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Heure de beauté. (Noël) Lecture et musique
Textes choisis et présentés par Mme R. Jotterand
Choix de la musique par Mlle M. Farny
*** Cantique 382 (Frères marchons).
Lecture.
L'homme, éternel voyageur sur cette terre
Pour chacun d'entre nous le voyage peut être si différent.
Partons, ce soir, tous ensemble, à la suite de nos poètes, de nos écrivains
Partons, plus loin encore, vers la lumière.
Partons, ultime voyage, sur les pas de Joseph et de Marie, jusqu'à la crèche, jusqu'à Jésus
*** Phrase musicale douce (p. ex.: Recueil I, « L'organiste », César Franck, Offertoire p. 51, les 20 premières mesures).
Lecture :
«Partir le matin sans avoir prévu le départ.
Mettre dans son sac ce qui se trouve dans l'armoire de la cuisine : un bout de pain, un morceau de fromage.
Et puis s'en aller, au hasard, sans rien demander au jour qui s'éveille et qui vient à nous avec sa richesse inconnue.
S'en aller au hasard
Laisser les oiseaux voltiger devant soi ; ne pas effrayer le merle qui chante sur la haie; ne pas arracher l'aubépine qui nourrit les abeilles; ne pas écraser la chenille qui rampe sur le sol.
S'en aller au hasard, seul et silencieux à travers les vignes dont la terre lourde s'attache aux souliers; à travers les champs mouillés où la vanesse précoce cherche les premières fleurs; le long des lisières du bois où, sous les feuilles mortes de l'an dernier, glisse l'orvet et sommeille le crapaud.
S'en aller au hasard sans avoir rien prévu.
Vaincre d'un bond l'obstacle de la route.
Dans un élan de joie, bondir par-dessus la pierre.
Prendre pour refuge l'arbre qui se présente et pour siège, la borne du chemin.
Ne pas craindre la pluie qui ruisselle, ni le vent qui souffle sur nos visages.
Ne pas craindre les grêlons qui tombent avec un bruit de perles sur la route dure et sur les feuilles.
Ne pas avoir peur du froid qui fait mal aux mains, ni du chaud qui rend si lourdes et si tristes les plantes assoiffées.
Etre plus fort que la souffrance,
Plus fort que la pauvreté,
Généreux comme un pommier couvert de fruits.
Apaisant comme un champ de blé mûr.
Se tenir parmi les hommes, comme l'église au milieu du village.
Chanter son chant à travers le monde comme la cloche du clocher.
S'en aller au hasard, sans rien demander à la vie, si ce n'est sa beauté et son lent écoulement.
S'en aller au hasard
sans rien demander.
Mais accepter, heureux, l'offrande de l'heure qui passe, heureux, heureux, le don du jour. »
(Partir le matin, Livre de Lézard).
*** Phrase musicale ou chant (p. ex.: En route
, Jaques-Dalcroze).
Lecture :
S'en aller au hasard
oui
, mais le voyage est plus que cela ; il peut être, comme Saint-Exupéry va nous le dire, une communion.
« La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Mais, pour l'atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, arrache peu à peu quelques secrets à la nature, et la vérité qu'il dégage est universelle. De même l'avion, l'outil des lignes aériennes, mêle l'homme à tous les vieux problèmes.
« J'ai toujours, devant les yeux, l'image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine.
« Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d'une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l'espace, on s'usait en calculs sur la nébuleuse d'Andromède. Là on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu'aux plus discrets, celui du poète, de l'instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien de fenêtres fermées, combien d'étoiles éteintes, combien d'hommes endormis
« Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la campagne. »
(Terre des hommes, Saint-Exupéry.)
*** Phrase musicale assez longue (p. ex.: Même recueil de C. Franck p. 44, toute la pièce en mi b. maj.).
Lecture :
Le voyage
une communication, une communion, mais pour le poète ce sera plutôt la course à l'idéal, la recherche de l'étoile.
« Ce soir, entre les saules, que ce fleuve est tentant ! - Qu'on me donne une barque et je partirai seul. Les rames dormiront le long de mon sommeil. Le fleuve dans la nuit me conduira pourtant.
