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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURTenir compte de chacune selon sa vocation Les femmes mariées ont trop souvent tendance à reléguer la femme célibataire ou à « l'utiliser » sans scrupule selon leurs besoins. Je pense aux innombrables tantes, amies, voisines que tant de couples croient un peu trop destinées à veiller sur leurs enfants ou à s'occuper de parents âgés ou malades. Quelle est la cause profonde de cette attitude ? N'est-ce pas que celles qui sont mères, inconsciemment, portent au fond d'elles un certain « mépris » pour la célibataire ou la femme sans enfant et n'essaye pas de découvrir les richesses profondes de chaque être humain et de chaque femme. Chacune, quel que soit son état civil, a un coeur, des aspirations personnelles, des goûts, des droits. Combien de soeurs aînées se sont sacrifiées pour aider leurs parents à élever les plus petits? Souvent, il est vrai, les mamans souffrent des jugements peu charitables portés sur leurs enfants ou leur façon de les élever par celles qui n'en ont pas. Et pourtant, toute femme n'est-elle pas un peu mère ? Je pense à plusieurs femmes célibataires ou tantes sans enfants de ma famille qui ont joué un rôle irremplaçable auprès de leurs nombreux neveux et nièces. La femme célibataire ou celle mariée sans enfant ou la mère de famille ont des fonctions différentes et se sont orientées sur des voies diverses, mais pour toutes il devrait y avoir une égalité de droits, d'estime et d'amour. Les célibataires ne sont pas des « laissées pour compte ». Beaucoup ont choisi cet état par idéal, d'autres ont renoncé au mariage par vocation, pour des exigences de famille, pour se réaliser pleinement dans leur profession. Dans les vocations les plus humanitaires, les plus féminines, le nombre de célibataires est particulièrement élevé. Chaque femme a sa place bien à elle qui ne peut être prise par aucune autre. Chacune trouvera des joies et des peines différentes pour toutes. L'an dernier, une amie célibataire me racontait son voyage en Grèce, les beautés qu'elle avait vues, les choses qu'elle avait pu s'offrir. Comme tu as de la chance, lui dis-je, visiter la Grèce est mon rêve de toujours. Si j'avais su, reprit-elle, je ne t'aurais rien dit pour ne pas te faire envie. Une autre fois, une aide familiale me disait : Je n'ose plus porter un bijou (collier ou broche) pour aller travailler, car bien des mamans où je vais ont beaucoup de difficultés et ne peuvent soustraire sur leur budget un peu d'argent pour s'acheter du superflu. Et elle ajouta mélancoliquement : Ces femmes me parlent de leurs soucis, mais elles ne me racontent pas toutes leurs joies dans leurs foyers, avec leurs enfants; alors moi, qui suis seule, j'ai bien le droit aussi à quelques compensations. Eh bien, il me semble que nous n'avons pas à nous envier et ce n'est pas par compensation que nous possédons telle joie ou tel plaisir. Chaque femme a ses soucis, ses chagrins, mais aussi sa part de bonheur à la place qu'elle occupe. Ce n'est pas l'amour d'un homme pour une femme qui fait que celle-ci mérite une place dans la société, mais c'est bien son intelligence, sa simplicité féminine, sa personnalité, son coeur qui font que chaque femme a un rôle à jouer dans un monde qui a besoin de toutes. Non pour ce quelle possède, mais pour ce qu'elle est. Toute femme a droit à la considération, à l'estime, à l'affection, à la compréhension de tous. |
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