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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLes chantiers du service civil international (SCI) (1) Si vous aimez passer vos vacances à flâner, si vous tenez à votre petit confort - alors les chantiers du Service Civil ne sont pas pour vous. Mais si au contraire vous vous sentez plein d'énergie pour faire quelque chose d'utile, même un travail pénible, si vous n'appréhendez pas la vie communautaire et des conditions rudimentaires - alors les chantiers du SCI peuvent vous intéresser. Ils vous conviendront même tout à fait si en plus de tout cela, vous désirez travailler au rapprochement des hommes et des peuples et que vous êtes résolu d'accorder vos actes à vos convictions. Parce que c'est cela un chantier du SCI : une équipe de jeunes et de moins jeunes, garçons et filles de toutes nationalités, de toutes conditions qui viennent travailler ensemble, sans rétribution, là où il y a de la misère (sinistrés, mal logés, vieillards), partout où il y a besoin d'aide. Pour eux, ce travail en commun est le moyen de créer une force internationale non armée, par un climat de paix et de compréhension. C'est bien beau tout cela, me direz-vous peut-être, mais c'est de l'utopie pure. Et comment voulez-vous que ça marche, ce n'est tout de même pas un service militaire sans uniformes ? Si vous le voulez bien, allons sur place, c'est le meilleur moyen. Je vous emmènerai d'abord à Alleu, un petit village des Pyrénées comme tant d'autres, où quelques vieux attendent tristement la mort, seuls parmi des ruines et les herbes folles. Leurs enfants ont préféré la vie d'ouvrier, il y avait trop à faire dans ces fermes coupées du monde, sans eau ni électricité. L'école vide va nous loger, les deux classes seront les dortoirs et une troisième pièce servira de cuisine, un vrai campement. Sur le préau planté de micocouliers, les vieux viennent chaque soir jouer à la pétanque tout en observant, par dessous leurs bérets, ces jeunes qui les intriguent. Au début, ils ne nous ont pas crus, puis ils nous ont vus chaque jour fidèles à l'ouvrage ; les tranchées que nous creusons pour les canalisations d'eau avancent, alors la méfiance disparaît. Et tout à coup, pour ce vieux qui vit avec sa biquette dans une pièce sans fenêtre, c'est la panique : cette eau lui fait peur, il ne la veut pas chez lui, il préfère une fontaine devant la maison ! Dans l'équipe, on arrive peu à peu à manier pelle et pioche, les ampoules du premier jour disparaissent. On apprend à se connaître et les discussions vont bon train tout au long de la journée ; elles se prolongent même tard le soir, de véritables acrobaties en traductions (Américains, Russes, Français, Polonais, Marocains, Danois). Avec la bonne volonté de chacun, la discipline est très discrète, le plus expérimenté est responsable du travail, la meilleure cuisinière tient le cahier des comptes. Celui à qui cela ne plaît pas, rien ne le retient. Pour terminer, jetons un coup d'oeil sur un travail tout différent, « l'opération pinceau », des grandes villes ; en Bretagne, par exemple. En quelques jours on peut changer la tapisserie et refaire les peintures de la pièce où vit une petite grand-mère à qui on redonne un peu le goût de vivre. Mais je vous assure qu'avant d'atteindre les murs il faut enlever des sacs de vieux papiers, flacons vides de médicaments, entassés depuis des dizaines d'années, sans oublier la vermine. Le plus extraordinaire c'est que ce travail parfois rebutant, toujours fatigant, on le fait d'enthousiasme parce qu'il est librement consenti et que son organisation fait largement appel à l'esprit d'initiative. (1) Il existe des chantiers de ce genre dans de nombreux pays ; il y a aussi un travail passionnant mais énorme dans les régions en voie de développement ; il faut alors partir pour plusieurs mois pour que cela vaille la peine. Maintenant si vous avez le goût de l'aventure, laissez-vous tenter ; c'est une expérience où il y a beaucoup à gagner, vous pouvez en être certain. |
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