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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Ce que vous en avez pensé !

Nous avons proposé dans notre numéro de juillet-août un certain nombre de situations vécues pour lesquelles nous demandions vos réactions, vos réflexions, vos expériences ou vos suggestions.
Le succès remporté par ces « devoirs de vacances » nous a beaucoup réjouies. Le nombre et la qualité des réponses reçues ont prouvé que nos lectrices ne se contentent pas de principes et de théories, mais qu'elles mettent toute leur intelligence et leur coeur à essayer de comprendre le comportement de leurs enfants.

Qui a répondu ?

Des mères, des grand-mères, des tantes, des institutrices. Des mamans de 1, 2, 3, 4 et 5 enfants (forte proportion de ces dernières, qu'elles soient particulièrement félicitées !). Des Vaudoises, des Zurichoises, des Genevoises, des Neuchâteloises. Des femmes qui prennent facilement la plume et d'autres qui s'excusent en disant : « Je suis une paysanne, je ne sais pas si je saurai répondre ». « Je vous avise que je ne suis pas bonne en composition, mais j'essaie quand même ».

Valeur des réponses ?

Les trois-quarts des réponses mériteraient d'être publiées, tant elles sont vivantes, empreintes de bon sens, sorties toutes chaudes de l'expérience quotidienne. Nous avions fait le projet de rédiger nous-mêmes des réponses types, afin que vous puissiez comparer les opinions des concurrentes à celles de la psychologue. Mais dans un grand nombre de lettres reçues, nous avons trouvé la substance de ce qui aurait constitué la réponse de la psychologue. Nous nous sommes donc bornées à souligner les points essentiels ou à les compléter là où cela se révélait nécessaire.
Dans l'ensemble, on peut affirmer que ce numéro est rédigé par nos lectrices. Nous ne pensons pas qu'en lisant les bonnes réponses du concours, vous trouverez la clé de toutes vos énigmes. Non ! D'ailleurs, plusieurs concurrentes avouent, à côté d'excellentes suggestions, être encore terriblement embarrassées par tel ou tel problème : « J'ai trois enfants… Par vagues, la jalousie de la fille aînée revient et je trouve le problème très difficile ». « Nous habitons une maison seule. Nous laissons quelquefois nos enfants quand nous sortons ; pour cela je ne sais pas si nous faisons bien. J'ai quelquefois de l'appréhension ». « Quant aux problèmes de la famille Jaquet et de Claire, je n'ai jamais pu les résoudre chez moi. Les voyages ont toujours été un enfer chez nous, et les enfants qui ne voulaient pas manger, un problème familial insoluble !».
N'est-ce pas utile et encourageant d'apprendre que telle mère a connu les mêmes soucis que les nôtres, ou a fait une expérience qui peut nous aider ?
Nous avons noté les questions qui restent en suspens ou posent des points d'interrogation à bon nombre de concurrentes (la jalousie, la gaucherie, l'intégration de l'enfant qui n'est pas comme les autres, l'enfant qui n'a pas d'appétit). Elles feront l'objet d'articles plus approfondis dans nos prochains numéros.
Avant de vous donner des extraits des meilleures réponses, voici la liste des personnes qui seront récompensées :
Mme Javoz, Sugiez (Vully); Mme Udin, Genève ; Mme Berner, Wettingen ; Mlle Favre, Lausanne ; Mme Cramer, Zurich ; Mme Garance, Genève ; Mme Burkhalter, Auvernier ; Mme Buffat, Vuarrengel ; Mme Baudraz, Pully ; Mme Brütsch, Mme J.-F. Martin et Mme Christen, à Genève.


Colette, l'enfant qui semble avoir changé de caractère depuis la naissance de son petit frère.

Aucune des concurrentes n'a hésité. Toutes celles qui ont répondu à cette question ont conclu avec perspicacité que Colette souffrait de jalousie. Nous n'avons que l'embarras du choix pour relever les causes de cette souffrance et les remèdes que l'on peut y apporter :
« Avant la venue du deuxième enfant, Colette était le centre du monde ; et maintenant, parce que Bébé est là, Maman a terriblement à faire… elle est fatiguée.» « Quand on pense à toutes les heures que la maman doit consacrer au nouveau-né ! à l'intérêt de chaque visiteur qui demande d'abord des nouvelles du bébé… Â» « Souvent, une parole ou un geste maladroits, qui pour les adultes ne représentent rien, peuvent déterminer un changement… Je sais une petite fille en proie à des accès de jalousie pour le simple fait que sa mère dépose parfois le bébé dans son lit, lorsqu'elle est pressée au lieu de le déposer dans son propre berceau. »
« On peut, et l'on doit redoubler de tendresse pour l'aînée… Je pense que l'on doit consacrer des instants exclusivement à Colette. » « La maman doit trouver envers et contre tout un petit moment chaque jour pour son aînée et montrer qu'elle se réjouit de cette petite halte avec une grande fille, sans bébé.» « La maman de Colette devrait associer son aînée aux soins du bébé et le lui confier de temps en temps. » « Il faudrait lui donner quelques petites responsabilités qui lui donneraient le sentiment de sa valeur.» « Que maman s'occupe beaucoup de Colette, lui raconte de petites histoires avant d'aller se coucher, la laisser aller un peu plus tard au lit et lui donner quelques privilèges. »

Yves, le cadet qui s'obstine à se servir de la main gauche.

