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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Le goût de ce que l'on fait: De la joie dans le «ménage» !

Toutes nous connaissons cela : le pyjama de Monsieur jeté au travers du lit, une pantoufle devant le buffet, l'autre… l'autre, tiens, la voilà, sous le fauteuil. Dans la coupe à fruits, je découvre les clefs qu'il a oubliées ce matin ; quant aux cendriers - ma prévoyance les a abondamment répartis dans toutes les pièces - pas un qui ne témoigne de son passage.
Vous parlerai-je aussi des planches remontées la veille de la cave pour bricoler un peu, des écorces d'orange soigneusement déposées dans une soucoupe au beau milieu de la table et du livre de chevet abandonné au pied du lit ? C'est mon horizon de chaque matin, que bouleverse encore le branle-bas de ma fille avant l'école.
Quand j'aurai rangé la chemise de nuit, le gros Tintin avec qui elle dort, les livres d'images éparpillés sur l'édredon, les bas qu'il a fallu changer, le tablier souillé par les couleurs à l'eau, il ne restera que la vaisselle, les lits, les poussières, la toilette, les emplettes, le dîner… le ménage, enfin, qui, chante le poète, « aux travaux ennuyeux et faciles est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour ».

Beaucoup d'amour.

Car là est tout le secret. Je n'aime pas éplucher les légumes, vous n'aimez pas repriser les chaussettes… Tant pis pour nous ! Car il n'est pire obstacle que notre refus d'accepter le labeur de chaque jour. Le coeur participe autant que les mains à toutes nos actions et ne fera jamais belle besogne la ménagère qui ne s'y donne tout entière.
Alors ces carottes, je les gratte de bon coeur, et j'écosse des pois, et je pèle des oignons. Que voulez-vous ? Personne ne le fera à ma place, autant l'accepter et en finir !
Faites-en vous-même l'expérience aujourd'hui, tout de suite : qu'il s'agisse de courses, nettoyages ou cuisine dont la perspective vous rend maussade, et acceptez donc de le faire sans restriction. Vous serez moins aigrie, plus paisible, la corvée vous paraîtra aussi moins lourde et de vous appliquer, ne voilà-t-il pas que naît, imperceptible mais tenace, le goût, le désir de bien faire, la joie de mettre du coeur à l'ouvrage !

L'esprit de lutte.

C'est un bien précieux allié. Je me suis habituée à voir mes différentes tâches comme des ennemis à vaincre. Evidemment, il est là, ce maudit repassage qui n'en finit jamais ! A nous deux. Le soir, avant de me coucher, je prépare les pièces que je repasserai, je pose par-dessus la couverture, le fer, le tout bien en évidence sur la table, afin que demain il se présente à moi, bien en face, adversaire décidé. Ah ! ah ! tu me nargues, camarade ! Et je me hâte à mes autres occupations pour commencer au plus tôt, et quand je puis enfin m'y consacrer mon ardeur a tôt fait de le terminer. J'ai alors l'impression d'avoir remporté ma victoire qui m'apporte ma joie dans le ménage.

La diplomatie !

On ne fait rien sans elle, moins encore dans le ménage que partout ailleurs.
Nous le savons, nous autres femmes, que si chaque homme est différent tous ont leur tyrannie : coup de fer au pantalon, cravate rafraîchie, chaussettes prêtes dans l'armoire, repas soignés… C'est aussi un moyen de glisser la joie dans le ménage en faisant d'abord ce qui lui tient à coeur.
Quand il aura ses tiroirs bien rangés, ses chemises sur l'étagère, des boutons à tous ses cols, des mouchoirs pour son rhume, des lacets qui tiennent et un pyjama dont le cordon ne file pas chaque fois qu'il tire dessus, alors il daignera sourire allant même jusqu'à louer chez d'autres, les vertus de sa femme.
Nous aussi, nous serons heureuses et d'autant mieux si nous veillons à l'ordre qui lui plaît, afin qu'en rentrant le soir, il n'ait pas la pénible impression de franchir le seuil redoutable d'un capharnaüm. Bien des bonheurs conjugaux ont sans doute vacillé parce qu'une épouse irréfléchie avait mal organisé son ménage.
Qui ne connaît ces intérieurs aux armoires toujours encombrées, le linge séchant autour du feu, des souliers sous les meubles, la vaisselle partout sur la table, l'évier et le réchaud, intérieurs désordonnés qui hâtent le départ des visiteurs et chassent parfois le mari !
D'autres ont cet air accueillant et paisible qui frappe dès l'entrée. Là se devine le bonheur, un bonheur pour lequel il ne faut pas beaucoup d'argent, qui n'exige pas de sacrifices, simplement l'amour des siens, le goût de ce que l'on fait : la joie dans le ménage.









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