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Marchons avec assurance
Nous avons cru que l'humanité progressait, que le développement des eouvres missionnaires et sociales était un garant de la vitalité de nos églises et tout à coup nous découvrons que les coeurs n'ont pas changé, qu'ils sont encore remplis d'orgueil et de haine.
Des hommes, nos frères, commettent des actes atroces, et tout autour de nous, l'on juge et l'on hait ceux qui commettent ces actes, d'une façon qui ne rappelle en rien les enseignements du Christ.
Prenons garde, ne nous laissons pas entraîner par notre entourage, évitons les discussions, sachons garder le silence.
Sans doute nos coeurs sont troublés, notre confiance est ébranlée, nos yeux sont mouillés de larmes, de nos poitrines oppressées s'échappent des soupirs, quelquefois de nos lèvres des paroles amères. Veillons sur nous-mêmes, chères soeurs ! et n'oublions pas que nos enfants regardent à nous.
De notre sérénité, de notre patience, de notre douceur, de notre manière d'envisager les évènements dépendra pour une large part l'attitude des jeunes. Qu'adviendra-t-il s'ils nous voient découragées, s'ils nous entendent dire: «A quoi bon? - Dieu ne nous écoute pas. - S'il était un père, Il ne permettrait pas la guerre!»
Soyons bien assurées d'une chose: c'est que les guerres - celle d'aujourd'hui comme celles des temps passés - ne sont pas envoyées par le Dieu d'amour que nous a révélé Jésus. Elles sont la conséquence, toute naturelle, du manque d'amour fraternel. Lorsque tous les hommes aimeront leur prochain comme eux-mêmes, chercheront le bien de leur prochain avant de chercher le leur, il ne sera plus question de guerre, alors, mais alors seulement, on pourra parler de peuples chrétiens.
Ayons, malgré tout, une inaltérable confiance dans Celui qui peut faire sortir de l'épreuve la bénédiction.
Dans les heures les plus sombres du peuple d'Israël, quand la nation entière s'était détournée du droit chemin, il y a toujours eu un reste qui est demeuré fidèle. A toutes les époques critiques de l'histoire il s'est toujours levé des héros pour proclamer la vérité.
Oh mères! Soyons de ces héros, n'ayons pas de craintes le Seigneur est avec nous, nul sacrifice ne sera au-dessus de nos forces si c'est pour Lui que nous le faisons.
Il y a 100 ans l'Europe sortait d'une crise semblable à celle que nous traversons; pendant une vingtaine d'années les guerres l'avaient ensanglantée, et durant cette longue période se préparait la plus belle éclosion d'oeuvres religieuses ou philanthropiques.
Au mois d'août 1815 , tandis que le canon tonnait tout près de Bâle et que des bombes tombaient sur la ville, le projet, formé dès longtemps par quelques chrétiens, d'y fonder un institut de missions fut mis à exécution. Les maux de la guerre, la disette suite des mauvaises récoltes avaient amené une terrible misère, entreprendre une oeuvre nouvelle semblait téméraire; mais l'esprit de Dieu était à l'oeuvre dans les coeurs, des bourses naguère fermées à la bienfaisance s'ouvrirent pour soulager les détresses, et devinrent bientôt les meilleurs soutiens de l'oeuvre nouvelle. La maison s'ouvrit avec sept élèves et l'on put encore envoyer 50 florins à l'institut de Berlin que l'invasion française avait dévasté.
A Genève, après l'occupation française qui avait pesé si lourdement sur toute la population, après le séjour prolongé des Autrichiens qui avait coûté cher, vint l'année de disette. Dans le canton nouvellement constitué et chez ses voisins de Savoie la population était décimée par la maladie et par la faim. Durant l'hiver qui suivit 1.300.000 francs furent récoltés pour subvenir à ces besoins divers, Genève avait alors 24.000 habitants.
Mais il ne suffisait pas de secourir le corps, il fallait aussi distribuer la Parole de Dieu et à l'exemple de l'Angleterre on fonda la Société Biblique.
Ce fut du reste partout sur le continent que se créèrent des Sociétés pour la diffusion de la Bible; voici ce que nous lisons à ce sujet dans l'histoire de la Bible en France: «C'est dans les années où l'hostilité entre la France et l'Angleterre, entre la France et l'Allemagne est à son maximum d'intensité en 1805, en 1812, en 1814 que l'on voit une société anglaise et un particulier allemand (M. Léo), celui-ci aidé des deniers du roi de Prusse et de l'empereur de Russie répondre aux invasions napoléoniennes par une contre invasion de la Parole de Dieu ! Jusque là l'Angleterre et la France ne s'étaient rencontrées que sur les champs de bataille, pour s'entr'égorger, et voici tout à coup réalisée entre elles pour la Bible et par la Bible, l'entente cordiale! Si l'on voulait une preuve que l'humanité n'est pas livrée à elle-même mais que Dieu besogne au milieu d'elle, on l'aurait dans ces hommes qui, au milieu du cliquetis des armes, apparaissent porteurs du rameau d'Olivier.»
En face de telles manifestations avons-nous le droit de douter? Marchons avec assurance, en comptant sur les délivrances futures.
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