Après les nombreuses réponses excellentes concernant la jalousie, beaucoup de réponses vagues, incomplètes ou carrément fausses au sujet de la gaucherie.
Voici ce qui est juste :
« La maman d'Yves à tort.» « Non, il ne faut pas taper sur la main d'un enfant gaucher… Etre gaucher n'est pas un défaut. J'ai remarqué bien des personnes gauchères très intelligentes et réussissant fort bien dans la vie. » « Je pense que si Yves est nettement gaucher, la maman ferait mieux de l'aider à devenir très adroit de la main gauche. »« Yves a déjà le désavantage d'être autrement que ses frères et sÅ“urs ; en le punissant pour ça, la maman n'arrange rien. » « Le penchant qu'il a à se servir de sa main gauche s'explique physiologiquement. » « La question des enfants gauchers a été longuement négligée. Il y a 200.000 ans, il y avait autant de gauchers que de droitiers. C'est la civilisation et l'usage des outils, après celui des armes (construites souvent uniquement pour la main droite) qui firent augmenter le nombre des droitiers. Mais il n'y a pas l'ombre d'un déshonneur à être gaucher, pas plus que ce n'est un défaut. C'est une qualité différente, et je voudrais supplier la maman d'Yves de laisser l'enfant manger, couper, frapper de la main gauche… Un gaucher contrarié est souvent un adulte insatisfait, parce que maladroit. Pour se faire une idée de la difficulté que cela représente à forcer sa nature, qu'un droitier s'efforce seulement pendant une semaine d'utiliser sa main gauche ; il verra, en plus de la maladresse, si ce n'est pas une fatigue énorme. Du reste, le sentiment durable d'être malhabile est nuisible à un développement harmonieux. »
Ajoutons encore, pour être plus précis, quelques lignes tirées d'un article sur l'enfant gaucher que nous avons publié dans les « Entretiens » en mai 1960 :« Le cerveau est partagé en deux parties qui semblent identiques : l'hémisphère droit et l'hémisphère gauche. Comme presque tous les nerfs sont croisés, la partie droite du corps dépend de l'hémisphère gauche et vice-versa ». L'enfant qui se sert donc avec une habileté particulière de sa main, de son pied (de son Å“il !) gauches, le fait parce que c'est l'hémisphère droit du cerveau qui prédomine chez lui. Ni les menaces, ni les reproches, ni les punitions ne peuvent transformer cette réalité physiologique.
Dans les cas où la gaucherie n'est pas nettement caractérisée (même après 4 ou 5 ans), rien ne s'oppose à ce que l'on encourage l'enfant à développer sa main droite. Mais cela doit être fait dans un climat de compréhension et de patience, afin d'éviter la naissance de troubles du langage.


Pierre, le petit de trois ans, qui voudrait emporter chez lui le jouet de son ami.

Grande variété de réponses, courtes ou plus longues, catégoriques ou plus nuancées. Certaines mères n'y vont pas par quatre chemins et exigent la restitution immédiate de l'objet ; d'autres tiennent compte des sentiments de l'enfant et cherchent le meilleur moyen de l'amener à respecter la propriété d'autrui. Nous n'avons pas relevé d'erreurs, mais simplement constaté que chaque éducatrice a sa manière personnelle d'amener l'enfant à faire l'expérience de la réciprocité, du respect du bien d'autrui, de l'acceptation des différences.
« J'exigerais qu'il rende le jouet parce que l'enfant doit apprendre à respecter ce qui ne lui appartient pas. Il doit apprendre que l'on ne peut pas posséder tout ce que l'on convoite. »« Même à trois ans, un enfant doit apprendre que l'on ne peut pas tout avoir et que la vie traite chacun différemment. »« Pierre doit rendre l'auto, sans cela il prendra l'habitude, chaque fois qu'il ira en visite, de faire des scènes pour emporter un jouet. Sa maman n'aurait pas l'idée d'emporter avec elle une des ravissantes tasses à thé de son amie, dont elle aurait pourtant sûrement envie ! » « Il faut expliquer à Pierre qu'il retrouvera l'auto de son ami à sa prochaine visite. Il faut lui rappeler qu'il va, lui, aller retrouver les siennes chez lui. Acheter une nouvelle auto pour le consoler serait le conduire à des exigences répétées, toujours plus nombreuses. » « En lui demandant de remettre le jouet dans la caisse, je lui ferais penser à un semblable à la maison, à papa qui nous attend. » « Faire remarquer à Pierre que lui ne donnerait pas non plus volontiers son beau petit camion vert à son voisin (« Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse ! »). » « J'ai obtenu un bon résultat en priant l'enfant en visite de prêter l'auto rouge à mon fils durant quelques jours, mais en demandant à mon fils de laisser son ami choisir une auto de son goût, parmi celles qu'il possède. J'ai remarqué qu'après quelques jours l'intérêt se tarit et la restitution s'effectue de part et d'autre sans difficulté. Il ne peut être question de cadeau si l'enfant ne le fait pas de bon coeur. En acheter une serait un signe de faiblesse. »


