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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Sanctions

Extraites du livre du Dr. G. Richard « Eduquer les yeux ouverts » - au cours duquel l'auteur cherche à préciser les relations entre la psychanalyse et l'éducation - ces lignes nous apportent des remarques particulièrement utiles et pratiques :

La sanction la plus efficace et la plus juste est celle qui répare la faute : reconstruire ce que l'on a détruit, laver ce qu'on a sali, rendre ce que l'on a pris à autrui.

La privation d'un plaisir peut être utilisée, pourvu qu'il n'y ait pas disproportion entre la faute et le châtiment. De même la privation d'amour, c'est-à-dire se montrer plus froid momentanément à l'égard d'un enfant qui a commis volontairement une faute. C'est la sanction à laquelle l'enfant est le plus sensible lorsqu'il est attaché à son éducateur.

Un châtiment qui m'a toujours paru stupide et malfaisant, c'est de donner le travail comme punition. Cela revient à dire à l'enfant que le travail est une chose ennuyeuse (c'est au fond - si c'est de travail scolaire qu'il s'agit - reconnaître devant lui que ce travail est insipide; et ceci ne se produirait pas si ce travail était de nature telle ou organisé de façon telle qu'il réponde aux besoins de l'enfant). c'est opposer le plaisir au travail. Il est vraiment risible de proclamer que le travail est la plus belle des choses et de le donner à l'enfant comme punition.

Enfin les punitions corporelles devraient être en principe supprimées. Qu'une gifle qui part toute seule puisse amener une détente salutaire et réconciler l'enfant avec ses parents, cela est possible. Mais on ne sait jamais comment l'enfant percevra la chose. Il peut fort bien interpréter ce geste comme une injuste violence, une humiliation intolérable, ne pas oser réagir, refouler sa révolte et se fermer à ses parents. Et s'il redoute déjà son père pour des motifs inconscients, cet acte pourra renforcer inutilement l'inimitié préexistante.

La fessée est une punition corporelle qu'il faudrait à tout prix éviter. Elle humilie plus que tout autre châtiment. En outre elle peut satisfaire des tendances masochistes et les cultiver; ce qui est toujours dangereux, que ces tendances se manifestent sur le plan du caractère ou qu'elles se révèlent sur le plan de la sexualité physique. Jean-Jacques Rousseau paraît avoir exploité les fessées de Mademoiselle Lambercier pour satisfaire ses tendances perverses au physique et au psychique. Prenons garde de ne pas créer des petits pervers ou des masochistes moraux en employant cette punition humiliante.


Grâce à la générosité de l'auteur, plusieurs ouvrages de Dr G. Richard sont à ajouter sur le catalogue de notre bibliothèque circulante.

Ce sont:

Eduquer les yeux ouverts, Psychanalyse et Education (Edit. Payot)

Les psychanalyse de l'homme normal. (Edit. Payot)

Parents et enfants. (En collaboration avec G. Guex, Dr L. Bovet, Madelaine Rambert). (Edit. Groupe Esprit)

"Mes enfants vont à l'école active…" (Edit. La Concorde)









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