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Notre vie avec les autres
Ouf ! Presque toute la matinée au téléphone.
Il y a des jours comme cela, où l'on ressent plus intensément l'envie de prendre contact avec les autres, d'échanger des nouvelles. Et dans notre monde où l'on n'a plus le temps d'écrire, le téléphone reste le premier moyen de communication.
Au fait, qu'ai-je appris de ces téléphones successifs ?
Rien. Je n'ai pas même eu le temps de demander des nouvelles des enfants, du parent malade, ou de l'affaire qui présentait des difficultés. Et pourtant, j'ai passé tant de temps au téléphone. Ce n'est presque pas possible !
Hélas, oui, c'est possible. J'ai tant parlé, tant raconté, que l'autre n'a pas eu le temps d'ouvrir la bouche. A moins qu'il ne m'ait parlé, et que je n'aie pas écouté. A moins aussi que, rebuté par le ton sec avec lequel j'ai répondu au téléphone (en pensant : encore un embêtant !) il n'ait décidé, finalement, de ne rien dire, et de garder pour lui seul le fardeau qu'il allait partager avec moi.
C'est grave. J'aurais pu rendre service, peut-être consoler.
Je n'en ai rien fait.
J'aurais pu m'associer à une joie, à un succès. Et c'est trop tard. J'aurais pu aussi, peut-être faire du bien, apporter un peu d'espérance et de paix
Seigneur, j'ai honte. Je n'ai pas été à la hauteur. Je n'ai pas pu sortir de moi pour aller vers les autres. Je suis tellement empêtrée dans mon égoïsme que je n'arrive pas toujours à en sortir, à faire l'effort nécessaire pour en sortir.
Pardonnez-moi, Seigneur
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