Jacques, l'aîné qu'on change de chambre à chaque nouvelle naissance et qui finit par devoir habiter chez les grands-parents.

Félicitations, chères lectrices ! Vous êtes unanimes à déclarer que n'importe quelle solution vaut mieux que celle qui donne à l'aîné l'impression qu'il est de trop.
« Quand un jeune couple s'installe, on devrait penser où on mettra les enfants. C'est au moins aussi important que le reste de l'appartement. » « Jacques se sent abandonné, il n'a pas de coin à lui… Il désire rester bébé pour occuper la place du petit frère… Pourquoi ne pas avoir un double-divan qui ne prend de la place que la nuit ? » « Sa place est toujours menacée ; alors, il se cramponne à sa mère pour chercher à la conserver. Il aurait fallu peut-être faire appel aux lits superposés pour permettre à Jacques de rester parmi les siens. » « Se séparer de sa famille au moment de la venue du nouveau-né équivaut à une séparation définitive. Il a certainement l'impression qu'on ne veut pas de lui. Il faudrait naturellement connaître l'âge de l'enfant et savoir s'il est possible de lui expliquer le pourquoi de cette séparation. Mais le mieux serait de le garder à la maison. » « Puisqu'il est encore en bas âge, pourquoi ne partagerait-il pas sa chambre avec sa petite soeur Anne ? Il ne se sentirait pas isolé et n'aurait pas l'impression d'être de trop. » « Il est évident qu'un enfant ballotté d'une chambre à l'autre, n'ayant pas son coin bien à lui, se sent inquiet. » « Je ferais tout pour que mon aîné ait sa place dans son foyer, auprès de ses parents. Pour ma part, je dois dire que, jusqu'à l'âge de 12, 11 et 9 ans, mes garçons ont fait chambre commune avec mes fillettes de 8 et 5 ans. Maintenant, les garçons ont leur chambre et les deux fillettes sont ensemble. L'essentiel est de ne pas considérer l'enfant comme un objet et de savoir sacrifier ses aises et son confort pour le bien des enfants. » « Si on est obligé de se séparer de l'enfant, il faut le préparer à l'avance et l'envoyer dormir déjà souvent chez les grands-parents. Personnellement, j'ai vécu dans des circonstances pareilles. A la naissance de mon cinquième enfant, j'habitais dans un garage (à Java). J'ai dû envoyer l'aîné et la deuxième dormir chez des amis ; mais je me suis efforcée de présenter la chose comme une chance énorme. Et cela a été accepté comme tel. » « En aucun cas, un enfant ne doit se sentir mis de côté ou de trop quand arrive un nouveau bébé dans la famille. »


Famille Jacquet, dont les enfants sont énervés et énervants après 100 kilomètres de voiture.

