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Avez-vous de la patience?
Une abonnée de Nyon nous a fait parvenir des notes sur « La patience » qu'elle a prises en vue d'une causerie dans un groupe de mères. Elle nous laisse la liberté d'en faire l'usage qui nous semble bon.
Merci à cette collaboratrice.
Savez-vous quelles définitions de la patience donne le Petit Larousse ? Lisez plutôt :
« Qualité de celui qui attend avec calme ce qui tarde : la patience est faite d'espoir. Vertu qui fait supporter les maux avec résignation : la patience est le courage de tous les jours. Persévérance : la patience vient à bout de tout ; la constance lente et réfléchie conduit à des résultats qui paraissent impossibles. »
Quelle éloquence ! Quel programme ! Quelle leçon ! Nous devrions consulter le dictionnaire plus souvent, ne trouvez-vous pas ? Car nous manquons trop souvent de patience : nous supportons mal les chicanes de nos enfants, leur étourderie, leur entêtement ; nous les accusons volontiers d'être la cause de nos impatiences. Mais, si nous nous observons honnêtement, nous devons reconnaître que nous sommes aussi personnellement responsables du climat qui règne dans la maison. Nous entreprenons trop de choses à la fois et nous nous trouvons crispées devant plusieurs ouvrages non terminés ; notre propre désordre nous fait chercher fébrilement à l'autre bout de la chambre ce qui devrait être rangé sur le rayon habituel ou dans le tiroir de la commode ; nous acceptons trop de responsabilités et nous nous trouvons tout à coup dépassées par la multitude des tâches assumées.
Profitons d'un moment de solitude pour faire une fois un examen impitoyable de la situation. Efforçons-nous de distinguer clairement l'essentiel de ce qui est secondaire. Etablissons une échelle des valeurs : il faut souvent avoir le courage de renoncer à quelque chose que nous aimons, mais qui est une cause de troubles dans la maison. Il faut savoir consentir à un sacrifice temporaire, afin de rétablir l'équilibre qui menace de s'effondrer : pendant quelque temps, je ne jouerai plus du piano, je ne lirai plus de romans policiers, je ne broderai plus parce que je désire être plus disponible pour les tâches essentielles.
Savoir reconnaître également, quand c'est nécessaire, notre besoin légitime de repos physique, de détente, de délassement. Apprendre enfin à fermer les yeux sur les vétilles et les faiblesses et ne pas céder à la tentation de la perfection.
Car l'atmosphère tendue de la maison est désagréable à tous. La bousculade et l'énervement n'arrivent à rien de bon.
Et le mari ? Faisons-nous suffisamment attention à notre attitude à son égard ? S'il nous énerve par certains détails, souvenons-nous toujours que c'est réciproque ! Nous mettons aussi sa patience à l'épreuve.
Enfin, essayons d'être de notre temps et ne gaspillons pas les forces précieuses à regretter une époque où tout paraissait mieux : les années faussent souvent le souvenir que nous avons de notre propre enfance ; sans le vouloir, nous enjolivons ce qui s'est passé autrefois et, par contraste, le présent paraît beaucoup plus sombre. Nos enfants peuvent être tout à fait différents de ce que nous avons été ou de l'idéal que nous avions espéré pour eux.
Sachons « attendre avec calme ce qui tarde ». Armons-nous de cette patience qui est « le courage de tous les jours ». Persévérons dans cette « constance lente et réfléchie qui conduit à des résultats qui paraissent impossibles » !
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