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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Altruisme et vieux papiers

« Les autorités new-yorkaises ont toujours fait de grands efforts pour donner à leur cité une propreté reluisante, mais sans grand succès. La dernière en date de leurs trouvailles dans ce domaine et qui aura peut-être plus de chance de frapper l'imagination des New-Yorkais, est une corbeille à papier parlante. Chaque fois qu'un journal tombera à côté de la caisse, l'indiscipliné entendra une voix lui crier: « Vous n'auriez pas dû faire cela ». Pour varier, et sans provocation, la voix crie aussi de temps en temps : « Maintenant, New-York est propre ».

(Lu récemment dans un journal de notre ville)
Eh bien, cette amusante nouvelle vient à point pour concrétiser et imager un souci que je porte en moi depuis longtemps.
Il s'agit de la propreté de nos rues, de nos avenues, de nos chemins.
Nous habitons en dehors de la ville. Un large chemin très fréquenté borde notre campagne et chaque fois que je le parcours je suis saisie désagréablement par la vue des papiers jetés négligeamment à terre, sur le trottoir ou la chaussée : paquets de cigarettes vides, enveloppes de plaques de chocolat, vieux journaux, etc. Autrefois (cela faisait partie de l'éducation la plus banale), on nous interdisait absolument de considérer la rue ou les bois, si on allait pic-niquer, comme une corbeille à papier fournie par la Nature. Il fallait éviter de jeter, ou bien ramasser et rapporter chez soi pour être brûlés, tous les déchets.
Aujourd'hui, personne ne semble avoir ce souci : on jette à terre, n'importe où, tout ce qui n'a plus son utilité et rares sont les personnes qui s'en offusquent.
Alors un jour j'ai décidé d'agir, et avec l'aide de deux de mes petits-enfants, j'ai procédé au ramassage systématique de tous les vieux papiers qui jonchaient le sol du chemin. Nous fîmes cela avec énergie et gaieté et ce fut beau de voir ensuite la netteté de la rue. Mais arrivés à une plus grande artère, nous nous sentîmes vaincus tant il y aurait eu à faire pour nettoyer la route, et nous y avons renoncé. D'ailleurs peut-être bien qu'un aimable gendarme nous aurait arrêtés en nous disant très poliment de cesser ce jeu car ce n'était pas notre affaire.

Mais alors, c'est l'affaire de qui ?

Des balayeurs des rues bien sûr, mais ils sont trop peu nombreux pour passer souvent dans chaque rue.
Ah ! maintenant je comprends ! c'est l'affaire de tout le monde.
Mais il faudrait « prévenir plutôt que guérir »(comme on dit pour l'alcoolisme et d'autres maladies) et alors je pense que c'est à la base qu'il faudrait agir, c'est-à-dire à l'école, dès celle des tout petits qui entreraient bien vite dans le jeu, je vous l'assure, et s'amuseraient à faire une boulette de leurs brouillons avant de les jeter dans la corbeille à papier.
Comment faire pour que cette idée soit comprise, retenue et appliquée ?
Car il s'agit véritablement de l'altruisme le plus élémentaire, le plus simple mais non négligeable, qu'il faudrait semer dans le coeur des petits enfants afin que cela devienne un réflexe et une habitude. Quand je vois s'installer sur nos prés, pendant la belle saison, des ouvriers et ouvrières d'une fabrique voisine, pour pic-niquer dans la verdure, je leur crie : « Bon appétit… mais ne laissez pas de vieux papiers par terre ! », ils comprennent et remercient, et nous avons installé au portail de notre avenue une vaste corbeille en métal pour leur faciliter la chose.
Et voilà l'idée, à laquelle l'article cité au début fait chorus en montrant que la nécessité de faire quelque chose dans ce domaine se fait sentir un peu partout. Il s'agit en somme d'inclure ce modeste chapitre de civilité dans celui si vaste de la préoccupation du prochain afin que nous ayons du plaisir à vivre ensemble sur cette terre.
Oui, vraiment cela fait partie de l'immense question des rapports humains dont la revalorisation est à l'ordre du jour.
Si l'on rattache le très petit wagon de la propreté des rues au grand train de la marche en avant de l'humanité, je vous assure que cela devient intéressant. Comme toujours, il faut « élever le débat », sortir de son petit soi et de sa petite routine de vie, et alors l'horizon agrandi nous révèle le sens et la valeur des efforts quotidiens pour rendre la vie plus agréable à tous et nous donne l'ardeur nécessaire pour accomplir ces efforts.









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