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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURQue faire? « Je me trouve devant une question que je croyais n'avoir pas besoin de résoudre; en effet, les choses ne vont pas du tout comme je l'avais imaginé au moment de notre mariage. Je suis très attachée à l'Eglise dans laquelle j'ai été élevée ;,mais, comme mon mari, pour toutes sortes de raisons, est très « monté contre la religion », nous avions convenu de ne pas chercher à influencer nos enfants dans ce domaine et de les laisser libres de choisir quand ils seraient grands. Mais voilà : nos enfants voient bien que leur père et moi n'avons pas la même attitude en toutes sortes d'occasion et ils me posent des questions de plus en plus embarrassantes :« Pourquoi vas-tu à l'église et papa jamais ? Chez Pierrot ils font la prière avant d'aller au lit ; pourquoi pas nous ? La grande soeur d'Isabelle va au catéchisme ; j'irai aussi quand je serai grande ? Pourquoi on fête Pâques ?», etc. Ce n'est pais la première fois que j'entends parler du cas de conscience qui vous tourmente. Je vous félicite d'avoir le courage d'avouer que « ça ne joue pas » comme vous l'aviez imaginé au moment de votre mariage. C'est probablement ce courage qui va vous aider à faire un pas de plus et vous permettre de vous trouver en accord avec vous-même. Je comprends fort bien les intentions qui vous ont poussés, vous et votre mari, à décider de laisser vos enfants évoluer librement dans le domaine religieux. Théoriquement, cela semble se tenir parfaitement. Mais dans la pratique, il y a une réalité que vous découvrez maintenant et que vous n'avez pas soupçonnée au moment de votre « contrat »: qu'on le veuille ou non, tout ce que nous croyons et pensons a une influence sur les enfants. Vous avez cru sincèrement qu'il suffirait de ne pas parler ; vos enfants vous donnent la preuve, par leurs questions insistantes, qu'une attitude neutre est insoutenable. Ils voient bien, ils devinent ou ils le sentent, que vous n'êtes ni indifférente ni neutre. Vos paroles ne changeront pas grand-chose ; simplement, elles feront disparaître cette gêne qui trouble vos enfants autant que vous-même. Répondre au plus près de votre conscience à toutes les questions qui vous seront posées, ce sera surtout faire acte de droiture. Affirmer simplement ce que vous croyez, cela ne signifie pas attaquer, ridiculiser ou rabaisser ce que votre conjoint croit (ou ne croit pas); cela ne signifie pas forcément que vous obligez vos enfants à suivre la même voie que vous. Vous obéissez au besoin d'entretenir un climat de vérité au sein de votre famille ; vous offrez un exemple vivant de votre façon de croire. Si vous prenez soin de considérer toujours avec respect tout autre manière de croire (ou de douter), vos enfants s'imprégneront de votre esprit de tolérance. Et, le moment venu, ils pourront choisir vraiment librement. Car vous vous serez bornée humblement à indiquer un des chemins possibles, laissant honnêtement supposer qu'il y en a d'autres. Il est grand temps que vous reconsidériez cette question avec votre mari et que vous ameniez quelques modifications à votre contrat initial! |
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