Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Résultats et commentaires de notre concours d'été : « A vous de choisir »

Si vous saviez avec quel plaisir les responsables des « Entretiens » ont vu tomber dans leur boîte aux lettres les nombreuses réponses au concours ! Comme les années précédentes, nous avons eu ainsi la joie d'entrer en contact avec des quantités de lecteurs dont nous ne connaissions jusqu'à maintenant que le nom et l'adresse. Grâce aux commentaires que la majorité d'entre eux ont joint à leurs résultats, grâce à leurs messages, à leurs encouragements et à leurs suggestions, nous avons l'impression de nous être fait des amis ; ou plutôt, nous savons quels sont les sentiments et les voeux de tous ces amis que nous avions la chance d'avoir sans les connaître.
Vous remarquez que nous disons : lecteurs, amis, concurrents. C'est que, parmi les réponses d'un nombre impressionnant de mères, de tantes, de grandes soeurs, de grand'mères, de monitrices d'école du dimanche et d'institutrices, nous avons eu le bonheur de recevoir celle d'un jeune homme qui précise que nos articles sont souvent discutés par les membres de l'équipe dont il s'occupe.
Nous n'ignorions pas que notre publication intéressait les parents et les éducateurs « en plein dans le bain ». Mais nous ne nous doutions pas qu'un nombre honorable de « moins-de-vingt-ans » trouvaient déjà que nos articles valaient la peine d'être lus et médités. Et savez-vous ce qui nous a le plus frappé lorsque nous avons établi un tableau récapitulatif de toutes les réponses reçues ? C'est que les résultats qui coïncident le plus étroitement avec ceux que nous avions envisagés nous-mêmes sont donnés par les plus âgés d'une part et par les plus jeunes d'autre part. N'est-ce pas à la fois émouvant et significatif ? Cela voudrait-il dire, peut-être, que pour juger tout à fait objectivement d'une situation, il faudrait ou bien en être déjà sorti ou bien ne pas s'y trouver encore ? Quoiqu'il en soit, nous avons été profondément impressionnés en constatant que nos abonnées las plus fidèles et les plus âgées (70, 75, 80 et même 83 ans) arrivaient aux mêmes conclusions que la plus jeune des concurrentes, qui vient tout juste d'avoir 16 ans.

Une sorte de test

« Ce concours est un véritable test qui sera riche d'enseignements pour chacun. Je serai très heureuse que mes réponses soient valables, non pour la gloire, mais parce que cela me prouverait que ma ligne de conduite à l'égard de mes enfants est bonne… ».
Ce n'est pas seulement pour nos lecteurs que ce concours se présente finalement comme un test : le dépouillement méthodique des réponses apporte aux rédactrices des « Entretiens » une foule de renseignements précieux ; il donne en quelque sorte la « température psychologique » de chaque concurrent et permet de déterminer quelles sont les questions qui sont parfaitement bien comprises par la majorité de nos lecteurs et celles qu'il va être nécessaire de reprendre et d'approfondir dans les mois qui viennent.

Unanimité sur quatre points

Vous êtes tous du même avis quant à l'attitude à adopter à l'égard du comportement de Nicolas, de Gérard, de Paulette et des deux soeurs Monique et Arlette.
Quand les petits enfants sont, comme Nicolas, dans une phase où ils répondent « non » à tout ce qu'on leur propose, ce n'est pas le moment de s'acharner pour obtenir d'eux une obéissance parfaite ; un peu de patience et beaucoup d'humour aideront certainement l'enfant à évoluer; tandis que la rigidité et l'intransigeance ne feront qu'aggraver la situation.
Si Gérard se croit délaissé chaque fois que sa maman s'intéresse à autre chose qu'à son petit garçon, c'est que cet enfant a besoin d'un « supplément de tendresse »; il faudra encore des mois et des années d'entraînement pour qu'il s'habitue à partager sa mère avec autrui.
Comme Paulette, chacun de nos enfants est amené à côtoyer des camarades d'école ou de jeux qui reçoivent une éducation toute différente de la leur, ou pas d'éducation du tout. Notre rôle consiste à fortifier le caractère de nos enfants, afin qu'ils offrent une résistance suffisante aux influences multiples que la vie en société leur fait immanquablement subir. Les mettre à l'abri ne les prépare pas à la vie d'adulte.
Nous vous félicitons pour le calme et la sérénité que vous réussissez à garder en face des excentricités vestimentaires de Monique et d'Arlette ! Vous savez que cette crise d'originalité atteint inévitablement tous les adolescents et qu'elle se manifeste avec plus ou moins de virulence suivant les cas. Si on souhaite qu'elle passe, le mieux est de se souvenir qu'il s'agit d'une attitude passagère et de s'efforcer de ne pas y accorder une importance exagérée. « Une jeune fille de 14 à 15 ans avait tapissé sa chambre de starlettes et de couples cinématographiques. Les parents n'ont pas fait de remarques. La jeune fille évolue, s'intéresse à d'autres choses et comme par enchantement tout disparut un jour de la paroi !»
« En plus de sa compréhension et de son exemple, la maman doit orienter ses filles, sans en avoir l'air et modeler ainsi leur personnalité. »
« Vous faites très bien de mentionner l'ironie comme moyen à proscrire. Ma fille devenue adulte m'a dit en avoir souffert dans son enfance, alors que je ne m'étais pas doutée que je lui faisais mal. »