« Le fleuve ne suit pas d'autre voie que la sienne. Je trouverai la mer avec la nuit prochaine. Alors, vers mon étoile, ramant nerveusement, je m'en irai tout droit vers la belle, vers elle, afin qu'un droit sillage raie l'onde, comme au ciel, de sa trace rigide partage un flot ardent mon astre familier, mon étoile fidèle ; et chantera mon âme, alors, en m'enchantant :
« Va simplement ta course et ris de la tempête, à travers vague et vent partage la tempête, va droit jusqu'à ta mort, dont l'ilôt, loin des brumes, l'ilôt plein de rosée brille comme une lune» où tout le ciel se mire, tout le ciel se dévoile
Accoste enfin et cueille en l'herbe ton étoile. Ce soir, entre les saules, que ce fleuve est tentant! - Qu'on me donne une barque et je partirai seul »
(La Barque, Paul Fort.)
*** Phrase musicale ou chant (p. ex : Barques blanches, tiré des Belles Vacances. Jaques-Daleroze).
Lecture :
Mais si l'égoïsme domine, alors le voyage ne sera qu'une chute vers l'ennui et la déception
l'ennui et la déception qui attendent ces voyageurs évoqués par Baudelaire, ces voyageurs qui ne partent que pour partir
« Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!
Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
Dites, qu'avez-vous vu ?
Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait merveilleux
De ceux que le hasard fait avec les nuages,
Et toujours le désir nous rendait soucieux !
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui;
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !»
(Le voyage, Ch. Baudelaire.)
*** Phrase musicale lourde et lugubre (p. ex. : Même recueil C. Franck, p. 52, 20 mesures de do min. à mi b. min.).
Lecture :
« Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui »
mais heureusement il y aura aussi le sage qui sait que le voyage n'est beau que par la douceur du retour; ainsi le dit Joachim du Bellay, heureux de retrouver sa Loire et son village natal, le petit Liré aux toits d'ardoise fine,
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée ? Et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine. »
(Les Regrets, J. du Bellay.)
*** Phrase musicale ou chant (p. ex.: Heureux qui revoit sa patrie, Aliénor).
Lecture :
Le plus souvent, pourtant, l'homme aime à partir vers le soleil, vers la lumière.
Il aime quitter les ténèbres pour déboucher dans la lumière.
Nul ne l'a mieux exprimé que Saint-Exupéry dans ce fragment de Vol de Nuit:
« Le moteur, à chaque plongée, vibrait si fort, que toute la masse de l'avion était prise d'un tremblement comme de colère. Fabien usait ses forces à dominer l'avion, la tête enfoncée dans la carlingue, face à l'horizon gyroscopique, car, au dehors, il ne distinguait plus la masse du ciel de celle de la terre, perdu dans une ombre où tout se mêlait, une ombre d'origine des mondes. Mais les aiguilles des indicateurs de position oscillaient de plus en plus vite, devenaient difficiles à suivre. Déjà le pilote, qu'elles trompaient, se débattait mal, perdait son altitude, s'enlisait peu à peu dans cette ombre. Il lut sa hauteur: cinq cents mètres. C'était le niveau des collines. Il les sentit rouler vers lui leurs vagues vertigineuses. Il comprenait aussi que toutes les masses du sol, dont la moindre l'eût écrasé, étaient comme arrachées de leur support, déboulonnées, et commençaient à tourner, ivres, autour de lui. Et commençait, autour de lui, une sorte de danse profonde et qui le serrait de plus en plus.
« Il en prit son parti. Au risque d'emboutir, il atterrirait n'importe où. Et, pour éviter au moins les collines, il lâcha son unique fusée éclairante. La fusée s'enflamma, tournoya, illumina une plaine et s'y éteignit: c'était la mer.
« Il pensa très vite: « Perdu. Quarante degrés de correction, j'ai dérivé quand même. C'est un cyclone. Où est la terre? »
« Et c'est à cette minute que luirent sur sa tête dans une déchirure de la tempête, comme un appât mortel au fond d'une nasse, quelques étoiles.
