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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLe plus important Brève nouvelle. (ASF) Un bureau de conseils aux mères vient d'être ouvert à Lugano. Les jeunes mères y viennent particulièrement pour des questions d'alimentation. Cette « brève nouvelle », lue dans un service de presse, est très symptomatique et très parlante malgré sa brièveté : la question alimentaire joue un rôle primordial dans la vie de l'être humain et a la première place dans les préoccupations d'une jeune maman. Or, lorsqu'on sait que, lors de sa venue au monde, un enfant est doté, entre autres, d'un système digestif complet et achevé, tandis que son système nerveux doit se parfaire encore pendant trois ans, cela donne à réfléchir ! Le phénomène lui-même n'a rien de particulièrement étonnant, ce qui me laisse perplexe, c'est plutôt notre attitude à nous, les mères. Tandis que nous attachons une importance première à la nourriture, au régime alimentaire de notre bébé, encouragées - oh ! combien ! - par la publicité et les bons conseils des fabricants de produits pour nourrissons, nous sommes beaucoup moins attentives à ce qui pourrait nuire à son système nerveux, ou l'empêcher de se développer normalement et harmonieusement pendants ces trois ans. Vous pensez que j'exagère. Vous dites que la nourriture pour un être humain, encore plus pour un petit enfant, c'est très important, et qu'il faut absolument veiller à ne pas faire d'erreurs, ou d'excès. Vous avez raison. D'autre part, vous avez probablement lu des articles et entendu des psychologues, vous connaissez l'importance du comportement de la mère et son influence sur le développement affectif du bébé, et vous ne négligez pas cet élément capital dans les soins attentifs que vous donnez à votre enfant. Certainement. Mais, il me semble tout de même que la disproportion entre le souci attaché à l'estomac et la part accordée au système nerveux est assez considérable ! En effet, il n'est pas rare d'entendre une jeune mère dire : « Nous avons fait une course en voiture, nous avons roulé pendant des heures ; mon bébé, qui a deux mois, était ravi : plus il est secoué, plus il rit ; cela ne lui fait donc pas de mal. » Ou bien : « Cette année, nous partons camper avec nos deux aînés. La petite, nous la mettrons en pouponnière ; elle ne parle pas encore, donc elle ne s'apercevra de rien. » Alors que la même mère se prend la tête à deux mains et réfléchit longuement quand il s'agit de choisir entre la bouillie X ou la bouillie Y, ou va jusqu'à perdre le sommeil parce que son bébé a refusé une fois de prendre son repas ! N'y aurait-il pas quelque rapport entre l'attitude de parents, peu attentifs à certaines nuances, qui confieraient un peu trop souvent leur bébé à des personnes étrangères, ou bien le transporteraient à gauche et à droite parce que cela les arrange, et le fait que le même bébé digère mal ? Peut-être n'est-ce pas la bouillie qu'il faut changer, mais se demander si certains chocs émotionnels ou physiques n'ont pas occasionné quelques perturbations du système nerveux, avec les conséquences momentanées et plus lointaines qui peuvent en découler. Ces réflexions n'ont rien de scientifique, elles ne sont pas destinées à inquiéter les parents ; simplement, les aideront-elles à prendre conscience encore mieux du fait que les petits ont besoin non pas tant d'aliments coûteux et de régimes compliqués, mais de la présence attentive et aimante de leurs parents, même si cela demande quelque sacrifice. « Sauter » un repas, ou manger d'une façon capricieuse, ce n'est pas si grave ! Mais manquer de compréhension maternelle, ou être exposé à toutes sortes d'épreuves affectives qui rompent le bon contact mère-enfant, cela comporte déjà beaucoup plus de dangers. Essayons de nous en souvenir ! |
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