
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Problèmes de biberons
Il y a vingt ans, la règle d'or de l'éducation des nouveau-nés exigeait que biberons ou tétées soient donnés à des heures absolument fixes. Si la première tétée devait être prise à 5 h. 45, on réveillait Bébé à 5 h. 45 même s'il dormait à poings fermés, afin de ne pas « décaler » l'horaire pour la journée, et si Bébé se mettait à pleurer à 7 heures du soir, alors qu'il ne devait avoir son biberon qu'à 9 heures, on le laissait pleurer jusqu'à 9 heures, pour les mêmes raisons. Depuis quelques années, on a pu assister à un bouleversement total des méthodes de puériculture. Beaucoup de médecins sont partisans du système « d'auto-demande » et conseillent de nourrir les nouveau-nés lorsqu'ils le demandent, c'est-à-dire, généralement, lorsqu'ils pleurent. Leur argument : un nouveau-né élevé de cette manière arrive, en quelques semaines, à régulariser lui-même son appétit ; et son horaire de repas, au lieu de lui être imposé, s'établit normalement, selon ses besoins.
Cependant, quelques expériences ont permis de constater que les nouveau-nés avaient le génie du caprice, qu'ils pouvaient très bien pleurer parce qu'ils se sentaient mal ou parce qu'ils s'ennuyaient, et enfin, qu'il était préférable de ne pas obliger les mères à rester sur le qui-vive nuit et jour pour attendre le moment où Bébé demanderait à être nourri. Par contre, sur le plan de la santé pure, les résultats étaient parfaits ; on n'a jamais observé ni dérangements intestinaux, ni indigestions provoqués par l'alimentation à la demande, l'autorégulation se faisant seule, sans accident. La majorité des spécialistes est aujourd'hui d'accord pour préconiser une méthode intermédiaire : des horaires souplement appliqués, mais qui n'en demeurent pas moins des horaires.
Si tout va bien et si l'enfant se développe sans histoire, le médecin conseillera souvent de lui donner cinq repas par jour dès deux ou trois mois, afin qu'à six mois le principe des quatre repas journaliers, dont deux donnés à la cuiller, soit généralement adopté.
La première cuiller, c'est une cuiller bien plate, car Bébé commence par téter ce qu'il trouve sur la cuiller jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge - cinq mois à peu près - où il saura déglutir d'un seul coup. Pour ne pas le rebuter, donnez-lui à la cuiller, ce qu'il préfère, ou présentez-lui son biberon pour le consoler tout de suite après les deux ou trois cuillerées moins appréciées.
|
|
|