« Il jugea bien que c'était un piège: on voit trois étoiles dans un trou, on monte vers elles, ensuite on ne peut plus descendre, on reste là à mordre les étoiles
« Mais sa faim de lumière était telle qu'il monta.
« Il monta, en corrigeant mieux les remous, grâce aux repères qu'offraient les étoiles. Leur aimant pâle l'attirait. Il avait peiné si longtemps, à la poursuite d'une lumière, qu'il n'aurait plus lâché la plus confuse. Riche d'une lueur d'auberge, il aurait tourné jusqu'à la mort, autour de ce signe dont il avait faim. Et voici qu'il montait vers des champs de lumière.
« Il s'élevait peu à peu, en spirale, dans le puits qui s'était ouvert, et se refermait au-desous de lui. Et les nuages perdaient, à mesure qu'il montait, leur boue d'ombre, ils passaient contre lui, comme des vagues de plus en plus pures et blanches. Fabien émergea.
« Sa surprise fut extrême : la clarté était telle qu'elle l'éblouissait. Il dut, quelques secondes, fermer les yeux. Il n'aurait jamais cru que les nuages, la nuit, pussent éblouir. Mais la pleine lune et toutes les constellations les changeaient en vagues rayonnantes.
« L'avion avait gagné d'un seul coup, à la seconde même où il émergeait, un calme qui semblait extraordinaire. Pas une houle ne l'inclinait. Comme une barque qui passe la digue, il entrait dans les eaux réservées. Il était pris dans une part de ciel inconnue et cachée comme la baie des îles bienheureuses. La tempête, au-dessous de lui, formait un autre monde de trois mille mètres d'épaisseur, parcouru de rafales, de trombes d'eau, d'éclairs, mais elle tournait vers les astres une face de cristal et de neige.
« Fabien pensait avoir gagné des limbes étranges, car tout devenait lumineux, ses mains, ses vêtements, ses ailes. Car la lumière ne descendait pas des astres, mais elle se dégageait, au-dessous de lui, autour de lui, de ces provisions blanches.
« Ces nuages, au-dessous de lui, renvoyaient toute la neige qu'ils recevaient de la lune. Ceux de droite et de gauche aussi, hauts comme des tours. Il circulait un lait de lumière, dans lequel baignait l'équipage. Fabien, se retournant, vit que le radio souriait.
« - Ca va mieux! criait-il.
« Mais la voix se perdait dans le bruit du vol, seuls communiquaient les sourires. « Je suis tout à fait fou, pensait Fabien, de sourire: nous sommes perdus ».
« Pourtant, mille bras obscurs l'avaient lâché. On avait dénoué ses liens, comme ceux d'un prisonnier qu'on laisse marcher seul, un temps, parmi les fleurs ».
(Vol de nuit, Saint-Exupéry.)
*** Phrase musicale (p. ex.: même recueil C. Franck, suite de l'Offertoire, p. 54, 18 mesures de mi b. maj. à do b. maj.)
Lecture :
Et puis, pour tous, il y aura l'ultime voyage.
« Je sais qu'un jour viendra où je perdrai de vue cette terre ; la vie prendra congé de moi en silence après avoir tiré le suprême rideau sur mes yeux.
« Cependant les étoiles veilleront dans la nuit, l'aurore surgira comme la veille et les heures encore s'enfleront pareilles à des vagues marines apportant plaisirs et chagrins.
« Quand je pense à cet arrêt de mes instants, la digue des instants se brise; soudain pour moi s'éclaire à la lumière de la mort ton univers avec ses trésors nonchalants. Exquise en est la plus humble demeure ; exquise y est la vie la moins prisée.
« Les biens que j'ai souhaités en vain et les biens que j'ai possédés, qu'ils s'en aillent! Et qu'à ces biens-là seuls en vérité je m'attache, que j'ai toujours méprisés ou que je n'avais pas voulu voir. »
(L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore.)
*** Phrase musicale courte (p. ex.: Même recueil, p. 50, Amen).
Lecture :
« J'ai mon congé: Souhaitez-moi bon voyage, mes frères ! Je vous tire ma révérence.
» Voici, je mets les clefs sur la porte; je résigne tous droits sur ma maison. Accordez-moi seulement au départ quelques bonnes paroles.
