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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURBientôt Noël ! Vous avez trois enfants et vous aimeriez préparer avec eux une saynette pour Noël. Vous n'êtes pas metteur en scène ; vous êtes simplement la mère de trois galopins ; vous êtes aussi épouse, marraine ou tante, cuisinière, repasseuse et infirmière selon les circonstances. Que pouvez-vous faire ? Dites à vos enfants que vous tenez en réserve une bonne idée pour les occuper le prochain jour de congé pluvieux. Le moment venu, vous leur suggérerez de dessiner et découper chacun une couronne de roi dans un carton doré. Quand les couronnes seront prêtes, vous aurez l'essentiel du matériel dont vous avez besoin pour monter une saynette intitulée : « Les rois mages ». Si vous avez de l'imagination, des restes de tissus brillants et quelques heures à consacrer aux loisirs de vos enfants, vous pouvez leur confectionner avec leur collaboration à chacun une cape ornée de guirlandes de Noël ; ils seraient ainsi dotés de somptueux manteaux de rois ; mais cela n'est pas indispensable. Trois enfants, trois couronnes ; éventuellement trois manteaux. Il faut encore que chaque enfant trouve ou fabrique le récipient dans lequel il transportera son offrande et qui représentera la « cassette ciselée », le « vase aux anses courbées » et la « cassolette embaumée ». Et maintenant, il n'y a plus qu'à donner à chaque roi le texte qu'il devra mémoriser (seul, ou avec votre aide et vos encouragements !). Celui qui a le plus de mémoire sera Balthazar ; ensuite viendra Melchior ; le plus jeune sera Gaspard (il n'a que deux phrases très faciles à dire). Dès que les textes commencent à être assimilés, on essaie de les mimer, avec les couronnes sur la tête, la « cassette ciselée » dans les mains, et tout ! Même si les enfants semblent réticents au début, quand on n'en est qu'au stade des préparatifs, ils se laissent généralement gagner par l'intérêt du jeu à partir du moment où ils peuvent « agir » leur personnage. Ils aiment s'exercer à faire de grands pas pour acquérir une démarche noble et solennelle ; ils aiment faire leur « longue marche à travers les déserts » en portant dignement à deux mains devant eux la « cassolette embaumée ». Et je connais trois garçons qui ne se saluaient plus, pendant les deux semaines qui précèdent Noël, qu'avec la formule apprise et répétée cent fois : « Salut à toi, ô grand roi ! » Les rois mages. Au début, Balthazar est seul. Il marche lentement. Puis il s'arrête et contemple longuement l'étoile. Balthazar :Voici trois jours et trois nuits que je marche et l'étoile brille encore au ciel. Quand arriverai-je au but ? Il attend, regarde tout autour de lui. Il voit enfin Melchior qui s'avance. Melchior : Salut à toi, ô grand roi ! Vas-tu dans la même direction que moi ? Balthazar : Salut à toi ! Je viens de l'Orient. J'ai vu dans le ciel une étoile plus lumineuse que toutes les autres. Je suis monté sur mon chameau et je suis parti. Melchior : C'est aussi cette étoile qui m'a décidé à quitter mon pays. Je marche depuis trois jours sans la quitter des yeux. Je ne sais pas où elle me conduit. Balthazar : Une étoile aussi lumineuse doit être le signe d'une naissance royale. C'est pourquoi j'emporte une partie de mon trésor ; je l'offrirai à celui qui est né là-bas. Gaspard marche à travers le désert et finit par arriver près des deux rois. Il les salue l'un après l'autre. Gaspard : Salut à toi, ô grand roi ! Salut à toi, ô grand roi ! Balthazar : Salut à toi ! As-tu vu l'étoile que nous suivons ? Gaspard : Oui, je l'ai vue. C'est pourquoi je marche depuis trois jours. Melchior : Continuons notre route ensemble et allons porter nos présents au roi qui vient de naître. Balthazar part le premier. Il chemine lentement, suivi des deux autres. Ils arrivent finalement vers la crèche, représentée par un peu de paille sur laquelle on a déposé une poupée. Les enfants récitent alors le petit poème dialogué qui suit. A la fin de chaque strophe, chacun dépose son offrande au pied de la crèche. Tous : Sur ton étable délabrée L'étoile d'or s'est arrêtée. Nous t'adorons, petit enfant, Et voici pour toi nos présents : Balthazar : Dans ma cassette ciselée Voici l'or, merveilleux métal, Digne de toi, enfant royal. Melchior : Dans mon vase aux anses courbées Voici l'encens, parfum précieux, Digne de toi, enfant de Dieu. Gaspard : Dans ma cassolette embaumée Voici la myrrhe, enfant-sauveur, Toi qui mourras pour les pécheurs. Tous : O tout petit ! Si faible encore, tu nous bénis. Nous regagnons, pleins d'espérance, Le pays de notre naissance. Norette Mertens. |
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