On est embarrassé et on hésite…

Comment agir avec les enfants qui sucent leur pouce? La plupart d'entre vous savent d'où vient ce besoin :« Dès sa naissance, pendant sept ans, j'étais très malade ; elle s'en consolait en suçant ; elle a maintenant 15 ans; elle suce encore parfois son index. »
« Nos deux enfants sont encore comme Eliane : après une grondée, dans l'inaction, comme bercement avant de s'endormir: leur suçage est pour eux comme un refuge. »
Hélas, connaître les causes de cette habitude et trouver le moyen de la faire disparaître sont deux choses bien différentes! « Nous avons tout essayé, mais en vain… Je crois qu'ils suceront encore à 20 ans! A Plusieurs pensent, à juste titre, qu'il faut essayer d'engager le suceur à coopérer lui-même à sa propre rééducation :« Nous avons convenu que, lorsqu'elle « oublie », je l'avertis discrètement ». Encore faut-il que la racine profonde de cette tendance ait été éliminée au préalable et que l'enfant soit réellement désireux de devenir grand !

Que faire avec un enfant qui semble ne rien comprendre à l'orthographe et qui s'obstine à récolter des 1 et des 0 malgré les efforts conjugués des parents, du maître et de l'écolier lui-même ? « Notre fils et Paul sont frères-jumeaux par la similitude de leur travail scolaire ! Pourtant, tout en optant pour la réponse n° 3 (examen par un psychologue), je dois préciser que nous avons jugé préférable de ne pas agir de cette façon avec notre enfant qui est hypersensible, déroutant par son comportement en classe, se sentant déjà assez à l'écart de ses camarades. Il se serait, une fois de plus, senti « autrement que les autres ». La grande majorité des concurrents ont adopté la solution n° 3, pressentant que, en présence de difficultés spécifiques aussi évidentes, l'avis d'un spécialiste peut être d'un grand secours. Ce qui, à notre avis, est juste. Cependant, l'objection mentionnée plus haut vaut la peine d'être examinée et discutée plus longuement. C'est une question que nous reprendrons plus en détail dans l'un de nos futurs articles.

Etait-il facile de donner une réponse au sujet de Simone qui a reçu une gifle d'un camarade, sans l'avoir provoqué? Les commentaires nombreux et nuancés dont vous avez accompagné votre réponse prouvent que ce problème ne peut être résolu unilatéralement et une fois pour toutes. Il faut y réfléchir assez longuement et envisager la chose en fonction de l'âge, du sexe et de la nature profonde de l'enfant. S'il est juste qu'il doive s'entraîner dès sa petite enfance « dans la voie qu'il doit suivre », comme le dit une monitrice d'école du dimanche, il ne faut cependant jamais oublier qu'un enfant n'est pas en mesure d'adopter globalement et sans conditions l'idéal moral ou religieux de ses parents. Il y a des comportements qui conviennent à 3 ans et qui ne conviennent plus à 8 ans ; ce qui est normal quand on a 8 ans ne l'est plus lorsqu'on a 15 ans ; une réaction peut être parfaitement adaptée pour un enfant et tout à fait déplacée pour un adulte. Ne perdons pas de vue l'idéal que nous souhaitons voir adopter par nos enfants ; mais n'attendons pas qu'ils se comportent comme des saints à l'âge scolaire. « La douceur, la patience, le pardon sont parfois « des perles aux pourceaux » qui encouragent le mal. Ni méchanceté, ni vengeance, mais pas de lâcheté non plus ». « Je réponds par le N° 1 (tu peux te défendre), mais en expliquant à la fillette que la loi du talion n'est pas toujours la meilleure, même à son âge. Mais il ne faut pas non plus enseigner aux enfants à ne jamais se défendre ; car, très vite, ils seront les souffre-douleur des autres. » Tout n'est pas dit sur cette question importante et délicate. Nous y reviendrons.

