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Attitude des parents devant les « vols » des enfants*

Aux parents en souci : « Essayez de comprendre les causes d'un acte de rébellion. Ne vous hâtez pas de lui donner une mauvaise étiquette. Epaulez le jeune en difficulté. »


Il existe trois périodes principales pendant lesquelles la crainte d'avoir des enfants mauvais envahit les parents.

La première période se détermine quand l'enfant commence l'école, alors qu'il n'a pas encore clairement le sens de la propriété et qu'il ne fait pas bien la distinction entre l'imaginaire et le réel. L'enfant prend ouvertement un objet à autrui et ne le cache pas. Les parents lui font rendre son butin, le grondent ou le punissent, ce qui « dramatise » l'affaire. C'est utile car l'enfant commence à incorporer dans sa conscience la désapprobation des parents. C'est pourquoi, s'il reprend un objet, il souffrira d'un sentiment de culpabilité. Ce sentiment peut être trop faible pour vaincre la tentation, mais suscitera la dissimulation. C'est alors le vol. Devant cette découverte, les parents doivent exprimer leur blâme et punir pour « renforcer le système intérieur de la conscience jusqu'à un niveau efficace ». Si ces mesures s'avèrent insuffisantes c'est que l'enfant manifeste pour le vol « un besoin venant d'un conflit intérieur ». C'est le moment de recourir à un conseiller spécialisé.

La seconde période est celle de la préadolescence, marquée par l'antagonisme vis-à-vis des adultes. Ce sont alors des manifestations d'indépendance, des gros mots, la « loyauté envers une bande, et, parfois, comme preuve de courage, des vols dans des magasins ou autres ». Et les parents, à juste titre s'alarment. Cependant, « ne sont des délinquants, au propre sens du terme, qu'une petite minorité de préadolescents ». Rappelons, à ce sujet, le résultat d'une précédente enquête de l'auteur auprès du Youth Bureau de la police de Detroit : 80 % des garçons de 11-12 ans contre qui on avait porté plainte une fois, n'ont jamais plus attiré sur eux l'attention de la police.

Trois tâches incombent alors aux parents :

a) Chercher la cause de ce comportement. Il s'agit de trouver si les causes sont peu importantes, il convient alors de ne pas s'y appesantir, ou si, au contraire, le cas est grave et mérite considération.

b) Donner de l'aide pour faire face à la crise. Il faut aider l'enfant à sortir d'embarras, lui montrer le chemin à suivre, l'épauler et lui donner cette assurance qu'il peut compter sur ses parents et s'appuyer sur eux. C'est une occasion de le reprendre en main, de lui consacrer plus de temps, de lui témoigner plus d'affection et de compréhension, de superviser son activité, de lui en suggérer de nouvelles.

c) Appliquer la punition appropriée. « Les parents doivent indiquer qu'à leurs yeux certain comportement est mauvais, qu'il y a des limites qu'ils veulent que leurs enfants respectent. Une fois que les parents ont « délivré » l'enfant de la police, ou de la colère de la victime, ils sont dans une situation émotionnellement puissante pour prendre position, et s'opposer fermement au renouvellement de pareilles fautes. Un châtiment approprié est dans l'ordre. Il est essentiel que la pénalité soit de courte durée pour que son effet soit immédiat. Des punitions typiques comprendront des limitations d'activité sociale, la réduction de l'argent de poche pour aider à payer la restitution, un travail supplémentaire pour obtenir de l'argent dans le même but. »
Bien que semblable aventure n'entraîne pas un changement radical, elle a cependant un effet calmant. « Il reste donc nécessaire d'aider l'enfant à apprendre par des voies moins dangereuses à faire ce qu'il doit pour continuer à grandir, s'affranchir de la dépendance enfantine où il est vis-à-vis de ses parents, et gagner l'estime des compagnons de son âge. »
Les parents pourront donc faire montre d'une certaine tolérance, en prédisant toutefois qu'elle s'arrête aux activités délictueuses. Il serait dangereux de comprendre dans la liste des interdits les extravagances vestimentaires, l'usage du rouge à lèvres, etc.

La troisième période, entre 15 et 16 ans, est, aux Etats-Unis, l'âge de la véritable délinquance. Bien entendu, 90% des jeunes n'ont aucun trouble grave. Pour les autres, c'est pour les garçons, l'âge des vols et des combats entre bandes. Chez les filles, ce sont des activités sexuelles ou des vols dans les magasins, manifestant en général, l'inimitié mère-fille. Il se peut que le meilleur remède contre la délinquance à cet âge soit les groupes de jeunes bien dirigés.
L'auteur conclut : « Il est essentiel que les parents ne s'attachent pas aux apparences et cherchent à comprendre les raisons du comportement des enfants. Il ne faut pas conclure à la délinquance à partir d'une coupe de cheveux. La délinquance ne doit être présumée que si le comportement actuel implique, par exemple, le vol, la destruction de propriété, des agressions ou la prostitution.
Si vous avez été le guide de votre enfant durant sa croissance, en faisant preuve de compréhension à l'égard de ses points faibles, il y aura des chances pour que vous l'ayez aidé à se construire des règles solides. Le tourbillon de l'adolescence les ébranlera peut-être, mais ne les balaiera pas. Faites-lui confiance. En dépit des apparences, il en est digne.»

* D'après la Revue de l'Ecole des Parents de Paris : extrait et traduction d'un article du professeur américain de psycho-pédagogie W. Wattenberg.









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