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(Sans titre)
On peut dire que Wesley puisa dans la première école de la famille la plupart des grandes qualités qu'il déploya ensuite dans l'oeuvre à laquelle Dieu l'appela. Sa mère après avoir médité sur les meilleures méthodes d'enseignement, s'imposa les règles fixes qu'elle suivit avec rigidité; ses enfants étaient soumis à la règle dès leurs premières années. Pour obtenir d'eux ce qu'elle croyait être bien elle n'épargnait aucune peine: «J'admire votre patience lui dit un jour son mari, vous avez répété au moins vingt fois la même chose à cet enfant.» J'aurais perdu mon temps, lui répondit-elle, si je ne l'avais répétée que dix-neuf fois, puisque ce n'est qu'à la vingtième que j'ai réussi. Par son activité incessante, elle apprenait à ses enfants de quelle valeur est le temps, et ils n'oublièrent jamais cet enseignement.
Elle avait avec chacun de ses enfants des moments d'entretien intime. Devenu homme J. Wesley exprimait sa reconnaissance à sa mère pour ces moments précieux et lui demandait de lui consacrer encore la soirée du jeudi.
On peut affirmer que ce grand serviteur de Dieu est redevable à sa mère de son développement moral et religieux.
Le souvenir du foyer domestique, dit le biographe du père Girard resta toujours bien avant dans son coeur. Ce souvenir fut pour lui une de ces joies du passé dont le reflet bienfaisant s'étend sur la vie toute entière; il exerça une influence décisive sur le cours de ses pensées et la direction de ses travaux. Lorsque le front couvert des rides du travail, et couronné des cheveux blancs de la vieillesse, il disait en parlant de sa mère: «Je l'ai vue au milieu de ses quinze enfants; je l'ai là (dans le coeur); je l'ai aimée; je la salue bien souvent.» Ceux qui ont entendu la voix émue avec laquelle il prononçait de telles paroles, qu'accompagnait une expression indéfinissable de respect, savent bien que le prix qu'il attachait aux relations de famille, provenait d'une source plus profonde que les préoccupations politiques et les calculs de la raison.
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