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L'harmonie dans la famille (1)

1. Rôle de la mère

Dieu est un Dieu de paix: Notre ardent désir n'est-il pas de voir se réaliser la paix dans notre vie de famille ?

La paix est une condition de justice: «Le fruit de la justice se sème dans la paix» (Jacq.3. 18); - elle est la condition de la présence de Dieu: «Vivez en paix et le Dieu de charité et de paix sera avec Vous» (II Cor. 13-11); - elle est une condition d'union: «Ayez soin de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix» (Eph. 4-3); - elle est une condition de bonheur: «Heureux ceux qui procurent la paix, car ils verront Dieu» (Matt. 5-9).

La paix est recommandée partout dans l'Ecriture: «Recherchons les choses qui vont à la paix» (Rom. 15-19); «Recherchez la paix avec tout le monde» (Héb. 13-14); et saint Pierre, s'adressant plus particulièrement aux femmes, leur parle de «l'ornement du coeur consistant, dans la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible qui est d'un grand prix devant Dieu» (I Pi. 3-4).

Travailler à établir et à maintenir la paix, c'est-à-dire l'harmonie dans la vie de famille, c'est la tâche de tous les membres de celle-ci; mais très particulièrement celle de la mère; le rôle de la mère est si immense, si multiple; tous les domaines de la vie de
famille se rattachent à elle; pour être au milieu des siens une source, la source de la paix, il y a tant de choses à réaliser, que peut-être cet idéal vous écrase, et le vous seriez tentées de vous écrier: «Qui est suffisant pour ces choses». Mais nous ne voulons pas nous laisser écraser, nous voulons nous aider les uns les autres à gravir les pentes de l'idéal.

Pour que la mère réponde à sa tâche dans le domaine spécial qui nous occupe, ce qu'elle fera ou dira importe moins que ce qu' elle sera. Il y a des personnes qui portent la paix avec elles parce qu'elles la portent en elles: leur entrée dans une chambre y provoque une impression de paix, parce que leur personne même respire la paix. Jésus devait être tel: ses disciples ont bien pu se quereller ensemble, mais son apparition amenait sûrement entre eux le calme, apaisait les esprits, faisait baisser les voix. Il ne prêchait pas seulement la paix, il était la paix.

Pour répandre la paix autour d'elle une mère devra tout d'abord être elle-même la paix; je veux dire par là posséder la paix dans son coeur: paix qui vient de la réconciliation avec Dieu, du pardon, du sentiment de l'adoption; paix qui provient ensuite de l'accord intérieur avec Dieu et de la sincérité du coeur; nous savons combien une «mauvaise conscience» rend irritable et de mauvaise humeur; veillez à ce qu'il n'y ait point de désordre, d'interdit au dedans de vous, et, si vous vous apercevez que par suite d'une infidélité de votre part la paix a été troublée en vous, rétablissez promptement l'harmonie, retrouvez le regard de Dieu; ne vous cachez pas de lui; rentrez dans l'ordre vis-à-vis de votre Père céleste, et alors le Dieu de paix sera avec vous, Il sera en vous.

Cette assurance de la présence divine, renouvelez-la constamment: la prière matinale dans laquelle on s'arme pour la journée, vous la connaissez; mais dans le courant du jour cinq secondes de recueillement, un regard porté sur Dieu avant de sortir de votre chambre, avant de vous rendre au repas de famille, avant d'intervenir dans un conflit d'enfants, vous permettront de vous ressaisir vous-mêmes, d'échapper à l'obsession des préoccupations momentanées ou à l'éparpillement de l'esprit et du coeur, de remettre à Dieu les rênes de votre vie intérieure, de voir clair et juste.

La parole de Dieu nous indique deux conditions pour que la paix de Dieu soit avec nous et par conséquent pour que nous la portions autour de nous: «Ne vous inquiétez d'aucune chose, écrit saint Paul aux Philippiens (4-6), mais exposez vos besoins à Dieu en toutes occasions par des prières et des supplications avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos esprit en Jésus-Christ»; et un peu plus loin: «Que toutes les choses qui sont véritables, toutes les choses qui sont honnêtes, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne réputation et où il y a quelque vertu, et qui sont dignes de louange, que toutes ces choses occupent vos pensées,... et le Dieu de paix sera avec vous». Nous décharger sur Dieu de nos soucis et meubler, notre esprit de pensées bonnes : telles sont ces deux conditions. Les soucis, les préoccupations ne dépendent pas de nous, ils s'imposent il y en a dans toutes les vies, et il est des vies sur lesquelles ils pèsent douloureusement: Dieu me garde d'en parler légèrement. Mais il est certain qu'en les portant lourdement, nous les faisons peser sur notre entourage et que nous ne contribuons pas à l'harmonie. N'y a-t-il pas des femmes dont la foi pratique et simple leur permet de se décharger sur Dieu et qui conservent l'esprit assez frais et le coeur assez souple pour s'intéresser à ce qui intéresse leur entourage et réaliser ainsi l'harmonie. Non pas que nos enfants ne soient capables de comprendre nos douleurs et de s'y associer; en les leur faisant partager dans une mesure, nous répondrons à un besoin de leur coeur et nous les formerons à la vie. Il peut y avoir harmonie dans la tristesse comme dans la joie. Mais pour beaucoup de nos préoccupations faisons ce que Jésus recommande quant aux jeûnes: gardons-les pour nos rencontres avec notre Père qui voit dans le secret, et dans le cercle de famille oignons notre tête et lavons notre visage, afin que nos enfants ne voient pas que notre coeur est triste.

