Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Le sommeil de l'enfant

L'enfant qui ne dort pas, craint le sommeil:
Seul, le médecin peut décider si l'enfant a besoin de calmant, et duquel.

Dormir, c'est s'abandonner, renoncer à ses moyens de défense. Si l'enfant refuse le sommeil, c'est qu'il le redoute. Tout trouble prolongé du sommeil doit donc amener parents et médecins à s'interroger sur les motifs de ce sentiment d'insécurité dont, le plus souvent, témoigne l'insomnie.
Le sommeil passe par quatre phases. Pendant l'endormissement, l'activité intellectuelle, consciente s'affaiblit. Le fonctionnement cérébral est désordonné. Les associations d'idées se précipitent. C'est le moment où surviennent le plus fréquemment des rêves demi-éveillés, parfois terrifiants. Certains enfants redoutent de s'endormir, de peur de ces scènes, qui souvent se répètent identiques.
Cette phase d'endormissement - longue entre neuf mois et trois ans - est brève plus tard. Lorsqu'il s'est suffisamment dépensé, intellectuellement et physiquement, durant la journée, un enfant bien portant doit le soir « tomber de sommeil » et s'endormir « comme une masse ».

Plus souvent qu'autrefois.

Durant la première partie de la nuit, le sommeil est profond: les globes oculaires sont révulsés, les réflexes abolis. Certains enfants sont enfoncés dans un sommeil si profond - presque comateux - qu'il en devient impressionnant.
Après quelques heures, le sommeil se fait plus léger et normalement, à l'heure dite, l'enfant s'éveille rapidement: il ouvre les yeux, et se dresse, prêt à agir. Le réveil provoqué est beaucoup plus difficile. L'enfant grogne, ébauche des gestes maladroits, retombe dans le sommeil dès qu'on cesse de le stimuler.
Cette description nous permet de définir les caractéristiques du sommeil normal vers l'âge de dix ans environ: endormissement rapide, sommeil profond pendant la première partie de la nuit, réveil immédiat. « Je tombe de sommeil », « Je dors comme une souche », « Je me réveille frais et dispos ». Qui n'envie un tel sommeil?
Pourtant, plus souvent peut-être qu'autrefois, nous voyons des enfants dont le sommeil est troublé.

Réfléchir…

L'endormissement peut être difficile. Il s'agit alors d'enfants instables, émotifs, excitables. Souvent ils ont peur du noir. Dès qu'on éteint la lumière, ils sont saisis d'une anxiété intense. Pour conjurer les démons de la nuit, parents et enfants finissent par recourir à toute une série de rites. Beaucoup d'enfants sont victimes d'un état d'insécurité. Ils craignent de perdre leurs parents. Ils ont peur des rêves éveillés, souvent effrayants, qui marquent l'endormissement.
Chez d'autres, le sommeil est troublé par des terreurs nocturnes, par des cauchemars, par des crises de somnambulisme.
En pleine nuit, les parents sont réveillés par un cri de terreur. Ils trouvent l'enfant, recroquevillé au fond de son lit, dans un état de semi-conscience, hurlant, désignant du doigt un ennemi imaginaire. Il faut avoir la patience d'obtenir un réveil complet et prendre le temps de rassurer complètement l'enfant avant de le laisser se rendormir. Au cours des cauchemars au contraire, il ne se réveille pas, ou s'il se réveille, ne demeure pas dans cet état de demi-conscience qui caractérise la terreur nocturne.
Sans vouloir dramatiser, on doit conseiller aux parents de réfléchir à la signification de ces épisodes (cauchemars et terreurs nocturnes ont souvent un rapport avec des conflits familiaux ou scolaires). Ils surviennent chez des enfants instables, qui ne se sentent pas en sécurité, parce que, souvent, l'atmosphère familiale n'est pas heureuse. Les scènes violentes apportées par la télévision, le cinéma, les comics, ou plus simplement par les disputes familiales, alimentent cauchemars et terreurs nocturnes.

Le somnambulisme.

Le somnambule, lui, se lève au milieu de la nuit et, dans un état de totale inconscience, se livre à une activité organisée, dont il ne gardera aucun souvenir. L'activité est le plus souvent déambulatoire. L'enfant arpente l'appartement, cherche à sortir. Il peut ouvrir une fenêtre et l'enjamber car, contrairement à ce qui a été dit, les mécanismes d'alerte ne jouent pas obligatoirement. Le dormeur ne se réveille pas toujours au seuil du danger.
On est en général somnambule de père en fils. Le somnambulisme disparaît à l'adolescence en ne laissant aucune trace. Il doit simplement être distingué de certaines formes d'épilepsies, dont les paroxysmes ont lieu à la faveur du sommeil. L'électroencéphalogramme, qui est normal dans le somnambulisme, permet la distinction.

Traiter la famille !

Il n'y a pas de recettes passe-partout pour procurer un bon sommeil aux enfants qui dorment mal. La pire des mesures serait de se contenter d'administrer à l'enfant quelques cuillerées d'un sirop sédatif, sans autrement se préoccuper de la signification des troubles du sommeil. L'enquête du médecin portera sur deux points: les perturbations de caractère, les perturbations psycho-affectives.
Les enfants instables, hyperémotifs, phobiques, se trouveront bien des tranquillisants modernes, donnés à petites doses, dans la journée. Selon le type de l'instabilité, telle drogue est indiquée et choisir la meilleure est l'affaire d'un médecin spécialisé.
En cas de perturbation psycho-affective, et la plus fréquente est ce que l'on pourrait appeler l'abandonisme, état des enfants qui se sentent rejetés du sein de la famille : remariage, frère cadet préféré, éducation rigide arrivant à dissimuler toute tendresse, mise en internat, la tâche du pédiâtre n'est pas facile. Comme souvent, en médecine infantile, c'est la famille, alors qu'il faut traiter.









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève