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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURQu'en pensez-vous? A l'intention des lectrices (et des lecteurs) qui aiment réfléchir, nous avons relevé un certain nombre de situations vécues que nous allons vous présenter sous forme de problèmes à résoudre. Ce genre de « devoirs de vacances » vous intéresse-t-il ? L'une ou l'autre des questions posées a-t-elle déjà eu l'occasion de retenir votre attention ? Avez-vous une réponse à leur donner ? Prenez votre plume ! Répondez en quelques lignes aux problèmes, que vous aurez choisis dans la liste que nous proposons. Si vous avez fait une expérience positive, racontez-la nous ! Si vous avez un remède efficace, faites-en profiter les autres lectrices ! Car nous publierons en octobre les plus intéressants de vos messages. Dans le même numéro, vous pourrez également lire les réponses que donne la psychologue. Colette a 6 ans. Comme elle était joyeuse, il y a 15 mois, lorsque maman est revenue de la clinique avec un adorable bébé dans les bras !… Comme ses parents étaient heureux de voir cette grande soeur aimante admirer son petit frère !… Mais depuis quelques semaines Colette semble avoir changé de caractère. Elle complique à plaisir la tâche de maman en cherchant à attirer l'attention sur elle, en retrouvant des habitudes de toute petite fille. Colette pense que ses parents ne l'aiment plus ! Que se passe-t-il ? Voulez-vous aider la mère de Colette à trouver une réponse à cette question ? * Yves est le cadet d'une famille de 4 enfants. Ses frères et soeur se servent sans hésitation de leur main droite, en toute circonstance. Il n'en va pas de même pour Yves : malgré une surveillance vigilante, il est constamment tenté de se servir de sa main gauche. Pour l'empêcher de persévérer dans cette habitude, sa mère a décidé de lui donner une petite tape sur la main chaque fois qu'elle surprendrait son cadet en train de manger, couper, ou dessiner de la main gauche. A-t-elle raison ? Quelle attitude adopteriez-vous ? * Maman, qui est venue passer l'après-midi avec son petit garçon (3 ans) chez une amie, se prépare à partir. Pierre joue avec René, l'enfant de la maison, dans la chambre qui leur est réservée. Maman l'appelle, Pierre arrive en courant, serrant sur son coeur une jolie petite auto rouge qui appartient à René. « Cette auto n'est pas à toi, rends-la à René ». Pierre a envie de garder son trésor. René lui, aimerait tant récupérer la petite voiture rouge. Que faire ? L'amie va-t-elle obliger René à faire cadeau de son jouet à son camarade ? La maman de Pierre acceptera-t-elle ce don ? Si elle le refuse courra-t-elle au magasin le plus proche acheter la même auto pour consoler son fils ? Ou, en définitive, exigera-t-elle de l'enfant qu'il restitue l'objet qui ne lui appartient pas ? Quelle solution choisissez-vous ? Pourquoi rejetez-vous les autres ? * Jacques a toujours dormi dans la chambre de ses parents, jusqu'à la naissance de sa soeur Anne. A ce moment-là, c'est Anne qui a occupé le berceau de Jacques et qui a pris sa succession aux côtés des parents. Quant à l'aîné, on l'a installé dans un vrai lit, dans une chambre bien à lui. A l'arrivée du troisième enfant : nouveaux arrangements. Le bébé, prend la succession d'Anne dans la chambre des parents ; Anne prend la chambre de Jacques et comme il n'y a plus de place dans l'appartement, on installe l'aîné chez les grands-parents, à l'étage au-dessus. Jacques semble perpétuellement inquiet ; il manque de sécurité. Il refuse de quitter les jupes de sa mère et donne l'impression de vouloir rester bébé. Pourquoi ? * La famille Jacquet part en vacances. Pendant les cent premiers kilomètres, tout va bien. Mais, peu à peu, les choses se gâtent à l'arrière de la voiture. Les enfants bougent de plus en plus ; ils se chatouillent, se font des reproches, s'accusent mutuellement de mille perfidies. L'atmosphère est pleine d'électricité. Il y a deux interventions très simples que les parents pourraient faire et qui déchargeraient immédiatement l'atmosphère. Lesquelles ? * Les parents de Gilbert sont tous les deux des intellectuels. Leur vie est remarquablement organisée, leur horaire strict, leurs loisirs rares. Tout leur bonheur consiste à se plier quotidiennement à cette discipline établie d'un commun accord. Dès qu'ils ont une heure libre, c'est pour se plonger dans un livre « enrichissant » ou aller écouter une conférence intéressante. Gilbert, lui, a une nature contemplative, il aime dessiner, cultiver des radis et des capucines sur son balcon, observer la démarche des chenilles et contempler longuement le travail des araignées sur leur toile. A l'école, son travail n'est pas mauvais ; mais ses résultats sont loin d'être en rapport avec son intelligence. De plus, Gilbert souffre d'un sentiment de solitude. Bien qu'il ait un excellent ami et qu'il soit souvent invité chez des camarades, il a constamment l'impression d'être mis de côté, sous-estimé, persécuté même. Pourtant, ses parents se préoccupent beaucoup de son éducation ; et ils mettent tout en Å“uvre pour lui procurer l'instruction la meilleure. Que manque-t-il à Gilbert ? De quoi aurait-il besoin pour sortir de son isolement ? Qu'essayeriez-vous de faire si vous étiez à la place de ses parents ? * Jeannot joue dans le parc près du grand