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L'enfant épileptique

Le mot « épilepsie » est tiré d'un verbe grec signifiant « saisir brusquement ». Attaques et altérations de la conscience caractérisent cette maladie. L'élément essentiel de l'épilepsie est constitué par une décharge récurrente, excessive et anormale de l'énergie du cerveau. Nous savons que les convulsions, les contractions, les pertes de connaissance, les désordres mentaux associés parfois aux crises sont les symptômes divers d'une même cause et nous admettons qu'aucun de ces symptômes n'est un trait essentiel de la maladie.
Le terme « grand mal » s'applique à la forme la plus impressionnante de l'épilepsie. Les crises qui caractérisent le grand mal - ou haut mal - commencent, dans le 50% des cas, par une sensation de malaise, une « aura », suivie très habituellement d'une perte de connaissance, d'un bref spasme musculaire généralisé, puis de mouvements convulsifs. Le « petit mal » est défini par des « absences » (1), très courtes pertes de connaissance, qui peuvent s'accompagner de crispations fugaces, d'une contraction du visage et parfois de chute. Un même sujet peut présenter ces deux formes d'épilepsie.
Les causes de l'épilepsie sont encore peu connues. La tendance à avoir des crises - soit légères, soit graves - semble être innée ou héréditaire. Elle est fréquente. Cette tendance reste chez bien des individus à l'état latent ; ce n'est qu'une petite partie d'entre eux qui font des crises, pourquoi, nous ne le savons pas. S'il n'y a aucune cause appréciable, on parle d'épilepsie idiopathique. Mais lorsque la structure du cerveau est modifiée par une malformation ou une maladie acquise, telle la méningite, l'encéphalite ou le traumatisme, on parle d'épilepsie symptomatique.
Ce n'est que dans de très rares cas que l'opération se révèle utile, et seulement si le diagnostic permet de reconnaître l'existence d'une tumeur, d'une cicatrice ou d'autres foyers malades qu'il est possible de supprimer.
Mais les traitements modernes (médication) permettent de grands espoirs. Cependant un danger guette l'épileptique : changer trop souvent de médecin. Le malade ne devrait jamais le faire sans de sérieuses raisons, ni passer d'un praticien à l'autre en les obligeant chaque fois à reprendre le cas sans avoir l'occasion de connaître les conclusions auxquelles sont arrivés ses confrères. Il est également important pour l'épileptique de ne pas cesser brusquement de prendre un remède.
Il est bien difficile pour les parents d'accepter que leur enfant soit épileptique. L'avenir pourtant est moins sombre qu'autrefois. A force de temps, de patience et de soins, on arrive à de bons résultats. Des doses précises, l'heure régulière à laquelle on prend les médicaments, tout a son importance et doit être scrupuleusement respecté.
Il n'y a pas de règles d'hygiène spéciales à suivre, mais l'enfant épileptique, plus que tout autre, a besoin de sommeil, d'heures régulières, de jeu en plein air.
Ainsi faut-il veiller à ce que l'enfant ait une vie aussi normale que possible tout en prenant garde aux multiples dangers que représentent la vie de tous les jours et les ustensiles quotidiens. Il faut établir une fois pour toutes, ce que l'enfant ne peut pas faire et pour le reste le laisser aussi libre que possible. Il faut insister pour que l'enfant soit sous la protection d'un adulte ou avec un camarade lorsqu'il joue dehors.
Les dangers principaux pour l'épileptique sont le feu, l'eau, le vertige et les véhicules. Attention donc à tous les feux et fourneaux de la maison. Il faut que l'oreiller soit assez dur et que l'enfant ne dorme pas seul. Ne jamais le laisser sans surveillance dans son bain, même s'il n'y a que peu d'eau dans la baignoire.
Il faut prendre ces précautions le plus discrètement du monde sans éveiller l'attention de l'enfant et sans jamais oublier de lui faire accepter ces précautions sans heurt, avec l'aide du médecin, si c'est nécessaire. A mesure qu'il grandira, il s'étonnera d'être traité différemment de ses frères et soeurs, il le ressentira peut-être vivement. En compensation, il faut veiller à ce qu'il ait une occupation qui l'intéresse. Avant tout, l'enfant épileptique a un immense besoin de savoir que sa famille l'aime et pense à lui ; il ne doit jamais sentir que son infirmité est un fardeau ou qu'elle fait de lui un sujet de honte pour son entourage.
Il est recommandé de permettre à un enfant plus âgé dont les crises persistent encore de discuter avec son médecin. Il réalisera mieux combien certaines précautions, certaines règles s'imposent. Il sera amené à accepter son infirmité et à la surmonter.
Il faut que l'enfant aille à l'école, à moins que les crises ne l'en empêchent absolument. Si l'enfant doit rester pour un temps à la maison, il faut qu'il retourne à l'école dès que le médecin le permet. Il est faux de croire que les jeunes épileptiques n'ont pas besoin de recevoir une instruction. Au contraire, il est bon qu'ils soient occupés et partagent les leçons d'enfants du même âge mental. Les mères s'apercevront que les maîtres, le médecin des écoles, les infirmières font tout leur possible pour leur venir en aide et faciliter à l'enfant la fréquentation des classes.
Quand l'internat en maison spécialisée devient-il nécessaire ? Personne ne conseillera de le faire sans raison impérieuse parce que chacun sait qu'aucun enfant ne peut être mieux qu'à la maison. Mais si les crises deviennent gênantes au point d'empêcher l'enfant d'aller à l'école, si les risques de la circulation sont trop grands, s'il est nécessaire de mettre l'enfant en observation et d'en prendre tout spécialement soin pour permettre un meilleur traitement, la place la mieux indiquée alors est l'institution spécialisée.
Il est en effet plus sage de placer l'enfant car la vie est bien plus difficile à l'épileptique s'il grandit sans suivre ses classes ni se préparer à un métier. L'enfant placé ne doit jamais penser qu'on pourrait l'oublier. Si sa santé le lui permet, il doit pouvoir aller à la maison pendant les vacances, il faut qu'il reçoive régulièrement des visites et qu'on lui écrive à date fixe.
Les parents peuvent être sûrs que si l'état de l'enfant s'améliore suffisamment - comme c'est bien souvent le cas - on le rendra à sa famille pour qu'il puisse suivre ses classes normalement. On ne peut espérer rapidement une amélioration durable, c'est pourquoi il ne faut en aucun cas retirer l'enfant, sauf sur conseil médical. N'oublions pas en conclusion que l'épilepsie est une maladie à long terme pour laquelle les parents peuvent réaliser des miracles grâce à leur courage et à leur patience. Si la guérison n'est pas certaine, même à travers les promesses des meilleures méthodes modernes, il y a de grandes raisons d'espérer.


(1) Les absences surprennent le malade dans n'importe quelle position et quelle que soit son occupation: lecture, écriture, dessin, etc. Ecrivant, l'enfant arrêté par une absence s'interrompt quelques secondes ou continue toujours le même mouvement, répétant la même lettre. Les absences ne laissent jamais aucun souvenir au malade.









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