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L'enfant «chapardeur»*

« Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas » disait Pascal. Le coeur de l'enfant a ses raisons secrètes, souvent difficiles à deviner, mais toujours compréhensibles. Le premier acte des parents devant un enfant qui chaparde, devrait être de chercher à comprendre, et de mettre à l'écart les idées toutes faites ; car les idées qui conviennent aux adultes ne conviennent pas aux enfants.

Chaque cas doit être envisagé isolément.

Il y a des enfants qui volent parce qu'ils ont subi de mauvais exemples, même dans leur famille. Il y a quelques cas qui posent des problèmes médicaux plus graves. Ils sont rares.
Mais la plupart des enfants « chapardeurs » que nous avons l’occasion d’observer sont des enfants comme les autres , qui n’ont aucune tare, et n’ont pas subi d’exemples exceptionnels. Ce sont des enfants qui sont dans une situation psychologique difficile ; le larcin leur sert de porte de sortie.
« Chaparder » n’est jamais un acte indifférent : l’enfant sait que c’est défendu : il est souvent anxieux ; il peut prendre des airs fanfarons tout en se sentant coupable ; les sentiments d’indignité sont plus fréquents qu’on ne le pense chez les petits.
La nature de l’objet volé a son importance : prendre des sucreries dans le buffet peut n’être qu’un acte de gourmandise sans aucune autre portée. Mais attention ! L’enfant surpris une première fois, ressentira son geste tout autrement s’il récidive.

Les réactions les plus fréquentes chez les parents sont les suivantes :

a) L’affolement d’abord : on s’imagine que c’est une énormité, on prévoit le pire. L’affolement est toujours nuisible.

b) La multiplication des punitions. Le principe de la punition n’est pas mauvais ; l’enfant admet et comprend fort bien qu’il mérite une sanction en rapport avec la faute. Mais il faut beaucoup de prudence et de compréhension pour que la punition ne soit pas ressentie comme une injustice ou ne réveille pas des difficultés intérieures qui ont entraîné le vol. Exiger d’un enfant qui a volé 100 francs qu’il rembourse cette somme sur les petits cadeaux qu’il recevra par la suite, est cruel. Les punitions humiliantes sont fâcheuses : vous irez contre toute éducation utile en forçant l’enfant à s’accuser devant la famille réunie en conseil, ou bien à copier cent fois « je suis un voleur » et à remettre la page au maître d’école. Quand aux menaces de placer l’enfant en pension, elles sont également dangereuses.

c) L’indulgence souriante. Les parents passent l’éponge, et même parfois soutiennent l’enfant « débrouillard ». L’enfant va se croire tout permis ; ou bien il va provoquer ses parents, pour voir jusqu’oĂą il peut aller sans réussir à les « faire enrager ». C’est encore une façon d’attirer sur lui l’attention à défaut de témoignages d’affection, ou de mesurer la profondeur d’une affection dont il n’est jamais rassasié. Se laisser faire par l’enfant est aussi dangereux que le terroriser.
Il est évident que si l’enfant voit ses parents « resquiller » dès qu’ils le peuvent, il n’a aucune raison de ne pas les imiter. Un jour il dépasse les bornes ; il n’est pas rare alors de voir l’attitude des parents se tranformer brusquement ; l’excès d’indulgence se transforme alors d’un seul coup en excès de rigueur. « Nous faire ça, à nous, qui avons toujours fait toutes ses volontés ! » Et s’il n’a fait que vous imitez ? Ou bien s’il avait besoin d’autre chose que de faire touts ses volontés ? Se couduire soi-même comme on veut voir agir l’enfant ; Exercer sur lui une autorité ferme et douce : ce serait si simple et si naturel !


* En réponse - un peu tardive - aux questions posées par une de nos abonnées sur ce sujet. Voir aussi N° de septembre 1961.









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