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L'ordre
Souvent on préfère arranger soi-même les jouets plutôt que d'y amener les enfants. Evidemment cela va plus vite, mais, de la sorte, on n'a jamais fini de ranger.
Les jouets des enfants devraient avoir une place déterminée, et si la maman faisait disparaître tous ceux qui, une fois le jeu terminé, ne sont pas revenus à leur place, l'enfant s'habituerait plus vite à l'ordre; car il a besoin d'être soutenu, en cela comme pour le reste. Son esprit mobile et son corps non moins mobile, passent sans cesse d'un objet à l'autre. L'ordre conduit à l'esprit de suite.
Dès sa troisième année, l'enfant doit, le soir, plier soigneusement ses vêtements et les poser sur une chaise. Chez nous, quand nous étions enfants, on n'arrivait pas toujours à l'obtenir de nous. Un soir, grand'mère vint dans notre chambre et trouva une chaise en ordre et deux autres en désordre. Le lendemain, ma soeur trouva sur sa chaise deux pfennigs. Ce procédé employé cette fois seulement fit merveille; nous y pensions tous les soirs; cette faveur ne se renouvela plus jamais (elle eût été, autrement plus nuisible qu'utile), mais, depuis, chacun s'efforçait d'avoir la plus belle «pile d'affaires».
Dans leurs plus simples travaux de pliage, dans leurs jeux de construction, nous accoutumons les enfants à l'ordre et à la précision. Nous répétons souvent: «Oui ceci est juste - mais ce n'est pas encore beau; recommence».
Nous ne nous montrons satisfaites que lorsque l'enfant s'est vraiment efforcé de soigner son travail.
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