Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Premières armes

- Alors, tu comprends, on a joué à la grande bagarre; j'avais ma lépée et mon tolet et à la fin tout le monde était mort. C'était tellement drôle !
Absolument hilarant en effet. Et de peu de conséquence heureusement, ce jeune homme belliqueux ayant quatre ans seulement. Que fera-t-il, si le même sens un peu particulier du comique persiste dans dix ans ? Le retrouverai-je rôdant devant les vitrines d'armuriers et inscrivant en tête de liste de Noël: une carabine, avec toutes ses caractéristiques techniques ?
Les fanatiques de l'arme à feu sont en général des garçons de 3 à 75 ans. On ne peut nier l'attrait qu'exerce l'arme et sa possession ; il a été abondamment analysé et expliqué; reste à l'employer utilement pour la formation du caractère d'un enfant. Tout sport bien compris, le tir comme les autres, peut jouer ce rôle pédagogique.

Du gangster en herbe…

La vente des armes à feu aux mineurs est sévèrement réglementée en Suisse. Autrefois, une autorisation écrite des parents suffisait aux magasins de jouets, de sport et d'armes. Actuellement, même les armes à air comprimé et plombs ne sont plus vendues du tout aux mineurs.
Elles le sont à leurs parents, sous la responsabilité de ceux-ci et à condition que la police leur ait délivré une autorisation de port d'armes. Une arme achetée dans un canton moins strict ou à l'étranger peut être saisie si son détenteur n'a pas satisfait à la législation de son canton de domicile.
Mais la législation ne remplace pas les parents et ne peut ni tout prévoir ni tout empêcher.
Admettons donc que votre fils ait l'idée fixe de la carabine. Mieux vaut sans doute l'aider à s'en libérer en lui en offrant une si c'est possible, plutôt que d'attendre le fusil du service militaire pour l'en dégoûter. Premièrement, cette envie a peut-être des racines profondes dans une agressivité trop forte ou ce que vous voudrez du même genre et que votre psychologue habituel vous suggérera ; deuxièmement, le risque est grand que votre enfant, n'ayant pas l'occasion de le faire ouvertement, manie en cachette des armes: pistolet d'un camarade ou pistolet d'ordonnance de son père, que sais-je? Toutes les conditions sont réunies pour que l'arme présente un maximum de danger. Autant pour les parents orienter, surveiller, diriger cette passion.

… au futur champion

La possession d'une arme est une réelle et lourde responsabilité pour l'enfant et pour ses parents. Les accidents mortels qui surviennent chaque année à l'occasion d'un maniement ou d'un nettoyage inconsidérés ne sont pas des histoires inventées pour faire peur. Une arme doit donc être l'occasion d'acquérir le respect de la vie (la sienne et celle des autres). C'est l'occasion aussi de développer le sens de l'honneur d'un garçon : parce qu'on a une arme et que par conséquent on est facilement le plus fort, on se refuse à la lâcheté de tirer à tort et à travers sur tout ce qui remue, plus faible et sans défense, animaux domestiques, animaux des bois, oiseaux.
Posséder une arme, c'est encore s'obliger à de la discipline : le maniement d'une arme suit certaines lois que tout tireur doit connaître (gestes obligatoires, gestes interdits) ; son nettoyage ne peut pas être repoussé selon l'habituel « attends, je vais le faire », sans risque de dégâts; on ne laisse pas davantage traîner une arme. Bref, la légèreté, l'étourderie, la lâcheté sont défendues à un tireur.

Dans - nos - cantons - chaque - enfant

Où tirer ? Je détesterais que mon fils tirât dans sa chambre ou dans un corridor; à la rigueur dans une cave, peut-être au jardin. La meilleure solution à tous égards est évidemment de s'inscrire dans une société de tir, section juniors, et de s'entraîner de façon suivie au stand. Qu'existe-t-il dans ce genre ? A ma connaissance aucune section junior de tir à Genève, mais un cours de tir pour armes de petit calibre dont l'intérêt est évident. Le plus simple est de se renseigner aux stands mêmes.
Ainsi " chaque enfant né soldat ", à défaut de bâton dans sa giberne, aura un galon de bon tireur dans sa panoplie.


En pensant aux nombreux parents dont les petits garçons souhaitent ardemment posséder une arme, nous nous permettons d'ajouter ces quelques lignes à l'article de Madame Dufour:

Avant d'avoir l'âge de pratiquer le tir " pour de vrai ", tous les garçons ont des périodes où ils sont hantés par la carabine " de semblant ".
Beaucoup de parents pensent que s'ils interdisent de jouer avec des pistolets et s'ils s'opposent à ce que les enfants posssèdent n'importe quelle espèce d'arme, ils empêcheront l'instinct guerrier de se développer.
L'instinct combatif est. Vouloir l'ignorer ou le nier ne change rien à sa réalité !
Si nous voulons amener progressivement nos enfants à l'endiguer puis à l'utiliser à des fins positives, il faut que nous commencions par tenir compte de son existence, même lorsqu'il se révèle sous une forme fruste.
Prenons garde que les armes ne revêtent l'attrait irrésistible du fruit défendu. Nous voulons éviter le pire ? Admettons alors que des jeux d'armes puissent occuper passionnément nos garçons à certains moments de leur développement.
Posséder une épée à cinq ans ou un pistolet à eau à huit ans ne signifie pas qu'on deviendra forcément un conquérant, un gangster ou un criminel. Chaque âge a ses hantises et ses passions. L'attrait des armes fera place à d'autres attraits. Pourvu que nous soyons des parents intelligents ! Pourvu que nous ne nous affolions pas !









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève