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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Pourquoi nos enfants ne parlent-ils pas mieux?

- C'est la faute de l'école ! disent certains parents. On ne consacre pas assez d'heures à l'étude du français en général, à celle du vocabulaire en particulier.
- C'est la faute des parents ! s'écrient beaucoup d'instituteurs. De nos jours, les mères sont trop occupées - ou préoccupées - et ne consacrent pas le temps nécessaire à s'entretenir avec leurs enfants. Les pères écoutent la radio ou lisent le journal et oublient d'avoir des échanges avec ceux qui les entourent. Or, un enfant à qui l'on adresse rarement la parole ne peut acquérir qu'un langage restreint ou médiocre.
- On parle beaucoup trop aux enfants, et surtout sans discernement ! assure à son tour le psychologue. Les mères anxieuses pensent constamment à haute voix et submergent leurs petits de recommandations et de commentaires incessants. Dans cette abondance de paroles, l'enfant a de la peine à s'orienter ; il trébuche, il bafouille, il bégaye ; ou bien il reste cloué et quasi-muet devant l'éloquence intarissable de l'auteur de ses jours.

Quelles conclusions tirer d'opinions si divergentes ?
La question du langage concerne-t-elle l'école ou bien plutôt la famille ? Parlons-nous trop ou trop peu ? Y a-t-il des facteurs qui favorisent ou au contraire retardent l'acquisition du vocabulaire et de sa syntaxe élémentaires ?
L'apprentissage de la parole commence plusieurs mois avant que l'enfant ne prononce son premier mot. Si, vers 15 ou 18 mois, il se lance à faire usage de mots bien constitués, ce n'est qu'après s'être exercé des heures et des semaines à répéter certains sons et certaines syllabes qui l'ont frappé. Il n'est donc pas indifférent qu'on lui parle ou qu'on reste muet lorsqu'on s'occupe de lui pour le langer, le nourrir ou l'installer à ses jeux. Son premier vocabulaire sera constitué par les mots qu'il aura repérés dans votre « conversation » et qu'il aura envie de répéter. Ainsi, pendant les années qui vont suivre, son langage sera essentiellement une imitation - plus ou moins adroite - de votre façon de parler.
Parlez donc à votre bébé ! Mais parlez-lui avec mesure. Quelques phrases simples suffisent. Car si vous l'inondez de commentaires interminables, il se sentira noyé dans un flot de sons qu'il n'arrivera pas à distinguer les uns des autres.
Parlez-lui ! Mais ne vous croyez pas obligé d'adopter son langage : il déforme encore beaucoup de syllabes, soit parce que son ouïe lui joue des tours (naturels à cet âge), soit parce que son appareil buccal ne parvient pas encore à reproduire les sons tels, qu'il les entend. Continuez à appeler les personnes et les choses par leur nom propre. Sinon, l'enfant croira que le chien s'appelle vraiment « vou-vou », la tante « ta-ta » et le chocolat « bela-bela »… A trois, quatre ou cinq ans, il devra découvrir qu'il y a une longue liste de mots qu'il n'a jamais employés et il faudra qu'il acquière un second vocabulaire. Pourquoi obliger les jeunes cerveaux à ce double travail ? C'est une perte de temps et d'énergie qu'il est facile d'éviter, si l'on se surveille un peu.
Croyez-vous que les petits se sentent mieux compris et mieux aimés parce que vous employez avec eux le langage « bébé » ? Votre affection et votre tendresse, ils les sentiront aussi bien avec un vocabulaire qu'avec l'autre. Car c'est votre ton qui importe par-dessus tout. Si vous savez parler paisiblement et sobrement, avec une intonation affectueuse, vous procurez à votre jeune enfant des conditions particulièrement favorables à l'acquisition d'un langage correct et riche. A son entrée à l'école, il se trouvera en possession d'un bagage précieux qui lui permettra de s'exprimer sans maladresse et sans gêne.
Patientez ! Répétez ! Persévérez ! Cela en vaut mille fois la peine !









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