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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Punitions
Usez des punitions, mais n'en abusez pas. Ne punissez jamais dans la colère; bannissez toute brutalité qui ferait ressembler le châtiment à de la vengeance ou à de la cruauté. Proportionnez soigneusement la punition à la faute. Ne punissez pas un enfant pour avoir brisé un carreau de vitre ou une tasse par mégarde, comme pour avoir menti ou désobéi. Préférez aux châtiments corporels les châtiments de nature morale. J'appelle ainsi ceux qui sont en relation directe et naturelle avec la faute commise. Exemple: un enfant a gâté par sa faute un vêtement neuf ou un objet quelconque lui appartenant, couteau, poupée, etc.... Ne remplacez pas immédiatement les habits gâtés ou l'objet détérioré, afin qu'il sente le tort qu'il s'est fait à lui-même et faites-le contribuer de son argent de poche, s'il en a, ou mieux encore de son travail au raccommodage ou au remplacement de ce qu'il a abîmé. - Dans le cas de faute plus grave, mensonge, désobéissance, etc., punissez surtout vos enfants en leur montrant du mécontentement, en les privant par exemple de votre conversation, de votre baiser du soir et de votre sourire, jusqu'à ce qu'ils aient exprimé du regret.
On raconte que, dans son enfance, Georges Washington, le célèbre fondateur de l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, ayant reçu de son père une hache neuve, avait tailladé l'écorce de jeunes arbres, de manière à les faire sécher. Lorsque son père découvrit le délit, il en fut très mortifié. Il interrogea ses domestiques, puis son fils. Celui-ci immédiatement avoua tout.
Le père d'abord fronça les sourcils, puis se ravisant il prit son fils entre ses bras, l'embrassa et lui dit: «Je regrette beaucoup mes arbres, mais ce regret n'égale pas ma joie d'avoir un fils qui ose dire la vérité.» Ne croyez-vous pas avec moi que ce langage fit sur Georges Washington une impression plus salutaire qu'une distribution de gifles accompagnée d'une avalanche de gros mots ?
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