bassin. Il attend que sa mère, qui tricote, assise non loin de là, soit absorbée dans le compte de ses mailles, pour courir se pencher sur l'eau, barboter, asperger l'entourage, remplir son seau et inonder le sol et ses pieds. Trois, quatre, dix fois, maman se lève, gronde, sèche, menace, défend et se… rassied. Qu'aurait-elle pu trouver de plus positif à faire ? * On dirait que Charles - 5 ans - aime être sale. En tout cas, il ne fait rien pour éviter que la confiture coule sur son tablier, pour garder sa culotte propre plus de deux heures, pour empêcher ses souliers de se couvrir de boue dans la flaque la plus inoffensive en apparence. Sa mère a essayé différentes punitions : l'empêcher de sortir, ne plus mettre de confiture sur ses tartines, lui donner une claque chaque fois qu'il se salit, lui faire répéter dix fois :« je ne dois pas me salir». Rien n'y fait. Comment agiriez-vous dans un cas semblable ? * Depuis quelque temps, Claire mange moins bien. Quand on l'appelle pour venir à table, elle répond qu'elle n'a pas faim. Si elle consent à s'installer devant son assiette, c'est pour en contempler le contenu avec dédain ou… pour jouer rêveusement avec sa cuillère. Sa mère la supplie : « mange donc au moins la moitié de ce que j'ai préparé ! Encore une bouchée pour papa ! et une autre pour tante Madeleine ! et une troisième pour ton grand frère ! ». Son père dit qu'avec la douceur et les supplications on n'arrivera à rien. « Il faut la forcer, cette petite ; l'obliger à rester devant son assiette jusqu'à ce que le contenu en ait disparu ; ou bien lui présenter le reste au repas suivant. Il faudra bien qu'elle se résigne à manger normalement ! » Que feriez-vous si vous étiez les parents de Claire ? * Gérard, 9 ans, travaille mal à l'école ; il est agité, inattentif et rapporte des bulletins scolaires désastreux. C'est vrai qu'il vit continuellement sous pression. Sa mère travaille au dehors et se montre à la maison souvent fatiguée et nerveuse. Les repas sont expédiés rapidement et Gérard vide, sans un mot, son assiette car papa et maman discutent, se disputent en parlant très fort, et Gérard essaie malgré tout d'entendre les « dernières nouvelles ». Heureusement, qu'il a le poste de radio pour se distraire, cet enfant ! La musique apporte un bruit de fond agréable pendant que l'on mange, que l'on fait ses devoirs et que l'on s'endort. Le jeudi après-midi, et parfois le soir, maman permet que Gérard aille au cinéma avec son copain. Souvent, il fait de mauvais rêves après avoir assisté, haletant, aux aventures de Davy Crokett, mais il laisse sa lampe allumée et peut ainsi se rendormir rassuré. Le dimanche, papa et maman se reposent. Gérard, lui, doit rester très tranquille afin de ne pas les déranger, c'est ennuyeux… aussi est-il tout joyeux si le petit garçon d'à côté vient le chercher pour aller au café des Etrangers voir la « télé » ! Gérard travaille mal à l'école… Sa mère est mécontente et s'exclame :« Il peut faire mieux quand il veut ! » A-t-elle raison ? * Jean est un enfant intelligent, pourtant ses dictées sont bourrées de fautes, ses problèmes inexacts et incompris, sa mémoire défaillante. Son maître est navré et convoque sa maman à l'école. « Madame, Jean fait-il ses devoirs consciencieusement à la maison ? » « Bien entendu, s'exclame Mme Robert. Vous n'ignorez pas que, divorcée, je suis obligé de travailler pour gagner ma vie, mais je me suis libérée après 16 heures pour être à la maison et surveiller les tâches de Jean. Nous examinons ses devoirs ensemble, je lui fais longuement répéter ses leçons, revoir celles de la veille, je contrôle ses travaux écrits. Tout le temps libre dont je dispose, je le lui consacre pour le faire travailler. Que puis-je de plus ? Que va répondre le maître qui est aussi fin psychologue que bon instituteur ? * M. et Mme Richard vont au spectacle. Ils n'ont personne pour garder leur fillette. Vont-ils sans avertissement préalable laisser seule, cette fillette de 3 ans, une fois qu'elle sera endormie ? * Mme Antonio voyage dans un train surchauffé et surpeuplé avec son enfant de deux ans. L'enfant est visiblement habillé de tous les maillots et pantalons qui n'ont pas trouvé place dans les valises. D'heure en heure la tension nerveuse de l'enfant monte, il s'excite, dérange chacun, déchire tout ce qui lui tombe sous la main ou hurle et pleure jusqu'à ce qu'un voyageur excédé lui fourre un bonbon dans la bouche. Qu'aurait dû prévoir la mère ? * M. Martin sait qu'un bon père ne doit pas se laisser complètement accaparer par ses obligations professionnelles. Il s'efforce de garder aussi souvent que possible un moment qu'il consacre à ses enfants. C'est ainsi que chaque semaine, les enfants Martin défilent l'un après l'autre devant leur père avec leur carnet scolaire et leurs derniers travaux écrits à signer. M. Martin regarde tout avec une grande attention et ne se sépare pas de ses enfants avant d'avoir loué ou réprimandé chacun comme il le mérite. Malgré la peine qu'il se donne, M. Martin est déçu. Il n'a pas réussi à établir un contact bienfaisant avec ses enfants. Faut-il qu'il renonce à leur consacrer du temps ? Que lui conseillez-vous ? * Allons ! N'hésitez pas à nous écrire (avant fin août). Un modeste prix récompensera les meilleurs envois. |
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