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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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D'ou vient le surmenage ?

L'hiver est long, nos enfants sont fatigués. Nous aussi. Evitons de faire un drame du fléchissement des notes.
Ce qui compte vraiment, c'est l'attitude de chaque élève devant son travail. Le bon élève à la mine tirée, qui perle son travail au point d'en oublier le sommeil, est une calamité au même titre que celui qui bâcle ses devoirs en cinq minutes, ou le traînard qui rêvasse en croyant travailler.
" La durée du travail scolaire ne devrait en aucun cas dépasser ou égaler l'horaire de travail que l'on demande à un adulte, soit 40 heures de travail par semaine, en comprenant les heures de classe et les devoirs du soir. " Ce voeu pieux du directeur général de l'Enseignement secondaire de France devrait être inscrit en lettres d'or sur le bureau de chaque professeur. Je sais bien que la somme de travail exigée varie énormément d'un professeur à l'autre et d'un établissement à l'autre.
Il semble que ce soit particulièrement les filles chez qui l'on rencontre le plus de surmenage scolaire. Les filles, plus lentes, plus consciencieuses totalisent parfois des heures de travail excessives. On voit des élèves de troisième travailler 55 heures par semaine dont presque trente à la maison.
Les parents s'apitoient sur la mine défaite de leurs enfants et leurs yeux cernés, mais ils n'osent demander à un enfant scrupuleux de bâcler son travail. Ils n'osent pas davantage demander aux professeurs de limiter leurs exigences.
La solution la plus couramment pratiquée est d'aider l'enfant dans ses périodes de pointe : papa fait le devoir de maths, maman la version anglaise et la carte de géographie. Cette solution n'est qu'un pis-aller. Ni les enfants ni les parents n'ont bonne conscience.
Si l'on en croit les statistiques, un enfant seulement sur cinq trouve chez lui un père ou une mère disponible pour le faire travailler. Beaucoup de parents ne peuvent pas le faire. Il y a les mères de famille nombreuse qui ne peuvent aider ou contrôler tous leurs enfants à la fois, celles qui rentrent tard après une journée d'activités professionnelles et qui ne peuvent consacrer au travail de leurs enfants qu'une surveillance hâtive. Il y a par ailleurs les parents dont le niveau ne permet pas de suivre les études de leurs enfants. Il y a ceux enfin, qui s'en désintéressent complètement, jusqu'au jour où le proviseur les convoque au collège…
Les enfants ne sont pas seulement surmenés, mais malmenés. Certains professeurs et de nombreux parents exercent sur les enfants de véritables " pressions scolaires "…Ce sont les retenues, les pensums, les travaux supplémentaires donnés par les parents. Aux devoirs à la maison s'ajoutent les copies, les dictées des parents désireux de redresser une orthographe défaillante, les devoirs supplémentaires ou facultatifs des maîtres tâtillons, les leçons de musique…
La fatigue scolaire trouve une part très large dans la situation d'angoisse que maîtres et parents arrivent parfois à créer. Certaine horaires ne laissent plus de place ni au sport et aux activités de plein air, ni au sommeil. Les enfants vivent dans une atmosphère survoltée. Les horaires des adultes et des enfants d'une même famille ne coïncident pas toujours entre eux.
Certains enfants vivent dans un état d'angoisse communiquée par le climat familial. Les parents devraient se rendre compte qu'ils compromettent par leur attitude sévère, leurs chamailleries, l'avenir scolaire de leurs enfants. Ceux-ci risquent du même coup de devenir des cancres et de grossir les rangs des névrosés.
La plupart des enfants, heureusement, s'adaptent aux conditions de travail qui leur sont faites, mais cela ne les empêche pas de nous juger. Mon fils Gérard, qui a douze ans, me demandait hier de lui faire réciter les déclinaisons grecques. Après que nous ayons été interrompus successivement par un coup de téléphone, l'application d'un badigeonnage dans la gorge du cadet qui commençait manifestement une angine, l'arbitrage dans un conflit entre les plus petits et la surveillance d'une tarte dans le four, Gérard m'a déclaré calmement du fond d'un fauteuil: " Ma pauvre Maman, ce que tu es instable. Tu es incapable de te fixer à quelque chose …"









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