Quant à la seconde condition, nous pourvoyons au mobilier de notre salon, veillons au mobilier de notre coeur et de notre esprit: de l'abondance du coeur la bouche parle, et de ce que la bouche exprime, dépend pour beaucoup l'harmonie. «Que la méditation de mon coeur te soit agréable», disait un psalmiste (19-15) cultivons en nous-même des pensées bienfaisantes, et la paix de Dieu, une harmonie divine, habitant en nous, pourra rayonner au dehors.

Il y a aussi une autre condition d'ordre matériel, importante pour que la mère puisse faire régner l'harmonie, c'est qu'elle ne soit pas surmenée. Le surmenage énerve, épuise, affaiblit; il engendre l'agitation, l'irritation et rien n'est plus contraire à l'harmonie. Sans doute nos occupations ne dépendent pas toujours de nous, il y a des existences que les nécessités de la vie surchargent; mais il est des cas où nous y pouvons quelque chose et où nous sommes surmenés parce qu'en fait nous le voulons bien; il est des soi-disants devoirs que nous nous imposons et que nous pourrions éviter. Dans un livre américain, traduit il y a plusieurs années dans notre langue, «Marchant vers le ciel» de Mme Prentiss, on voit une mère de famille chrétienne, surmenée de façon à en être devenue nerveuse et irritable, qui souffre de cette disposition et en cherche le remède; à la suite d'un sincère examen de conscience elle découvre que c'est elle-même qui crée ce surmenage et qui, par une ambition maternelle exagérée, s'impose dans la confection des vêtements de ses enfants un surcroît de travail inutile et éprouvant; elle se le reproche alors et y met ordre. Ecartez résolument, les charges inutiles, ne donnez pas place dans vos journées à tout ce qui pourrait être fait; introduisez de la méthode, de la hiérarchie et de l'air dans votre programme. N'étant pas surmenée, une mère se possèdera elle-même, elle pourra vaquer à chaque chose à sa place et en son temps. Elle pourra tenir sa maison en ordre. L'ordre! quelle condition d'harmonie. L'ordre matériel est une source d'ordre moral le désordre engendre les pertes de temps, les impatiences, les récriminations, les irritations, les paroles vives; le désordre en lui-même irrite; le spectacle du désordre agace un mari, des fils. Non surmenée une mère veillera à l'exécution des ouvrages nécessaires, à l'exactitude des repas, à tout ce qui peut contribuer au bien de chacun, c'est-à-dire à la paix. Non surmenée une mère aura un peu de temps pour chacun: pour accueillir son mari, pour écouter ses enfants: et quelles conséquences de calme, d'apaisement, de détente, cette attitude n'entraînera-t-elle pas pour la vie commune ?

Si le surmenage intérieur est à éviter, combien plus le surmenage extérieur, les sorties trop fréquentes ! Voulez-vous que l'harmonie règne dans votre maison, soyez à la maison; et ceci s'adresse aux mères chrétiennes aussi bien qu'aux mères mondaines; les dîners dehors, les visites, les concerts, les spectacles trop fréquents ne sont pas plus dangereux pour la vie de famille que les réunions, les séances de comités, les bonnes oeuvres trop abondantes. Tout cela éloigne les mères de la maison, et une maison sans mère c'est une maison où règnent l'anarchie et la dispersion. Pourquoi l'harmonie règne-t-elle souvent dans une maison où la mère est malade ou infirme ? C'est que, malade, elle est toujours là, on la trouve toujours. Qu'un mari ne puisse jamais parler tranquillement avec sa femme, qu'un enfant ne puisse jamais partager un travail ou un jeu avec sa mère, ou, ayant un chagrin ou une préoccupation, ne jamais la trouver assez tranquille pour pouvoir s'ouvrir à elle, quelle harmonie pourra régner dans cette maison ?

Non, jamais une mère agitée au dedans d'elle-même ou au dehors, une mère soucieuse, ou surmenée, ou aigrie et irritable ne pourra favoriser l'harmonie dans sa maison; elle la détruira. Quel caractère lui faut-il revêtir pour rayonner d'harmonie ?

Ecoutons deux des apôtres: «L'ornement pur et sans tache d'un esprit doux et paisible», dit saint Pierre (I P. 3-4) et saint Paul: «Le fruit de l'Esprit c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la fidélité, la bienveillance, la modération.»
(Gal. 5-22).


(1) Travail présenté à une réunion de mères.









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