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La timidité de l'enfant

Le timide souffre d'un sentiment d'infériorité qui le paralyse. Il n'a pas confiance en ses possibilités qu'il sous-estime ; il se trouve faible, mal armé pour la vie, incapable de se défendre.
Des parents bien informés sur les mécanismes subtils qui influent sur la timidité comprendront mieux qu'elle doit être leur attitude devant l'enfant timide et comment l'aider.
Andrée Hauser dans une brochure sur « L'Enfant timide » (Ecole des Parents de Paris) a fait le tour de ce problème. En voici quelques extraits :

Circonstances qui renforcent la timidité de l'enfant.

1. La timidité des parents, avec la croyance qui y est attachée : c'est une maladie de famille.

Or ce n'est pas un mal héréditaire, mais une attitude défectueuse acquise au contact de parents gênés eux-mêmes par la timidité. Une fois que le timide est persuadé qu'il a hérité de ce fâcheux défaut, il ne cherche plus de remède à son mal. Au contraire, s'il pense qu'il ne s'agit que d'une mauvaise habitude, il pourra essayer de sortir de cette situation désagréable. Il est naturel que si les grands ont des difficultés à vivre avec les autres, à se faire de nouvelles relations, à craindre les contacts sociaux, les enfants suivent cet exemple. Parfois, les parents timides encouragent de la parole leurs enfants à faire ce qu'ils n'ont pas le courage de tenter. Encouragement sans effet, bien entendu.

2. La peur des maladies, des accidents, des mauvaises manières, des jeux freine l'enfant et réprime son élan vers les autres.

Certaines mères trop soucieuses, acquièrent une tranquillité relative en gardant leur enfant auprès d'elles, sous prétexte de lui éviter des catastrophes. Elles s'épargnent des émotions, gardent l'enfant pour elles, mais, ce faisant, elles troublent de façon grave son développement et l'acquisition de son sentiment social…

3. L'ambition ou l'orgueil.

Les parents trop ambitieux exigent de leur enfant des résultats brillants, soit qu'ils en ont eu eux-mêmes, soit que, après un échec personnel, ils aient reporté sur lui leur ambition déçue.
L'enfant se décourage, souffre dans son amour-propre et devient « timide » en ce sens qu'il aime mieux se taire ou ne pas agir que de ne pas réussir. Il doute de ses possibilités tout en voulant trop bien faire pour satisfaire ses parents…

4. Changements dans la famille.

Souvent un enfant devient « timide » après la naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur. A ce moment, l'aîné a l'impression d'un retrait d'affection, et son caractère s'en trouve modifié. Il réagit par la timidité pour essayer d'attirer à lui une maman qui a l'air de ne plus se soucier de son existence.

5. Critiques et moqueries.

L'enfant qui n'est pas sûr de lui recherche l'approbation qui lui permettra de persévérer. S'il lit la critique ou la moquerie dans les yeux qui l'environnent, il abandonne la partie. Par dessus tout, il craint de se rendre ridicule et ne supporte pas l'ironie.
Plus on rira de sa rougeur ou de sa maladresse, plus il deviendra gauche et vermillon.

6. Excès d'activité des parents.

Certains parents, emportés par leur activité, ne laissent pas à l'enfant le temps d'agir. Leur impatience, justifiée parfois, l'arrête avant qu'il ait pu réaliser ses intentions. Elle le rend timide et passif.

Les moyens de « guérir » le timide.

Devant un enfant timide, comme devant tout enfant difficile, il est inutile d'attaquer de front les symptômes. Même si l'enfant arrive, à force de volonté, ou en prenant certains remèdes, à moins rougir ou à parler plus distinctement, il souffre encore de sa timidité. En effet, le symptôme n'est que la marque extérieure du trouble profond. Il disparaîtra de lui-même lorsque l'enfant aura repris confiance en lui.

1. « Encourager l'enfant ».

