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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Formules … ou mise en état de prière ?

Au cours de son évolution religieuse, l'enfant atteint un seuil important vers l'âge de 8 ans. C'est le moment où il va pouvoir commencer à prier seul, mais aussi où il va prendre goût pour la prière faite en commun avec ses camarades, au avec les fidèles de l'Eglise, à condition évidemment qu'elle se présente non comme une pure récitation ou corvée, mais comme une liturgie, avec son cérémonial. Gesell (un psychologue qui s'est intéressé au comportement religieux de tout un groupe d'enfants) note à 8 ans un réveil d'intérêt pour la religion, pour la lecture personnelle de la Bible, pour l'école du dimanche, pour la prière. Cette prière commune, si elle est bien menée, avec les rites et les silences voulus, doit pouvoir conduire à la prière personnelle, qui à son tour devra être socio-personnelle et non individualiste. C'est ce qu'ont bien compris les éducatrices de l'enfance, comme Maria Montessori, enseignant la leçon de silence, ou Mme Lubienska de Lenval dans son livre « L'éducation du sens religieux » et d'autres qui, depuis, ont esquissé des liturgies du geste et de la prière commune.
Mais si la mère a trop accaparé l'affectivité de l'enfant et ne l'a pas conduit à prier Dieu autrement qu'à travers elle, ou si l'autorité des parents ou de l'école a transformé la prière en un devoir austère dont il faut s'acquitter comme d'une corvée, quand on dort (le matin) ou quand on dort déjà (le soir) ou quand on est préoccupé par la classe (en classe), il se peut que l'enfant commence à nourrir des sentiments d'hostilité contre la religion, qui plus tard le conduiront au rejet de cette piété enfantine ou factice. De même qu'en matière d'éducation morale on doit renvoyer l'enfant devant le jugement de sa conscience, que l'on aura eu soin de bien former, ainsi, à plus forte raison, en matière de religion, l'on doit sans cesse renvoyer l'enfant au colloque et au tête-à-tête avec Dieu. C'est souvent faute de cette formation en profondeur que l'enfant se détourne plus tard de la piété et de la religion.
Dans un travail (non publié) sur les points de pénétration de l'athéisme chez les enfants, l'auteur faisait justement remarquer, en s'appuyant en partie sur la psychologie profonde, que les parents qui veulent garder une place absolue dans la vie et le coeur de l'enfant, au moment même où il commence à contracter des liens sociaux à l'école et à vouloir se détacher, risquent de créer chez l'enfant une image de Dieu, autoritaire, terrifiante ou sécurisante, ou encore tendrement accapareuse, à l'image de leur propre personne. La religion comme la morale risquent alors de se transformer en un surmoi aveugle, qui a des exigences impitoyables. Et c'est ainsi que les familles « pieuses » et dominatrices, ou les éducateurs pieux, qui accablent de piété ennuyeuse les enfants, ne forment pas les enfants les plus pieux, ou même conduisent à l'abandon religieux et au rejet de la prière, qui devrait être, selon la parole de Pie XII, « un doux besoin de l'âme». Cette aspiration profonde de l'enfant, qui le faisait aller à la religion « comme l'abeille va à la fleur », se change en une appréhension craintive vis-à-vis de Dieu, qui accentue outre mesure les sentiments normaux de la culpabilité.









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