L'auteur du « problème » demandait deux interventions très simples à proposer aux parents pour décharger l'atmosphère. Vous nous en donnez une multitude ! Des interventions pleines de bon sens et faisant preuve d'une imagination intarissable.
« La famille Jaquet pourrait s'arrêter au bord de la route et laisser les enfants se dégourdir les jambes pendant cinq minutes. Elle pourrait aussi facilement mettre les enfants à tour de rôle devant, maman s'installant derrière. Chanter en choeur, proposer des charades ou autres jeux semblables font passer bien des kilomètres
agréables. Un bonbon ou un biscuit sont souvent aussi les bienvenus. »
« Losque les petits sont désagréables en voiture c'est, la plupart du temps, qu'ils ont soif ou… besoin d'uriner. On devrait y penser plus souvent. »
« … de plus, en auto, il y a des jeux charmants qui font passer le temps miraculeusement : 1) faire deviner ce qu'on voit de rouge, de pointu, de brumeux dans le paysage (assez loin, pour que cela ne disparaisse pas avant que tout le monde l'ait vu); 2) chercher à tour de rôle des mots qui commencent ou finissent par telle lettre, tel son… Surtout, que le conducteur permette 10 minutes d'ébats par heure (courses de vitesse, grimpées) afin que les enfants se fatiguent un peu physiquement. » « Les enfants ont un espace vital trop restreint dans l'auto. Ils ont besoin d'air et de mouvement. Les parents devraient s'arrêter et sortir un peu de la voiture avec eux. » « Que les enfants puissent s'ébattre un moment en pleine campagne ! Leur donner quelque chose à manger et à boire ; cela les distraira et leur changera les idées. » « Avec nos enfants, pour les longs trajets, nous jouions… aux autos. Chacun choisissait sa marque VW, DKW, etc. Gagnait celui qui avait vu le plus d'autos de sa marque sur un certain parcours. Ce jeu, nous l'avons fait aussi avec les plaques d'auto (GE, ZH, etc.) ou avec des bêtes, chacun choisissait la sienne : chien, chat, cheval, poule et la première bête rencontrée faisait gagner son… propriétaire.
« Autre moyen encore, très efficace, pour cas graves ! (expérience faite) : Alors que nos enfants étaient encore petits, nous avions fait une halte chez des amis. Journée terriblement chaude, orageuse. Nos enfants ayant très soif avaient bu plusieurs tasses de thé très fort (eux qui n'en recevaient encore point). Le voyage reprend mais à l'arrière de l'auto le climat avait changé, c'était terrible, nos gosses étaient « infects ». Mon mari qui est le calme et la douceur personnifiés a brusquement stoppé, de façon théâtrale et dit avec une voix de stentor :« De cette manière, je ne roule plus, celui qui ennuie, qui chicane n'a qu'à descendre ». Silence interminable suivi de la question de papa :« Alors on continue ? ». Et le reste du trajet s'est passé sans incident nouveau. Chacun se cramponnait. (Ils s'en souviennent encore ! Papa s'est fâché si rarement.)»
« Juste vu qu'il existe en hollandais un livre qui s'intitule :« A quoi est-ce que je joue en voyage ? »


Gilbert, fils de deux intellectuels, qui se sent isolé, sous-estimé, persécuté parfois.

L'enfant qui aime dessiner, cultiver des radis et élever des chenilles a toute la sympathie de nos lectrices. Nous pouvons juger, d'après la qualité du plus grand nombre de leurs réponses, qu'elles ne commettraient pas les mêmes erreurs d'attitude que les parents de Gilbert.
« Les parents de Gilbert sont des gens intéressants, certes ; on peut comprendre leur besoin de nourriture enrichissante ; cela nous arrive à nous aussi… Mais, ne croyez-vous pas que si les parents essayaient de s'intéresser, eux aussi, au jardinage et aux insectes, Gilbert pourrait s'épanouir et être heureux ? » « Les enfants d'intellectuels sont souvent écrasés par le « riche savoir », surtout si les enfants sont timides. Les parents devraient s'intéresser à lui et avoir des conversations à sa portée. »« Il faudrait qu'ils s'intéressent à ce que Gilbert aime, à ce qui l'occupe. Ils lui rapporteraient, par exemple, un livre concernant les papillons, les araignées ou le jardinage. Gilbert entrerait alors tout naturellement dans le club des lecteurs, toute la famille lirait en commun. Personne ne serait… hors du groupe. Et les capucines de Gilbert orneraient la chambre. » « A la place des parents, je m'efforcerais de laisser ma discipline intellectuelle de côté pour m'intéresser à ce qui attire mon enfant. L'enfant se sent écrasé par la «haute» intelligence des parents. Je détestais le jazz et le football mais, comme mes garçons en sont des mordus, je m'y suis intéressée par devoir ; et, maintenant, eh bien, j'y prends plaisir ! » « Les intellectuels sont souvent de piètres pédagogues, cela dit sans vouloir offenser les parents de Gilbert ; un peu de souplesse dans l'horaire et un peu de bohème dans les journées feraient harmonieusement contrepoids aux occupations de l'esprit bien réglées. De plus, si les parents de Gilbert ont le grand bonheur d'avoir un enfant qui s'intéresse à la nature, qu'ils s'associent à ses observations et à ses recherches ; le partage de ces enthousiasmes sera pour eux un grand enrichissement - car nous avons toujours quelque chose à apprendre de et avec nos enfants. »
« Les parents de Gilbert s'intéressent-ils vraiment à lui ? Ont-ils compris qu'ils ont affaire à une nature différente de la leur, à une nature pour qui la valeur des choses et l'intérêt qu'il leur porte sont a une échelle différente, mais tout aussi valable ? Qu'ils s'approchent donc de leur fils pour contempler avec lui ce qui, selon lui, mérite d'être contemplé ! Et ils verront Gilbert sortir miraculeusement de son isolement. »

(La suite des réponses sera publiée en novembre.)









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