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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Que faire?
Nos trois enfants mettent ma patience à rude épreuve : je n'arrive pas à obtenir d'eux une aide ménagère régulière. Toutes les excuses sont bonnes pour s'y dérober ; et tous les jours, les mêmes disputes renaissent entre eux à ce propos : « Ce n'est pas mon tour
c'est dégoûtant, on me fait faire toutes les corvées
je n'ai pas le temps
j'ai dit vocabulaire à revoir
» Y a-t-il des mères plus habiles que moi et qui parviennent à se faire aider sans susciter d'éternelles récriminations ?
Réponse : Les tout petits enfants aiment passionnément imiter leur mère et se livrer à toutes sortes d'activités ménagères. Mais, avec l'entrée à l'école et l'irruption dans leur vie de multiples intérêts nouveaux, l'attrait des travaux d'intérieur diminue considérablement. Il tend même à se changer en répugnance dès qu'il devient obligatoire et régulier
Pour éviter que l'essuyage de la vaisselle soit considéré comme la corvée numéro un, on peut imaginer différentes formules. L'une des meilleures consiste à prévoir une rotation de divers travaux dont chaque enfant se charge tour à tour. Par exemple : une semaine, l'aîné met le couvert, sa soeur débarrasse la table, et le petit essuie la vaisselle ; la semaine suivante, on change. Cette manière de procéder permet de la variété dans les travaux et enlève tout prétexte à la jalousie.
Certaines mères réussissent même à transformer les corvées en privilèges auxquels les enfants ne voudraient se dérober sous aucun prétexte. Car le moment où l'on aide maman est une occasion magnifique d'être seul avec elle ; il ne faut pas la laisser échapper : on a toujours des « choses » à demander ou à raconter (c'est vrai : ce sont les cuisines ou les salles de bains qui entendent le plus grand nombre de confidences enfantines ! )
Pour les jours où l'on n'a rien de spécial à se confier, la mère peut tenir en réserve une histoire à plusieurs chapitres dont les enfants ne voudront à aucun prix manquer un épisode. Et puis, il y a toujours la ressource des chants populaires à refrains faciles : en français avec vous, en allemand avec l'aide suisse-alémanique, en hollandais ou en anglais avec la jeune fille au pair
Pourquoi pas ?
La mère de Mozart a exploité abondamment le trésor inépuisable des chansons populaires avec son fils et sa fille lorsqu'il s'agissait de leur faire prendre patience ou de détourner leur esprit d'une occupation ennuyeuse. Il lui arrivait aussi souvent de se servir d'une mélodie bien connue et facile pour raconter les faits et gestes ou les petits événements de la vie familiale ; elle commençait, l'un des enfants enchaînait, puis elle reprenait ; et, finalement, sans qu'on ait vu le temps passer, on avait monté de la sorte une histoire amusante dont les vers rimaient fort médiocrement, mais dont l'invention avait prodigieusement diverti ceux qui l'avaient créée.
Avec les enfants, le chant, la bonne humeur et le sens de l'humour donnent en effet souvent de meilleurs résultats que les exhortations sérieuses, le rappel du Devoir ou les reproches. Pensons quelquefois à Mme Mozart !
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