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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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« Le mot-clé»

Le Christ a dit, rapporte l'apôtre Paul: « il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir ». C'est vrai, infiniment vrai, et cependant c'est souvent nécessaire d'apprendre aussi à recevoir, et ce n'est pas toujours facile.
Je pense à une mère de famille chargée de besognes et d'enfants. Elle se donne continuellement à sa tâche, du matin au soir, pendant des années. Et puis voilà que sonne l'heure du départ de ses enfants; les uns après les autres, ils quittent le foyer où elle leur a donné le meilleur d'elle-même. Ses bonnes mains actives sont souvent au chômage, car elle n'a plus assez à faire pour elle et son compagnon de vie, et elle regrette le temps où elle pouvait se donner sans compter. Maintenant il faut qu'elle laisse les jeunes faire leurs expériences sans elle, en dehors d'elle, et il lui semble parfois qu'elle est frustrée de quelque chose.
Elle a tout simplement tourné une page; mais une autre, toute blanche, s'offre à elle où elle inscrira, si elle le veut bien, tout ce que les autres sont prêts à lui donner. J'ai passé par là, je sais que ce n'est pas toujours facile car c'est un peu comme un renversement de l'ordre des choses, un apprentissage nouveau à faire où je dois accepter les richesses de coeur et d'esprit que les autres seront heureux de m'offrir, mais à leur heure et à leur manière.
Mère, ce n'est plus toi qui commande maintenant et il s'agit pour toi de trouver ton bonheur dans les dons que te feront les autres, tandis que tu te tiendras discrètement au second plan, sans rien demander.
Je sais cependant, et partout on le répète, qu'il y a du travail pour tout le monde et que l'aide des grand'mères, en particulier, est très sollicitée. Mais là aussi nulle revendication personnelle ne doit accompagner leur geste d'entraide et, si elles y réussissent, elles recevront beaucoup des autres et la joie du coeur leur sera rendue.

Le commencement et la fin de la vie se ressemblent étrangement. En écrivant ces lignes je pense au petit enfant de Noël, né à Bethléhem, qui a dû d'abord tout recevoir des autres, comme tous les bébés du monde, dans une dépendance complète et absolue. Et après ses parents et son entourage, c'est de son Père céleste qu'il reçut toutes choses et en particulier la révélation de sa vocation de Sauveur des hommes. Ainsi, avant de se donner lui-même totalement au Calvaire, il a dû, lui aussi, apprendre à recevoir ce que les autres pouvaient lui donner au foyer et dans l'atelier de son père tout d'abord, et de ses voisins et compatriotes qu'il avait comme clients, dans son travail quotidien.
Puis, quand il commença sa carrière publique, à l'âge de trente ans, il reçut l'appel du baptême de Jean et y répondit. Et ses disciples et Marthe et Marie, comme il sut répondre à leurs besoins, à leur amitié, avant de les combler à son tour ! Et quand il guérissait des malades, avec quelle générosité, il reconnaissait et accueillait leur foi: « Ta foi t'a sauvée, va en paix »! Il n'éteignait pas le lumignon qui fume encore, il inspirait confiance et alors se créait un échange entre les gens et lui ; il donnait et il recevait, il se mouvait sur un plan où chacun s'ouvrait à l'autre pour l'aider et le servir. Ses journées étaient remplies à déborder par les gens qu'il instruisait et guérissait, en échange ses disciples et quelques femmes veillaient sur son bien-être et il l'acceptait.
Oui, donner et recevoir, recevoir pour pouvoir donner encore davantage, créer, entretenir et développer l'échange, voilà le mot-clé des bons rapports humains. C'est la loi vivante des créatures que Dieu a faites à son image, pour connaître la plénitude de la vie.
Mais attention ! la manière de donner et de recevoir varie. On peut être impératif même dans le don de soi, et alors cette attitude fait peur au lieu d'aider; tandis qu'il y a des êtres qui, ayant décidé une fois pour toutes de ne plus penser à eux, ont alors un rayonnement dont ils ne se doutent même pas. Et c'est ça la vie, la vraie vie, et maintenant que notre globe est devenu tout petit, grâce aux nombreux moyens de le parcourir, étendons cet échange, par le coeur et la pensée, jusqu'à nos frères de tous les pays du monde et de toutes les races, afin que se développe un esprit de famille qui finira bien par remporter la victoire sur l'égoïsme, l'avidité ou l'orgueil de quelques-uns.









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