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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Votre deuxième enfant est né

La venue de ce deuxième enfant ne semble pas apporter autant de bouleversements dans votre vie que la naissance de l'aîné.
Vous vous sentez beaucoup plus sûrs de vous que lorsque vous avez dû apprendre à soigner votre premier bébé.
Vous éprouvez le sentiment réconfortant d'être des parents expérimentés :
Quand ce petit pleure, vous ne vous inquiétez plus comme vous le faisiez avec le premier. Quand il n'absorbe pas complètement sa ration de lait, vous ne vous alarmez pas; vous pensez, avec la philosophie des parents qui en ont vu bien d'autres: « Il mangera mieux la prochaine fois ! ». La certitude de bien connaître les besoins et les réactions des nourrissons vous permet, à juste titre, d'envisager avec sérénité les premiers mois de ce nouvel enfant.
Sérénité. Sécurité. Voilà pour les parents.
Mais quels sont les sentiments de votre aîné, en face de ce nouveau venu?

Le point de vue de votre aîné

Pour arriver à comprendre le point de vue de votre aîné, essayons de nous mettre à sa place!
Pendant une année, dix-huit mois, trois ans et plus peut-être, il a occupé une place privilégiée au sein de votre petite famille.
Il avait tout votre amour.
Il était le centre de vos intérêts.
Chacun de ses progrès attirait votre attention.
Maman préparait-elle un biberon? Il savait que c'était pour lui.
Sortait-elle des petits souliers de l'armoire ? Evidemment, c'était pour lui. Tricotait-elle une jaquette rose? C'était pour lui, naturellement ! Il se sentait le roi de tout un domaine qui contribuait grandement à renforcer ses sentiments de sécurité.
Le berceau était à lui.
La bouteille était la sienne.
Les jouets étaient sa propriété privée. Et les parents, donc !
Les parents étaient bien à lui, rien qu'à lui !

Depuis quelque temps : bouleversement total

Un autre occupe cette place privilégiée.
Un autre couche dans le berceau.
Lorsqu'on prépare un biberon, c'est pour l'autre, et il a droit à cinq ou six biberons par jour (alors qu'à l'aîné, on n'en donne plus que deux ou plus du tout).
Lorsqu'on sort du tiroir la belle jaquette rose des jours de sortie, c'est pour la mettre au nouveau venu.

Votre aîné ne semble plus le même

On dirait que son caractère est en train de changer. Il paraît inquiet.
Il a l'air triste.
Il suce son pouce avec une avidité accrue (comme s'il cherchait à se consoler de quelque chose).
On le croirait devenu susceptible : à la moindre réprimande, il se retire dans un coin pour bouder.
Ou bien, suivant son tempérament, il manifeste d'une autre manière son inconfort et son inquiétude:
Il s'attache exagérément aux jupes de sa mère, surtout quand c'est l'heure de soigner la petite soeur (ou le petit frère). Il semble choisir cet instant pour faire cent bêtises qu'il n'aurait pas eu l'idée de faire à d'autres moments (mais généralement sans faire vraiment exprès) : il renverse la boîte de talc, trempe ses mains sales dans la cuvette qui contient l'eau destinée au visage du bébé, s'agrippe avec frénésie aux jambes de sa mère, au risque de lui faire perdre l'équilibre.
Et pour mettre un comble à toutes ces manifestations, ne voilàt-il pas qu'il recommence à se mouiller, lui qui était propre depuis plusieurs mois peut-être.
Mais que se passe-t-il donc?
Que faire?

Que faire? Comprendre d'abord

Comprendre ce point de vue particulier de votre enfant qui doit s'adapter à une situation très déconcertante pour lui (déconcertante et pénible, même si vous avez pris toutes les précautions nécessaires pour le préparer à la naissance du nouveau venu).
Comprendre que votre aîné n'a nullement l'intention de vous chagriner, ni d'être méchant.
Il est inquiet.
Il a peur d'être moins aimé « qu'avant».
S'il fait des bêtises, s'il parle « bébé », s'il s'agrippe désespérément à vous, c'est qu'il a peur de perdre votre affection.
Quand on est petit, on est absolu, exclusif. On ne sait pas qu'une
mère peut aimer plusieurs enfants. Votre aîné croit que si vous vous intéressez à « l'autre », cela signifie que vous ne vous intéressez plus à lui.
Dans sa mentalité d'enfant trop jeune pour raisonner, il se dit que, s'il imite le bébé, ou s'il attire votre attention par n'importe quelle manifestation, vous ne négligerez pas de l'aimer…
Si on arrive à comprendre ce point de vue particulier de l'aîné, on comprend du même coup que le gronder, lui faire des reproches ou le punir dans ces circonstances ne fait qu'augmenter en lui la conviction que vous l'aimez moins qu'avant.

Comment agir utilement?

En laissant tout faire?
En acceptant tout, passivement? Non, surtout pas !
Réagissons. Mais réagissons d'une manière constructive.
Votre petit croit que, pour conserver votre amour, il doit redevenir bébé, ou bien attirer votre attention par n'importe quel moyen (y compris le plus mauvais).
Prouvez-lui, par toute votre attitude, qu'il se trompe : Vous êtes
très heureux d'avoir un « grand garçon » qui sait boutonner seul son
manteau, transporter une tasse sans la casser ou trouver sans hésitation une paire de chaussettes dans le tiroir.

Vous avez besoin de sa collaboration

Rien ne le réconfortera davantage que de constater que vous appréciez son aide en diverses circonstances, et plus particulièrement dans les moments où vous avez à vous occuper du bébé.
« Quelle chance que tu sois là ! Tu vas pouvoir m'aider. Veux-tu rouler la bande, s'il te plaît? Veux-tu me donner deux langes propres? Toi qui es fort, veux-tu tenir le petit dans tes bras pendant que je fais couler l'eau chaude? »
En promenade, votre « grande fille » sera heureuse et se sentira utile, si vous lui confiez de temps en temps la conduite de la « poussette ». Donnez-lui les directives nécessaires pour que tout se passe sans maladresse ni incident. Rappelez-lui surtout que le bébé et sa voiture ne sont pas des jouets et qu'on ne peut pas se livrer à toutes sortes d'expériences hasardeuses lorsqu'on a la responsabilité d'un être vivant.
La responsabilité… C'est un bien grand mot pour un enfant de 3 ou 4 ans. Ce n'est du reste pas le mot qui importe, mais sa signification profonde. Quel bonheur et quel réconfort pour cette aînée, qui se croyait délaissée et incapable, de découvrir « qu'elle sert à quelque chose », qu'elle est devenue la collaboratrice de sa maman!


Ces lignes sont extraites de Notre enfant n'est plus seul, par Marg. LOUTAN, brochure éditée par la Commission pour la famille, de l'Eglise nationale protestante de Genève.
Cette brochure, de même que celles de la même série Notre enfant vient de naître, Notre enfant a une année, Notre enfant a deux ans, etc., sont en vente à la Mission intérieure, Madeleine 10, Genève, Compte de chèques postaux I. 11 113, au prix de 40 ct.









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