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L'enfant à l'école

A 5 ou 6 ans, un enfant commence l'école. Il a fait un certain nombre d'expériences dans son milieu familial, avec ses parents et ses frères et soeurs, les bases de sa personnalité sont établies, il peut affronter la société qui pour lui sera les instituteurs, les camarades et… les bulletins scolaires.

La première maîtresse d'école.

Les mères sont souvent soulagées de mettre leur enfant à l'école et d'avoir ainsi quelques heures de liberté, d'autre part, elles éprouvent parfois une certaine mélancolie à partager l'affection de leur enfant avec la maîtresse d'école ; bien sûr les parts ne sont pas égales et parfois ce sentiment est passager mais bien souvent, la première maîtresse d'école représente pour l'enfant un oracle : qui n'a pas entendu un enfant de 5 ou 6 ans dire d'un ton définitif: « la maîtresse a dit !», pour lui c'est un critère sans appel. Il comprend encore mal qu'il peut y avoir plusieurs opinions valables. Ainsi, certains parents désapprouvent les méthodes actuelles et pensent que l'ancienne manière de poser et de résoudre un problème est bien supérieure. Ont-ils tort, ont-ils raison, mon propos n'est pas de trancher cette question mais de vous demander ce que peut répondre un enfant quand on lui fait de telles remarques à la maison? Il lui est impossible de prendre parti pour ses parents ou pour son maître, et cela ne l'aide en rien pour son arithmétique. Il faut donc éviter le plus possible les divergences trop manifestes entre parents et instituteurs, les enfants ne sont pas un champ de bataille même pour la guerre des principes éducatifs.

Les punitions.

Il y a aussi l'excès contraire, quelques parents voudraient s'aider de l'autorité du maître pour renforcer leur autorité personnelle et menacent l'enfant de raconter ses frasques, pour qu'il soit aussi puni à l'école. Vice-versa d'autres parents doublent les punitions scolaires pour s'assurer qu'elles porteront leurs fruits. Pourquoi ne pas laisser à chacun sa responsabilité : le maître a jugé telle punition suffisante, pourquoi l'augmenter ? L'enfant a été insupportable à la maison, qu'il soit puni là où il a commis une faute et qu'on lui laisse sa chance de se bien conduire ailleurs.

Les camarades.

Et puis, il y a les camarades. L'enfant commence à se comparer aux autres enfants. Généralement à cet âge, on déteste l'originalité, l'enfant aime avant tout être comme les autres, avoir les cheveux coupés comme ceux de Josette ou posséder le même train électrique qu'Henri. On apprécie très peu le cadeau de la cousine d'Amérique car dans la classe, ça n'est pas encore la mode. Je crois qu'à cet âge, on peut réellement souffrir d'avoir à se singulariser. Les comparaisons se font dans tous les domaines, c'est l'époque des trocs : est-ce que le tien vaut le mien ; on a envie de ce que l'autre possède, quitte à trouver ensuite que l'échange n'était pas rentable. L'expérience est toujours profitable. Il aime se mesurer avec ses camarades, à la course, au saut, il est très soucieux d'obtenir le challenge et triche assez volontiers. Ce n'est que vers 10 ans que la règle du jeu est vraiment acceptée et respectée, elle est parfois même recherchée et c'est là l'âge des petites sociétés secrètes aux lois sévères où les sanctions sont admises parce qu'infligées par ses semblables et qu'il y a espoir de revanche. L'estime et l'opinion des camarades ont une très grande valeur : on juge les parents des autres et ses propres parents sont jugés. C'est le temps où les garçons commencent à détester les démonstrations d'affection à la sortie de l'école lorsque leur mère vient les chercher, ce qui n'empêche pas qu'ils tiennent parfois encore beaucoup au baiser du soir. Ce sont tous ces éléments, jugements parfois sommaires, comparaisons, évaluations qui peu à peu aideront l'enfant à se situer parmi d'autres et finalement à s'accepter tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts.

Les notes.

Mais pour que cela soit, il faut aussi et surtout que les parents eux-mêmes aient une certaine objectivité en face de leur enfant et un grand respect de sa personnalité. C'est à l'âge scolaire que commencent les rêves des parents qui aimeraient se retrouver, se prolonger dans leur enfant et quelquefois même accomplir à travers lui ce que les circonstances les ont empêchés de réaliser. On exigera des notes brillantes d'un enfant mal doué sous prétexte qu'il a de la chance, lui, de pouvoir étudier! C'est alors tout le problème des bonnes notes qui finissent par être surtout des satisfactions d'amourpropre ou qui sont ressenties par l'enfant comme une brimade qui empoisonne sa vie d'écolier. On oublie alors complètement de part et d'autre que le plaisir d'apprendre existe et que c'est lui qui donne aux années scolaires leur saveur.









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