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A propos des maladies mentales

L'hygiène mentale à la campagne, tel était le titre de l'émission radiophonique de M. F.-L. Blanc, à Radio-Lausanne, à laquelle nous empruntons les passages qui suivent. Il nous a paru intéressant de souligner dans nos Entretiens combien, grâce à la connaissance que l'on a actuellement des maladies mentales, celles-ci qui n'ont rien de honteux, peuvent être soignées et cela d'autant mieux que leur dépistage aura été précoce. Voici donc quelques extraits de ce texte radiophonique :

Le fléau de la maladie mentale est l'un des plus désolants qui soit. Toutes les familles ne sont pas touchées elles-mêmes, mais toutes ont eu connaissance ou ont vu évoluer sous leurs yeux, un ou plusieurs cas. Ainsi, sommes-nous tous à même de mesurer sinon toute l'ampleur et la gravité d'une telle maladie, du moins ses incidences fâcheuses, parfois catastrophiques sur la vie de famille de ces malades, sur leur entourage et, qu'on le veuille ou non, sur le budget familial ou communal, si le malade est un indigent.
Dès qu'un individu est touché par une maladie mentale, dès qu'il y a quelqu'un qui est « dérangé », comme on dit volontiers chez nous, tout le monde en est profondément gêné. Les uns se lamentent, d'autres critiquent et quelques-uns, les moins raisonnables, se moquent.
Mais personne ne songe qu'on aurait pu prévenir ou atténuer ce qui est arrivé. Etre obligé de faire interner dans un asile, l'un ou l'autre des habitants de la commune - voire du district, car les bruits désobligeants circulent plus vite que les bonnes réputations - c'est mettre tout un monde dans l'embarras, dans les soucis, parfois dans la misère morale et matérielle. On peut aussi ajouter que des familles ressentent comme une honte, le fait qu'un de leurs membres a été victime d'une affection que trop de gens méprisent autant qu'ils la redoutent.
L'idée fausse mais terriblement inquiétante, que l'on se fait du trouble mental, de cette folie, de cette démence, appartient à un héritage d'opinions dont il faut absolument nous libérer tous, si nous voulons vivre mieux, plus intelligemment qu'au Moyen-Age.
Pourquoi, on vous le demande, une maladie qui affecte le cerveau serait-elle plus honteuse qu'un catarrhe de vessie, une maladie de foie ou quelque tuberculose ? Pourquoi le cerveau, cet organe noble à quoi nous demandons tant d'efforts, ne pourrait-il pas se fatiguer, se troubler, s'échauffer, se blesser même, à l'égal de l'un ou l'autre de nos membres ou de nos autres organes ?
Il n'y a aucune raison plausible à ce qui serait une sorte de privilège anormal. Et pourquoi encore, ririons-nous, pourquoi nous moquerions-nous d'une maladie et d'un malade, alors que nous sommes tous susceptibles d'être frappés par cette même maladie, que nous pouvons tous devenir, pour une raison ou une autre - accident, infection, chagrins, soucis, etc. - à notre tour, des malades mentaux?
Certes, cette lourde hypothèque du mépris que nous faisons peser sur les affections mentales, a-t-elle été imposée par l'attitude de la société autrefois. Jadis, l'homme qui avait perdu la raison n'était plus bon à rien. Il était même parfois dangereux pour ses semblables. Et les médecins, mal armés contre cette terrible maladie par une science presque inexistante encore, dénués d'idées et de méthodes, ne pouvaient qu'assister impuissants à l'évolution des crises, à d'éventuelles rémissions spontanées du mal, ou à la déchéance définitive du malade.
Tout cela fut la vérité d'hier. Désormais, il faut qu'on le sache partout, il en va autrement.
En cinquante années la psychiatrie, c'est-à-dire la science qui s'occupe de tous les problèmes posés par la maladie mentale, a fait des progrès de géant. Cette science, elle n'existe pratiquement que depuis que des savants ont réussi à étudier les phénomènes psychologiques ou fonctionnels provoquant la maladie. La psychiatrie a tellement évolué, s'est tellement enrichie d'expériences, qu'elle ouvre tous les jours des brêches nouvelles dans le mur de mystère que la folie dressait impitoyablement devant nous.
Désormais, le pays est doté de médecins spécialistes, d'infirmiers et d'infirmières, d'assistants psychologues et d'assistantes sociales, équipé de maisons de repos, d'hôpitaux, de centres de consultation et de traitement psychotérapiques et de médicaments efficaces dont quelques-uns récemment découverts.
En un mot comme en cent, on traite aujourd'hui les maladies mentales exactement comme les autres et avec un succès indéniable, avec des guérisons multiples et accélérées. Les sorties d'hôpital compensent déjà les entrées, malgré l'augmentation de la population et le dépistage entrepris.
De cela, chacun doit être conscient. Mais, là encore, il faut que nous fassions tous un effort. Il en va des maladies mentales comme des autres, si l'on s'y prend à temps, si l'on n'attend pas que le mal soit ancré, chronique, l'espoir d'une guérison plus ou moins rapide est raisonnablement permis.
Il faut entreprendre la lutte à temps. Et pour ce faire, chacun doit connaître les lois essentielles d'une bonne hygiène mentale qui est la science de la préservation de la santé mentale. Or, la santé mentale, ce n'est pas seulement l'absence de maladies mentales, c'est aussi l'absence de troubles nerveux et caractériels.
En effet, une bonne santé mentale exige un équilibre psychique général, c'est-à-dire un rapport harmonieux entre l'intelligence, l'émotivité, l'instinctivité et le caractère. Elle est tout aussi précieuse qu'une bonne santé physique, l'une influant d'ailleurs sur l'autre.


Relevons que dans ce domaine de l'hygiène mentale, le travail entrepris par les « Ecoles de Parents » qui se multiplient dans tous les pays, tend précisément à fortifier, assainir la santé mentale de la famille, et joue par conséquent aussi un rôle dans la prévention des maladies mentales.









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