L'encouragement en paroles ne suffit pas, car l'enfant timide ne sera pas convaincu de sa valeur par des compliments et des louanges. Son manque de confiance en lui est trop profond (il l'a lui-même vérifié par de nombreuses expériences), pour être ébranlé par des flatteries. Il doit obtenir des résultats sensibles pour croire petit à petit à ses possibilités.
Dans les chemins qu'il a essayés, il a subi des échecs. Cherchons avec lui des sentiers nouveaux où il puisse acquérir, avec des succès, la confiance en lui.
Souvent il a au fond de lui l'envie de faire certaines choses et il ne l'ose pas, par crainte d'échouer ou de ne pas plaire à ses parents. Il faut qu'il se découvre un talent qui n'avait pas été encouragé jusqu'à présent; par exemple, en dehors du domaine scolaire, un sport ou un art. Ses parents doivent l'aider à se réaliser.
Lorsqu'il se sentira fort en dessin ou imbattable en patins à roulettes, il pensera (et on peut le lui montrer adroitement) que, puisqu'il est capable de « faire » quelque chose de bien, rien ne l'empêche de réussir ailleurs.
Ce qui est important, c'est une réussite, un succès, un progrès.

2. Ne pas lui parler de son défaut.

Les parents accentuent la timidité de leur enfant en faisant remarquer à chaque nouvel arrivant combien il est timide. Ils attirent l'attention sur lui, alors qu'il ne se sent pas à son avantage. On ne peut guérir aucun défaut en le signalant souvent, la timidité moins qu'aucun autre. On ne rend pas un enfant timide en le disant, mais on le confirme dans son impression… et souvent, il ne cherche que cela.

3. L'habituer à des contacts sociaux

Progressivement, il est bon que les parents lui donnent l'occasion d'être en contact avec les autres. Beaucoup d'enfants uniques n'ont pas l'habitude de jouer avec d'autres enfants; leur entrée à l'école est difficile, parce qu'ils n'ont pas eu l'entraînement nécessaire pour supporter les frottements inévitables avec des caractères différents. Avant l'école déjà, le petit doit avoir des contacts réguliers avec des enfants de son âge, à la promenade et à la maison, sans que la maman n'intervienne par trop quand des conflits se produisent. Il doit faire sa propre expérience, dans ce domaine également.
Lorsque l'enfant timide a du mal à s'introduire dans la ronde ou dans le jeu déjà organisé, la mère pourra l'aider à prendre sa place ; puis, elle s'esquivera discrètement, quand l'enfant sera en train de jouer, à condition que l'enfant soit prévenu à l'avance de son départ. Si le petit craint les jeux brusques, qu'elle organise un jeu plus calme pour commencer, afin qu'il s'habitue progressivement aux autres.
Si l'enfant est plus âgé, le scoutisme sera excellent pour lui ; malgré sa timidité, il s'habituera à la vie en commun. Prenant sa part de responsabilité, il acquerra le goût de l'action dans le groupe. Le chef aura son rôle à jouer à la place des parents absents : il devra éviter de trop le bousculer ou de se moquer de lui.

4. L'habituer à la vie sportive.

Le timide a besoin d'être initié au sport, pour prendre confiance en ses forces physiques et en son adresse. Lorsqu'il ne craindra plus les réactions maladroites de son corps, il aura gagné une grande sûreté d'attitude. Comme pour le travail scolaire, il sera bon de chercher dans quel sport il pourra avoir le plus de succès, et de l'y diriger.

5. Apprendre à s'exprimer.

Toute occasion d'apprendre à s'exprimer est bonne pour le timide : leçons de diction, de chant, où il est amené à s'entendre luimême, sans craindre sa propre voix.


Pour éviter la timidité, il faut que l'enfant se développe naturellement et harmonieusement, sans être troublé dans son épanouissement.
S'il est devenu timide, du fait de son entourage ou de certaines circonstances, il faut l'aider à sortir de l'incertitude où il se trouve, en le munissant de connaissances qui puissent lui donner confiance en lui-même.
Puisque la timidité est une attitude négative, cherchons derrière cette façade les forces positives qu'elle dissimule. La réussite entraîne avec elle la fin de la timidité.
Par l'épanouissement de ses facultés étouffées, nous rendrons l'équilibre et le goût de vivre au timide.









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