» Durant longtemps nous aurons été voisins, et j'ai reçu de vous plus que je ne pouvais vous donner. A présent le jour point; la lampe est consumée qui a éclairé mon coin sombre. Un appel est venu et je suis prêt pour le voyage.
» A cette heure du départ, souhaitez-moi bonne chance, mes amis ! Le ciel est rougissant d'aurore; le sentier s'ouvre merveilleux.
» Ne me demandez pas ce que j'emporte. Je pars en voyage les mains vides et le coeur plein d'attente.
» Je mettrai ma couronne nuptiale. Je n'ai pas revêtu la robe brune des pélerins ; sans crainte est mon esprit bien qu'il y ait des dangers en route.
» Au terme de mon voyage paraîtra l'étoile du soir, et les plaintifs accents des chants de la vesprée s'échapperont soudain de dessous l'arche royale. »
(L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore.)
*** Phrase musicale assez longue pour introduire les lectures bibliques (p. ex.: Même recueil C. Franck, p. 47).
Lecture :
(Pendant toute cette lecture, le piano jouera en sourdine une phrase musicale qui soutiendra la voix du lecteur; p. ex.: Même recueil C. Franck, Vieux Noël, p. 37.)
L'homme, éternel voyageur, Dieu l'a voulu
L'Eternel Dieu chassa Adam et Eve du jardin d'Eden
Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils et avec eux toute chair ayant souffle de vie et l'arche flotta sur la surface des eaux
Abraham partit comme l'Eternel le lui avait dit et Lot partit avec lui
Jacob se mit en marche et s'en alla au pays des fils de l'Orient
On fit descendre Joseph en Egypte
Au bout de 430 ans, toutes les armées de l'Eternel, avec Moïse à leur tête, sortirent du pays d'Egypte
Va
dit l'Eternel à Gédéon
David avec tout le peuple se mit en marche
Elie fut enlevé au ciel, dans un char de feu
Esaïe, Jérémie, Ezéchiel
tous des voyageurs
Ce peuple juif de l'ancienne alliance, en marche, où nous conduit-il ?
(Cesser la musique)
Vers ces voyageurs que furent Joseph et Marie
Lecture :
Luc 2 / 4-20.
*** Chant, cantique 171 (Sainte Nuit
).
Lecture :
Matthieu 2 / 1-11.
*** Chant, cantique 166 (Nuit lumineuse).
Lecture :
« Il n'était pas plus beau que vous :
toi mon ami, toi mon amie;
s'il avait la face jolie,
bien d'autres l'ont aussi, chez nous.
Il n'était pas plus grand que vous :
toi mon ami, toi mon amie ;
pour le voir auprès de Marie,
il fallait se mettre à genoux.
Il n'était pas plus fort que vous :
toi mon ami, toi mon amie,
et, dans sa tendresse infinie,
tout prêt à recevoir les coups.
Il était plus pauvre que vous:
toi mon ami, toi mon amie;
une crèche mal équarrie,
des langes qui n'étaient pas doux!
Pourtant, il a voulu pour vous:
toi mon ami, toi mon amie,
un monde clair, ouvert à tous,
pour vous tous, il donna sa vie
Et de cela, souvenez-vous :
toi mon ami, toi mon amie. »
(Lui, Albert Rudhardt.)
*** Phrase musicale (p, ex : 7: S. Bach, choral de la cantate 147: Jésus. Joy of Man's Desiring).
Lecture :
Frères marchons
Mais n'attendons pas d'être tout à fait au clair pour partir.
Il faut courir pour découvrir la beauté de la course.
Il faut marcher vers la Lumière pour trouver La Lumière.
Il faut aimer, pour découvrir la douceur de l'Amour.
C'est lorsque l'on suit le Christ, vrai voyage, que les ténèbres se changent en aurore.
Prière.
*** Cantique 152 (Voici l'étoile du matin
).
Ce numéro est exceptionnellement composé de 12 pages.
On peut le demander à l'administration des « Entretiens sur l'Education »
Petit-Lancy, Genève, Prix de vente : Fr. 0,60.
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