Ah ! ces adolescents !

Ils vous ont fait réagir. Ils ont fait couler de l'encre. Car il était en effet plus difficile d'adopter pour eux une solution tranchée, à l'exclusion de toute autre. Plusieurs concurrents ont répondu au moyen de deux solutions, ou d'une solution et demie, ou d'une solution plus une phrase d'une autre ! Ce n'était pas tout à fait conforme à ce qui avait été prévu, d'accord ! Pourtant, avouons que nous avons apprécié à sa juste valeur l'attitude réfléchie et nuancée dont ces réponses font preuve. Plus les enfants grandissent et plus il devient impossible de trouver l'attitude-type qui déclanche à coup sûr le miracle espéré. Plus on va de l'avant dans l'éducation et plus il faut apprendre à composer et à faire de larges concessions. C'est bien sur ce chemin là que vous paraissez engagés la plupart d'entre vous. « Comme Jean, ma fille écoute 10 fois le même disque et aime les chansons nouvelles. J'essaie de comprendre et j'en discute avec elle; mais elle ferme gramo et radio quand son papa rentre fatigué. » « Je pense non seulement au père fatigué, mais aussi aux voisins. Une discussion amicale et un arrangement des trois personnes en présence serait profitable. »
« Je veux bien que ma fille fasse la cuisine, mais… » presque tous les commentaires concernant le désir d'Anne-Marie commencent par cette phrase. Nous qui sommes toutes des mères de famille, qui ont ou qui ont eu des filles, comme nous comprenons votre « mais »! Et pourtant, l'expérience prouve que seules les mères larges d'idées à l'égard des méthodes et des recettes culinaires de leur progéniture ont des filles qui aiment mettre la main à la pâte. Pensons-y!
La cuisine, on veut bien. Le twist, passe encore. Mais les soirées dansantes et les rentrées tardives! Là, nos concurrents se divisent en deux camps: en général les grand-mères et les « moins-de-vingt-ans » sont pour la liberté et la confiance, alors que les mères en plein dans l'exercice de leurs fonctions sont pour une autorisation sous condition. Quelques lecteurs précisent qu'ils n'auraient pas la même attitude avec un garçon qu'avec une fille. Pour notre part, tout en optant pour la confiance et la liberté, nous pensons utile de rappeler qu'il faut toujours bien distinguer entre confiance active et capitulation passive, entre liberté doublée du sens des responsabilités et licence résultant d'une absence d'éducation morale. Un chapitre entier pourrait être consacré à cette question des soirées de jeunes ; c'est un « gros morceau » que nous reprendrons dans le courant de l'hiver.

Voici le numéro des réponses qui contiennent la plus grande part de vérité :
Nicolas : 3 - Eliane : 1 - Gérard: 2 - Paul : 3 - Simone: 1 - Paulette : 2 - Monique et Arlette : 2 - Jean: 3 - Anne-Marie: 2 - Pierre : 1.

Ont répondu juste :
J. Conne, E. Guye, V. Hässig, M. Hofmann, E. Javet, S. Kuehni,
Ph. Kocher.

Ont répondu différemment sur un point ou sur deux points :
F. Barras, M. Benoît, A. Buffat, N. Chédel, C. Dériaz, B. Meyer, H. Peitrequin, R. Roux, H. Schwab, L. Trachsel.

Nous enverrons une modeste récompense à toutes les personnes dont les noms sont cités.

Et pour terminer, un grand merci ! Merci pour toutes ces lettres encourageantes de Suisse, de France et d'Italie, écrites en ville, sur une plage, dans une ferme, dans un chalet, dans une maison hospitalière, dans une école. Tout ce que vous nous dites nous stimule et nous procure d'intéressants sujets de réflexion pour les numéros à venir. A tous, notre infinie reconnaissance!









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève