. Si nous blâmons le mal et approuvons le bien dans un esprit de vérité, nous ne brouillerons pas les idées de nos enfants au point qu'ils ne sachent plus où ils en sont. Nous contribuerons à former pour demain une nation aux principes solides. Notre Eglise, elle aussi, sera ferme, elle aura de solides fondations bâties sur le roc.
L'éducation spirituelle de nos enfants est une tâche fort belle. C'est pourquoi je dis :« Unissons-nous, formons un seul groupe, prions dans un même esprit, car l'union fait la force, tandis que si nous sommes séparées, c'est la mort du pays.»


* Extraits du travail présenté par Mme Rachel Mpapele à la réunion annuelle des femmes noires de l'Eglise presbytérienne tsonga, à Shiluvane, au nord du Transvaal, en août 1954.
Ils nous permettront de constater que dans un cadre bien différent du nôtre, les préoccupations des parents restent les mêmes !









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